Ingénierie sociale
Par Patrick
Un rappel de livres éclairants
René Guénon [1886-1951] :
- "La crise du monde moderne". Ouvrage de 1927.
- "Le Règne de la quantité et les signes des temps". Ouvrage de 1945.
Georges Orwell [1903-1950] :
- « 1984 ». Ouvrage de 1949.
Aldous Huxley [1894-1963]
- "Le meilleur des mondes". Ouvrage de 1931.
- "Retour au meilleur des mondes". Ouvrage de 1958.
En tout système on peut constater : entropie, néguentropie, homéostasie, rétroaction.
Les Intelligences Artificielles sont des systèmes.
L'entropie dépasse la néguentropie.
L'homéostasie est l'adaptation aux environnements rétroactifs.
Le mot artificiel” est synonyme de « affiné, apprêté, contraint, contrefait, emprunté, feint, frelaté, sophistiqué, surfait ». Les I.A sont des intelligences de « substitution ». des “0” et des “1” en combinaisons indéfinies.
Le mot algorithme viendrait du nom du mathématicien Ouzbek, Al-Khwaerzmi ou Al-Khârismi (9ième siècle).
John McCarthy serait à l'origine en 1958 d'un langage de programmation. Il créa le terme « intelligence artificielle ». Depuis, les langages de programmation ne cessent d'être développés.
Les intelligences artificielles et leurs familles d'algorithmes font partie d'une révolution industrielle dite de « quatrième génération ». [La guerre de l'information-désinformation est qualifiée de guerre de « cinquième génération »].
Exponentielles, les I.A envahissent tous les domaines de l'existence. Elles fascinent, elles inquiètent, elle nourrissent des peurs, des espoirs, des espérances, des croyances. Certains y voient même déjà un pouvoir de résoudre la souffrance existentielle … !!
De nombreux chercheurs actuels, sceptiques et méthodiques, et surtout honnêtes sans aucun conflit d'intérêt, de part le monde, mettent en garde que cette I.A puisse servir une gouvernance totalitaire par un totalitarisme numérique de surveillance et de contrôle absolu des individus. C'est un lieu commun de souligner que ce n'est pas une technologie en soi qui est dangereuse mais l'usage détourné qui en est fait.
Ingénierie sociale
Ceux qui se servent des moyens de manipulations et de propagandes le font pour garder leurs pouvoirs, satisfaire leurs intérêts, assouvir leurs soifs. Le mensonge est leur marque d'infamie. Voilà le lot commun de l'humain ordinaire en général, ici celui du prédateur dominant.
Le neveu de Sigmund Freud, Edward Bernays, né à Vienne en 1891 et mort à Boston en 1995, fut un initiateur fomenteur de propagandes qui servent encore des pouvoirs dominants. La “rétention d'information” et la “censure” nourrissent toujours les “distorsions, confusions, désinformations, incompréhensions” qu'entretiennent ces pouvoirs.
Leurs communicants et leurs médias sont là pour cacher leurs mensonges, corruptions, collusions, connivences, compromissions, coercitions, conflits d'intérêts, aussi pour museler le messager, le révélateur, voire pour l'exclure du champ social jusqu'à même “tuer le messager”, selon l'adage romain.
Un autre adage romain est : “Donnez-leur du pain et des jeux”. Les humains ignorants, non-informés, toutes hiérarchies confondues, retenus par la peur dans l'esprit de troupeau, ils s'y réfugient le plus souvent, hélas, sans pouvoir ni courage de réfléchir.
Au sein des sociétés on assiste aux fameux “effets de masse” parfois insanes, et aux psychoses de masse par hypnose collective.
“La fin justifiant les moyens”, cette ingénierie n'a aucune limite. Ses effets délétères psychopathologiques et somatiques furent aussi décrits par le chirurgien-biologiste Henri Laborit, dans son ouvrage de médecine « l'inhibition de l'action ».
Des éthologues, des physiologistes-biologistes, des anthropologues de la santé, des psychiatres, des psychologues, des philosophes de la politique, des sociologues, etc., ont montré comment les tyrannies et les systèmes totalitaires se mettent en place, opèrent, et comment ils finissent. Hannah Arendt, grande philosophe de la politique, écrivit deux livres, « les origines du totalitarisme et la nature du totalitarisme ». Ces auteurs intelligents jouent leur rôle de révélateur et leurs témoignages édifiants sont démystifiants.
Mais il y a plus grave quand le désir arrive à un point extrême : dominance qui peut aller jusqu'à la dictature, dictature des “guerriers”, dominance des politiques, des religieux, des scientifiques !
Et toujours guerres, massacres, tortures, meurtres. Le désir sensuel lui aussi peut ne pas connaître de limites : drogues, horreurs sexuelles, viols, tortures, etc. On peut très bien être confronté avec la terrible réalité par un fou et non éveillé ! Caligula, Hitler, Staline (autres ce jour…) ont affreusement secoué les dormeurs. Ces fous qui ont secoué les autres les ont dérangés de leur confort, quel qu'il puisse être, de leur vouloir-vivre, de leurs opinions, par les tortures, le chantage, la corruption, la mort, mais ils les ont précipités dans un autre sommeil, celui de la haine qui est aussi une illusion !
Quelques moyens classiques de l'ingénierie sociale :
Inhibition de l'action : empêcher l'autre d'agir et réprimer son intelligence.
Culpabiliser. Récompenser la servilité et le conformisme social.
Diffamer et propager des rumeurs. Menacer.
Fabriquer “l'impuissance acquise”.
User du sophisme et du solipsisme.
Diviser pour régner.
Inventer un ennemi qui n'existe pas, y faire croire pour sidérer et adhérer au discours officiel. Détruire les repères référentiels traditionnels.
Utiliser la coercition.
Exploiter « la stratégie de la tension ».
Corrompre.
User de la kleptocratie. Subvertir. Pervertir. Ostraciser. Coopter. Instrumentaliser. Rendre les masses hystériques par l'hypnose.
Appauvrir et abrutir.
Cacher et censurer des faits historiques en falsifiant l'histoire et les programmes d'histoire. Promouvoir le pervers puis le hisser à des postes élevés pour en faire un tueur, selon l'expression retrouvée en politique d'entreprise.
Gouverner par le chaos, “ordo ab chao”, la peur, la terreur, le contrôle mental.
Laver les cerveaux par des propagandes incessantes.
Inventer un problème qui n'existe pas pour exploiter et dépecer l'innocent.
Imposer de force des solutions mensongères.
User d'anathèmes pour condamner.
Fabriquer le consentement par des doxa inversées, des rhétoriques fallacieuses.
Falsifier ou cacher des publications savantes pour enrichir des lobbyings.
Provoquer la pan-dystopie. Détruire par la déréliction.
Discréditer l'éthique et promouvoir l'inversion des valeurs.
Diaboliser la contestation et pourchasser le contre-pouvoir jusqu'à l'interdire.
Persécuter le résilient. Psychiatriser le dissident éveillé.
Répandre le mot complotiste pour museler, interdire de réfléchir.
Générer la dissonance cognitive.
Entretenir le stress permanent.
Créer des chocs post-traumatiques (stratégie du choc) pour paralyser les facultés mentales. Infantiliser.
Pratiquer le harcèlement moral, “la double-contrainte” ou double-bind ou injonction paradoxale, l'inversion accusatoire, qui conduisent aux « burn out » destructeurs, véritable épidémie du monde moderne en différents degrés de dépressions dites d'épuisement.
Interdire le droit à la parole.
Déculturer, dés-instruire, dé-civiliser en appauvrissant le langage et en affaiblissant la capacité de discernement.
Modifier et détourner le sens des mots.
Nuire à l'esprit critique.
Confisquer les outils de l'intelligence.
Empêcher le débat contradictoire.
Maintenir l'omerta.
Censurer jusqu'à l'autodafé.
Voilà ce que fait le fou, bâla, parfois psychopathe et/ou pervers narcissique.
Dis moi qui tu hantes et je te dirai qui tu es.
Le Bouddha s'adressant à son fils : « Vaste est ce monde et plein de dangers, ô Râhula ».
Lundi 12 mai 2025 sera la pleine lune de mai
VESAK
Buddhists across the globe celebrate the holy day of Vesak
Jour de remémoration pour tous les disciples du Bouddha du monde entier. Remémoration en mai, mois de sa naissance, de son éveil, de sa mort.Deux faits historiques : 1 – Ce fait historique peu connu est rapporté par les écritures bouddhiques. Le clan du Bouddha, le clan des Shakya, était une des petites républiques située au Népal actuel. Ce clan fut quasi exterminé par le roi du Kosala, Virûdhaka. Le Bouddha, par trois reprises, s'opposa aux armées du roi mais n'arriva pas à empêcher ce roi devenu fou et vengeur de déployer sa haine par ses massacres. 2 – Dans son livre « L'Enseignement du Bouddha » édité en 1961 aux éditions du Seuil, Walpola Rahula Thera [1907-1997], moine pandit érudit de Sri Lanka, écrit : « Au temps du Bouddha vivaient, comme aujourd'hui, des souverains qui gouvernaient injustement leurs états. Ils levaient des impôts excessifs et infligeaient des châtiments cruels. Le peuple était opprimé et exploité, torturé et persécuté. Le Bouddha était profondément ému par ces traitements inhumains. Le Dhammapadatthakathâ raconte qu'il porta alors son attention sur le problème d'un bon gouvernement. Ses idées doivent être appréciées dans le contexte social, économique et politique de notre temps. Il montra comment tout un pays pouvait devenir corrompu, dégénéré et malheureux quand les chefs du gouvernement, c'est-à-dire Roi, ministres et fonctionnaires deviennent eux-mêmes corrompus et injustes. Pour qu'un pays soit heureux il doit avoir un gouvernement juste. Les principes de ce gouvernement juste sont exposés par le Bouddha dans son enseignement retrouvé dans les écrits Canoniques du Canon Pâli sur les « Dix Devoirs du Roi » : « Dasa-Râja-Dhamma ». Le mot Roi d'autrefois doit être remplacé aujourd'hui par le mot « Gouvernement ». Par conséquent les Dix Devoirs du Roi s'appliquent maintenant à tous ceux qui participent au gouvernement, chefs d'état, ministres, chefs politiques, membres du corps législatif et fonctionnaires d'administration ». Le premier de ces dix devoirs est la libéralité, la générosité, le don (Dâna). Le souverain ne doit pas avoir d'avidité ni d'attachement pour la richesse et la propriété, mais il doit en disposer pour le bien du peuple. Un caractère moral élevé (Sîla). Il ne doit jamais détruire la vie, tromper, voler ni exploiter les autres. Il doit appliquer à lui-même les cinq préceptes que respecte le laïc qui comprend l'enseignement du Bouddha. Sacrifier au bien du peuple (Pariccâga). Il doit être prêt à sacrifier son confort, son nom et sa renommée, et sa vie même dans l'intérêt du peuple. Honnêteté et intégrité (Ajjava). Il doit être libre de peur ou de faveur dans l'exercice de ses devoirs. Il doit être sincère dans ses intentions et ne doit pas tromper le public. Amabilité et affabilité (Maddava). Il doit avoir un tempérament doux. Austérité dans les habitudes (Tapa). Il doit mener une vie simple et ne doit pas se laisser aller au luxe. Il doit être en possession de lui-même. Absence de haine, mauvais-vouloir, inimitié (Akkodha). Il ne doit garder aucune rancune à personne. Non-violence (Ahimsa). Ce qui signifie qu'il ne doit non seulement faire de mal à personne, mais aussi qu'il doit s'efforcer de faire régner la paix en empêchant la guerre et toute autre chose qui impliquent violence et destruction de la vie. Patience (Khanti), pardon, tolérance, compréhension. Il doit être capable de supporter les épreuves, les difficultés et les insultes sans s'emporter. Non-opposition, non-obstruction (Avirodha). C'est-à-dire qu'il ne doit pas s'opposer à la volonté populaire, ne contrecarrer aucune mesure favorable au bien-être du peuple. En d'autres termes, il doit se tenir en harmonie avec le peuple.
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Le fils : « Papa, c'est quoi le Nirvâna ? ”.
Le Père : “ Tais-toi et contemple ! ”.