mercredi 3 décembre 2025

Le Pape au Liban, beaucoup de chrétiens libanais se sentent oubliés par l’Église


L'Orient-Le Jour :

Le Pape au Liban, l’absence du Sud dans son programme suscite incompréhension et déception dans les villages frontaliers, où les destructions de la guerre israélienne restent omniprésentes.

À Alma el-Chaab, dont plus de la moitié des habitants ont fui et où même l’église a été frappée, beaucoup se sentent oubliés par l’Église et espéraient un geste symbolique : la présence du Pape, perçue comme un signe de paix au milieu des tensions croissantes et des frappes qui se poursuivent malgré le cessez-le-feu.





Un saint guérisseur libanais pour oublier l'incurie de l'Eglise 



Pour la toute première fois dans l’histoire papale, le pape Léon XIV a prié sur le tombeau de Saint Charbel (Youssef Makhlouf), au monastère de Saint-Maron, à Annaya. Saint Charbel est célèbre pour les miracles qui lui sont attribués, avec plus de 29 000 guérisons recensées.




Youssef Makhlouf naît le 8 mai 1828 dans le village maronite de Bekaakafra, le village le plus élevé du Liban, à 1800 mètres d’altitude. Il est le fils d’une modeste famille de paysans, son père meurt alors qu’il a trois ans, Youssef est élevé par sa mère et hérite d’elle une foi profonde. 

A sept ans il est berger et tandis que son troupeau se repose il se réfugie souvent dans une grotte pour prier. Il va à l’école du village ou il étudie l’arabe et le syriaque. 

Très jeune, il est attiré par la vie monastique. A vingt ans, il se rend souvent au monastère de Notre-Dame de Mayfouk de l’ordre libanais maronite, et décide d’y entrer. Youssef prend l’habit et choisit le nom de Charbel, illustre martyr de l’Eglise d’Antioche. 

Dès le début de sa vie religieuse, sa générosité dépasse toute obligation, aucun travail manuel ne le rebute, on le charge de nettoyer les couloirs, collecter les ordures, défricher les terres incultes. Il est ordonné prêtre en 1859 à Bkerke, Charbel va alors passer 16 ans dans le monastère Saint Maron d’Annaya. 

A l’âge de 47 ans, le Seigneur lui inspire de se retirer dans un ermitage. Les supérieurs n’acceptent pas facilement et demandent un signe au Seigneur. Ce signe sera que la lampe de saint Charbel, remplie d’eau à la place de l’huile, brûlera normalement. Dès le lendemain, 15 février 1875, le père Charbel obtient de son supérieur la permission de se retirer dans l’ermitage saint Pierre et saint Paul voisin du monastère. 

Pendant 23 ans, jusqu’à sa mort, il va mener une vie de prière et de pénitence dans le dénuement et l’obéissance, guérissant de nombreux malades et délivrant le monastère de nombreux fléaux sur ordre de ses frères moines. 

Charbel meurt le 24 décembre, pendant la vigile de Noël. En 1950, sa tombe est ouverte et son corps non corrompu, exsudant de manière surnaturelle du plasma, est exposé aux visiteurs. Cette année est marquée par le grand nombre de miracles qui ont lieu autour du tombeau de saint Charbel.

"Saint Charbel Makhlouf, biographie et paroles", PDF.