dimanche 21 décembre 2025

Merz – Starmer – Macron, trois leaders en perdition, trois échecs complets




Jeffrey Sachs, verdict sans pitié : Merz – Starmer – Macron, trois leaders en perdition, trois échecs complets. L’Union européenne, totalement déconnectée de la réalité.

Jeffrey Sachs a tenu ces derniers jours des propos très durs (et très justes selon moi) dans le podcast Judging Freedom, sous le titre « Le dangereux mauvais calcul mortellement dangereux de l’Occident : pourquoi la sous-estimation de la Russie prolonge la guerre en Ukraine ».

Voici quelques-unes de ses déclarations :

• Les États-Unis auraient tout simplement dû dissoudre l’OTAN. L’Union soviétique n’a pas « quitté » le Pacte de Varsovie : elle l’a purement et simplement dissous. Gorbatchev l’avait dit clairement : « La guerre froide est finie. Il doit y avoir une maison européenne commune, de Rotterdam à Vladivostok. » Ni le Pacte de Varsovie ni l’OTAN n’avaient plus de raison d’être.

On avait promis, de manière explicite et répétée, que l’OTAN ne s’étendrait « pas d’un seul centimètre vers l’est » pour ne pas profiter du geste unilatéral de l’Union soviétique. Finalement, les États-Unis ont rompu cette promesse. Voilà toute l’histoire de la guerre actuelle.

• L’OTAN avait été créée pour défendre l’Europe de l’Ouest contre une invasion soviétique – une hypothèse qui n’était même plus théoriquement envisageable après 1991. En décembre 1991, l’Union soviétique elle-même s’est dissoute en 15 États indépendants. La Russie n’avait ni l’intention, ni l’intérêt, ni les moyens d’envahir l’Europe – et elle n’a toujours pas l’intention d’envahir l’Union européenne aujourd’hui. Depuis 1990, la Russie répète une chose très simple : « Nous ne voulons pas de troupes américaines à nos frontières. » Or l’OTAN aux portes de la Russie, c’est un détonateur de guerre nucléaire. Les États-Unis refusent la réciprocité, la justice et l’honnêteté. Ils trichent. C’est toute l’histoire. C’est pour ça que nous avons cette guerre.

• L’économie russe est vaste, sophistiquée et diversifiée. Depuis quatorze ans, depuis le coup d’État soutenu par les États-Unis en Ukraine en 2014, elle a été progressivement coupée de ses marchés tout à fait naturels avec l’Europe – des marchés naturels, car les pays commercent d’abord avec leurs voisins (il y a même un concept économique pour ça : la « théorie gravitationnelle du commerce »). La Russie s’est réorientée vers la Chine, l’Inde, l’Asie du Sud-Est, l’Asie centrale, l’Afrique et le reste du monde. C’est pourquoi Poutine a aujourd’hui des amis partout.

• L’Europe s’est isolée toute seule de la Russie, et nous voyons maintenant la désindustrialisation de l’Allemagne, parce que le lien commercial avec la Russie – notamment le gaz russe bon marché – était vital pour la compétitivité allemande. Les États-Unis n’ont jamais voulu que l’Europe et la Russie entretiennent des relations commerciales normales. Quand les gazoducs Nord Stream ont été proposés, Washington s’y est farouchement opposé, car cela aurait renforcé les liens Europe–Russie et réduit l’influence américaine.

• Pendant des années, les États-Unis ont donc œuvré activement à la rupture des relations russo-européennes. Résultat : l’Europe est aujourd’hui très mal gouvernée, très mal dirigée. Elle est dirigée par des responsables politiques qui, pendant des décennies, ont été soigneusement cultivés, formés et promus par la CIA précisément parce qu’ils suivaient la ligne américaine. Et c’est ainsi qu’ils ont infligé d’énormes dégâts à l’Europe en répétant : « Oui, nous allons obéir au diktat américain et couper tous les liens avec la Russie. »

• Et le plus aberrant dans tout ça : Trump propose une véritable sortie de crise parce qu’il veut faire des affaires, et l’Europe répond : « Non, nous voulons rester définitivement séparés de la Russie. » Résultat : l’économie européenne ne stagne pas seulement, elle est en net déclin – un déclin qu’elle s’est infligé elle-même. C’est complètement absurde.

• Derniers sondages : Merz à 29 %, Starmer à 23 %, Macron à 11 %.

Trois leaders en perdition qui passent leur temps à aller serrer la main de Zelensky. Tous les trois sont confrontés à de graves crises économiques internes qu’ils refusent de traiter à cause de leur bellicisme. Leur dernier grand plan ? Saisir les avoirs russes gelés chez Euroclear en Belgique pour acheter avec cet argent des armes américaines et permettre aux Ukrainiens de continuer à mourir encore un ou deux ans, le temps que la Russie finisse d’écraser tout résistance.

Si Trump dit simplement : « Les États-Unis ne vendront plus d’armes et ne participeront plus à cette guerre », la guerre s’arrête net. Point barre.

• Les Européens sont totalement déconnectés de la réalité s’ils pensent qu’ils aident le peuple ukrainien. Zelensky ne représente pas le peuple ukrainien : il dirige sous régime de loi martiale un pouvoir corrompu, sans élections. L’écrasante majorité des Ukrainiens veut une paix négociée.

• Si Trump tient bon, la guerre s’arrête de toute façon. L’Ukraine peut accepter la neutralité et déclarer : « Nous considérons ces territoires comme nôtres, mais nous n’emploierons pas la force pour les récupérer » – cela devient une situation de facto, même si ce n’est pas reconnu de jure. L’important, c’est qu’aucun dirigeant européen et que Zelensky lui-même n’ait été capable de formuler ne serait-ce qu’une seule phrase constructive sur la façon d’arrêter réellement les combats.

• Si l’Europe continue d’exiger l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, l’Alliance atlantique finira par se disloquer complètement, car le peuple américain ne veut pas d’une hostilité permanente avec la Russie. Si les Européens sont si belliqueux, ils détruiront l’OTAN de leurs propres mains. Les Américains se demanderont : « Pourquoi irions-nous faire la guerre pour une Europe qui refuse la paix avec son voisin ? »

• Poutine est très pragmatique et veut arrêter les combats. Personne ne veut poursuivre cette guerre. La Russie dit simplement : « Nous continuerons jusqu’à ce qu’un accord négocié soit trouvé. » Je ne suis absolument pas surpris qu’il ait discuté avec l’émissaire de Trump. Ce qui me sidère, c’est qu’aucun dirigeant européen n’ait envoyé le moindre émissaire. Ils se contentent de geindre : « Il faut nous inclure dans les négociations ! » Eh bien prenez votre téléphone, organisez un Zoom, invitez vos homologues à la table ! Ce n’est pas sorcier. »

Péonia.