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mardi 29 juillet 2025
lundi 28 juillet 2025
SORTIR DU VORTEX
Le vortex de notre enlisement est constitué, entre autre, de deux éléments très lourds : l'accrochage naturel auquel nul ne peut se soustraire tant qu'il transite sur la dimension matérielle à l'aide d'un corps biologique, et l'accrochage culturel dont on peut se déconditionner - si on le veut.
Améliorer l'enfer ?
Un être conscient de la fausseté de la civilisation où il vit actuellement n'émet plus de protestation sur les aberrations de la société car il sait que tout devra être changé. Or, la meilleure façon de changer une situation aberrante c'est de ne pas la rendre encore plus perverse en l'améliorant. Les humanistes bien pensants améliorent l'enfer.
La lucidité c'est de ne plus s'alarmer des risques et périls qui menacent l'espèce humaine en y apportant des solutions boiteuses par bonne conscience ou par ignorance des causes réelles. La lucidité c'est de rompre radicalement avec la poli tique et la culture qui entretiennent ces maux. Il faut opérer une dissidence en esprit.
Prenons un exemple actuel. Au lieu de protester contre la hausse du prix du carburant en incitant à boycotter Esso ou Total - tout en se fournissant à d'autres firmes appartenant au même lobby- il vaudrait mieux proposer un plan énergétique absolument autre. Après tout, les rois du pétrole sont en droit de vendre leur carburant à prix d'or, puisque c'est le genre de civilisation énergétique qu'ils ont voulu et qu'ils nous imposent de force. Charbonnier est maître chez lui, que cela nous plaise ou non.
Personnellement, je ne me sens pas responsable des crises déclenchées par les lobbies, et si l'on m'avait demandé mon avis sur l'énergie, je n'aurais jamais songé à forer des puits de pétrole, ni construit des usines nucléaires. Alors, ce que cet enfer deviendra ne me regarde plus, puisque je n'ai pas la parole quoique j'en supporte l'aberration.
Je me désolidarise du système car s'en préoccuper - compte tenu de ma faiblesse humaine toujours prête à pardonner c'est collaborer à un crime contre la nature et la vie. Il ne faut pas aider les gardiens du camp de la mort lorsque leur système s'effrite et que les miradors commencent à s'écrouler.
Il est stupide de rafistoler leur système concentrationnaire sous prétexte qu'ils nous y laissent végéter. Mais encore faut-il savoir de quel bord on est ? Les gens qui veulent réformer ce monde ne connaissent pas le sens de la vie et de la mort.
Au lieu de se plaindre du traçage du cheptel humain par la micropuce - ce qui est inévitable puisque la machine est lancée - il faudrait plutôt réfléchir à une parade spirituelle.
Face aux ondes nocives, on préfère mettre des aimants à ses semelles ce qui évite de penser, acte pénible entre tous (le commerce des rafistolages alternatifs a un bel avenir).
Au lieu de se plaindre au sujet de la désinformation et des manipulations, coupons le contact avec les sources d'émission médiatiques polluantes. N'écoutons plus « la voix de son maître » qui cause dans le poste.
Mensonges médiatiques
Il y a des années que je n'écoute ni ne lis aucune information sur l'actualité. Quand je dois apprendre quelque chose de remarquable, cela m'arrive d'une façon ou d'une autre. Les dernières photos qui m'ont intéressé remontent à la mort du Commandant Massoud. J'ai achevé là ma carrière de lecteur de reportages. Qu'a-t-on encore besoin de savoir, après le meurtre du dernier chef héroïque ?
Ils tuent les loups en France, par exemple. Cela donne à réfléchir car je vois se rapprocher le tour du loup elfique auquel je m'identifie quand je reçois ce genre de nouvelles. Si les moutons pouvaient désigner leur prédateur, ce serait plutôt au berger de les exterminer que le loup qui se saisit à l'improviste de la bête faible et déjà condamnée. Accorder de l'attention à la propagande sélectionnée par les médias, c'est lui donner du crédit et de la puissance. Suivre l'actualité est déjà un acte de complaisance envers ceux qui font l'actualité ; y réagir est de la naïveté car les événements sont déjà décidés sur un plan occulte. Il ne faut plus écouter ces cocaïnomanes de la presse qui nous pressent le citron.
Ne vous tracassez plus pour savoir qui sera président ou pape puisque, dans tous les cas, c'est cousu de fil jésuitique : Grande Loge ou Loge Grande ?
En émettant de bonnes vibrations vers les pourris, vous les endurcissez dans le mal. Vous ne rendez service à personne avec vos bons sentiments mal orientés.
Pendant qu'on vous occupe ainsi, vous renforcez le système dont vous êtes les collabos. Vous finirez par le rendre acceptable en vous convainquant qu'on peut sauver le monde, alors que vous aurez vendu votre âme pour établir un enfer à visage humain.
L'élite est organisée
Que faut-il faire pour sortir du vortex ? D'abord, observons ce que fait la concurrence - pour ne pas dire « l'adversaire » car nommer par son nom le carnassier qui les dévore est insupportable aux ruminants.
Et pendant ce temps, vous continuez à rêver, vous ne vous organisez pas. Vous passez d'un complot à l'autre sans chercher à comprendre. Vous zappez. Laxisme, paresse ? Vous ne voyez pas que le système politique que vous dénoncez est fondé sur une organisation technocratique militaire où rien n'est laissé au hasard. Les journalistes, les banquiers et les stars mangent et couchent ensemble. Ils sont organisés. Pas vous. Vous, vous êtes isolés, donnant votre âme en pâture à l'Internet du Pentagone. On vous fait croire que vous représentez une force morale, unis autour de toutes les bonnes causes. Interné sur Internet.
Ils s'amusent beaucoup lorsqu'ils font semblant de se chicaner devant les médias, et ils se moquent de vous pendant que vous les applaudissez. L'élite jouit de tous les plaisirs raffinés pendant que vous êtes devant votre écran, triste masturbateur des bonnes causes.
Quand bougerez-vous votre derrière plombé ? Quand com prendrez-vous qu'il faut vous organiser, fixer un objectif, un but fort, établir un programme, réunir des forces et passer à l'acte ? Quand passerez-vous à la riposte ? Même ce mot vous fait peur.
Alors, si l'on vous parle d'une stratégie de reconquête de l'espace planétaire, vous trouvez que cela « manque d'amour » alors qu'il s'agit de sauver vos âmes.
Macabre humanitarisme
Désirez-vous réunir des fonds pour des médicaments ? C'est très bon pour les labos. Lutter contre la faim dans des régions vampirisées par les lobbies ? Excellent pour leur image. Ils vous sponsoriseront et vous pourrez faire carrière dans la bureaucratie humanitaire en vampirisant à votre tour les maudits de la terre. Avec bonne conscience, car « il faut bien faire quelque chose ». Il faut construire des hôpitaux pour éponger les ravages de la civilisation matérialiste tout en faisant des profits (la vente continue pendant les travaux et les massacres). L'élite vous utilise pour régler les problèmes générés par son avidité. C'est un système machiavélique parfait. Ils font la guerre pour augmenter leur fortune et vous descendez dans la rue pour bêler « la paix! la paix! » jusqu'à ce qu'ils vous donnent le prix Nobel. Vous êtes un super gagnant au dîner de cons et vous avez bien mérité le prix. Alors, le trafic d'armes peut continuer, avec votre caution, en attendant qu'un nouveau don Quichotte se lance à l'assaut des moulins de Rothschild qui tournent dans l'astral, en aspirant votre énergie.
Pourquoi ne vous posez-vous pas la question juste ? On vous a dit que la candeur est une vertu, et que ceux qui voient le mal partout sont négatifs. Vous voulez être du côté du bien, mais celui-ci n'est que l'envers du mal. Vous n'avez pas les bases, vous refusez de les apprendre, et ceux qui vous trom pent ont des siècles d'avance. Ils ont pris beaucoup d'avance car ils sont organisés. Et ils ne vous lâcheront pas.
L'adversaire - disons le « concurrent » car vous n'aimez pas les termes négatifs - est très différent de vous. Il est initié à la « science du bien et du mal ». Il peut jouer des deux côtés. Il a deux visages. Il vous domine depuis des milliers d'années et vous n'osez pas en prendre conscience par peur de découvrir la vérité sur le monde et sur vous-même. Vous ne voulez pas voir ni savoir.
Vous pouvez admettre dans un moment de lucidité que ceux qui vous dirigent sont organisés pour vous dominer, mais vous ne pensez pas à vous organiser par vous-mêmes. Lorsqu'une prise de conscience se fait en vous, alors, brûlants du désir de servir, vous rejoignez les organisations préparées à votre intention : politiques, religieuses, culturelles ... c'est pathétique.
Si malgré tout vous êtes un rescapé, vous savez qu'on veut vous désarmer spirituellement avec « l'espoir en un monde meilleur ». Vous comprenez que le monde meilleur est une propagande pour tenir votre système énergétique sous tension. Alors, si l'éclair jaillit dans votre esprit, vous attrapez les stupidités sur l'Âge d'Or pour les jeter aux cabinets avec tous les autres idéaux planétaires. Vous pouvez tout dégager sans complexe.
Vider la corbeille
Sans haine ni passion, tranquillement, méthodiquement, sans regret, vous allez vider la grosse corbeille culturelle avec la République, les droits de l'homme, le progrès, la démocratie, la dictature du prolétariat, les trusts, la science, la télé, les dieux de l'Inde, le grand lama et la CIA, le baptême et la circoncision, le comte de Paris ou le prétendant des Bourbon, Jack l'éventreur, sœur Emmanuelle du tube catholique, les satanistes associés, le rap et la coke, l'Europe unie, les Verts, les rouges, le dernier channel à la mode, les faux ovnis du Pentagone, les apparitions mariales, les tours du World Trade Center, le sida, Nietzsche, Saint Augustin, Marylin, les reptiliens de Buckingham, Le Livre jaune, les prophéties mayas, votre manuel Vivre Sainement en Enfer, le Zen du non-mental, le yoga du yoyo des gagas, la PNL et les thérapies, Hollywood et les ovnis, les Jeux Olympiques, le 14 juillet, votre soi-disant négritude, votre soi-disant juiverie, Pol Pot, le Coran, le Grand Larousse, le Code Civil, les œuvres complètes de Freud, Mein Kampf, le Capital, Libération, Le Monde, Le Figaro, l'humanité, Elle et Marie- Claire, l'Ordre Mondial à visage humain, l'ONU, l'UNESCO, la Sécu, les OGM garantis biologiques, mille et une horreurs et autant de merveilles ... sélectionnez tout et puis d'un clic, videz. C'est magique. Voilà comment on commence à sortir du vortex.
Citoyens galactiques
Mais maintenant, il faut faire un pas de plus. Il faut un acre de conscience si l'on veut se laver de l'affront fait à notre divinité intérieure. D'abord, si vous le voulez, occupons-nous de cette chose terrifiante qui a pour nom « carte d'identité nationale ». Comme on ne peut pas la détruire au risque d'encourir le courroux de l'autorité fasciste d'occupation, il faut la réduire à ce qu'elle est : un marquage pour le bétail.
Alors, d'un mouvement de conscience, on l'efface magiquement.
La police n'y verra que du feu. La photo et la puce sont encore là. Ils ne verront pas que vous venez de passer dans une autre dimension où il leur sera très difficile de vous identifier.
Invention de la Révolution française, inconnue des civilisations précédentes, la carte d'identité va évoluer naturellement vers la puce de traçage (l'identité numérique). L'origine d'une chose indique ce qu'elle deviendra. La carte d'identité nationale est l'annulation de votre identité céleste.
Avec la nationalité française, vous abandonnez une lourde entrave intérieure. Ce n'est pas un blasphème puisque cette nationalité est l'invention de « Notre grande Révolution » comme disait Rothschild, et plus anciennement des rois, pillards de la Bretagne, de la Provence et de l'Occitanie - ces Philippe le Bel « qui ont fait la France » avec l'aide de l'Inquisition. En abandonnant cette chaîne en conscience, vous quittez à la fois le Grand Orient et la Fille aînée de l'Église. Vous faites d'une pierre deux coups. Cet acte magique aura des répercussions stupéfiantes sur votre âme qui s'émancipera à la fois du Vatican et de l'Élysée. Pas mal, pour un début, non ? Vous échappez symboliquement à la Sainte Inquisition et au ministère des finances qui, lui, continuera à vous harceler un peu, mais si vous avez la foi dans votre révolution intérieure, il se créera un espace où il deviendra plus difficile de vous approcher. Vous devenez quasi invisible en abandonnant votre identification avec les autorités terrestres. Vous changez d'obédience existentielle.
Il faut savoir ce que l'on veut. Soit vous continuez à vous identifier à votre statut de citoyen européen des États-Unis du monde, soit vous sortez du jeu et vous devenez membre de la Nation Libre. Pas besoin de papiers. Surtout pas de papiers ! Pas besoin de casier judiciaire ni d'enquête de moralité. Juste un acte de conscience et exit la République maçonnique ! Vous levez le Saint Siège par la même occasion. Alors, l'Ordre Mondial aura du mal à vous rattraper.
Maintenant, après avoir vidé la corbeille philosophique et culturelle, et après avoir purifié le miroir de notre citoyenneté galactique, il faut faire le grand saut : la conversion de notre humanité en un être céleste. Bon, il y a déjà moins de candidats. Pourtant, ce n'est pas si difficile à comprendre en théorie, quoique malaisé à réaliser pratiquement, convenons-en. Il faut laisser tomber le statut d'humain mortel dont on nous a affublés comme un pyjama rayé avec un matricule.
Il est important d'avoir une image gratifiante, céleste de nous mêmes. Il faut que vous sachiez la vérité sur votre origine véritable. Le singe ou la paramécie n'ont rien à voir là-dedans. Si vous mettez de côté la culpabilité, vous verrez que vous êtes une sorte de dieu, certes un peu mal en point dans les conditions actuelles, mais qui, si on lui rafraîchit la mémoire, pourrait ressentir à nouveau le souffle de son être réel. Cela sera d'autant plus facile que vous aurez rejeté l'identification à la culture imposée dans le monde de la déportation. Si vous n'avez pas vidé la corbeille, ça devient beaucoup plus dur à comprendre. Refaites un clic. C'est si bon.
Donc, osez vous prendre pour ce que vous êtes, non un surhomme ou un sous-homme, mais un être d'extraction céleste. Un ange ? Pas exactement, car un ange n'est que la fonction qu'il doit accomplir, sans autre choix. Mais si tel est votre désir... homme, ange, dieu, rien de tout cela n'est satisfaisant. À vrai dire ce ne sont que des mots sur lesquels on a plaqué des images surannées.
L'humaniste a le culte de l'homme et le spiritualiste a le culte de l'ange. D'autres parlent du dieu, mais il ne faudrait pas exagérer, car un dieu est un être quand même très spécial, capable, lorsqu'il tourne mal, de devenir un super démon.
Nous aussi, nous avons mal tourné, mais nous n'avons pas pour autant acquis la puissance d'un dieu délinquant. Nous serions plutôt d'une race à part, entre l'ange et le dieu. On nous a dit que nous sommes humains, mais cela n'est pas satisfaisant car personne ne peut identifier l'homme réel, à moins de le comparer à l'ange, au dieu ou aux êtres élémentaires de la nature. Faites votre choix.
Il est donc possible que nous soyons ici-bas pour faire un choix.
Que voulons-nous devenir ? Avec leur sagesse à trois sous, les sophistes répondent qu'il faut devenir ce que l'on est. Il y des gens qui se croient malins après avoir dit ça.
On a parlé du soi mais c'est tout aussi nébuleux que l'ange, et ceux qui se gargarisent avec cette sagesse doivent reconnaître à l'expérience qu'elle est devenue stérile, par abus de langage. Libération, réalisation, éveil, illumination, etc. sont des mots qui masquent difficilement leur origine hindoue. Or, l'Inde n'a pas à se vanter en matière de libération, car le caractère vénérable de sa sagesse n'est plus un critère de vérité dans le présent.
Laissons au Nouvel Âge les anges, le soi ectoplasmique et les images pieuses de l'astral, et si toute cette camelote n'a pas disparu lors du vidage de la corbeille, il faut refaire un clic. On ne nous a pas laissé le choix de mettre un nom sur notre véritable nature. Si nous ne sommes pas un « humain, trop humain », ni un ange fonctionnaire, ni un dieu ou un démon, et encore moins un ectoplasme en forme de « maître ascensionné », que sommes-nous ?
Le prototype ælfique
Il y a donc deux choses dans notre anatomie spirituelle : la forme éthérique corporelle du conducteur et le vaisseau spirituel qui le véhicule. C'est à peu près ainsi qu'on peut synthétiser les descriptions traditionnelles qui nous ont été léguées, tout en permettant à notre imagination créatrice de les reformuler dans le présent vivant.
J'ai fait le pari de vouloir être ce que je ressens de plus réel et de plus noble, compte tenu de mes tendances profondes qui ne sont pas angéliques, et ne rêvons pas, qui ne sont pas celles d'un Titan.
C'est pourquoi je crois avoir compris que l'imagerie ælfique, déformée par les mythes anglo-saxons, est la plus proche de ma forme essentielle et de mon caractère authentique. La forme ælfique - le corps d'énergie éthérique - est l'archétype de la forme humaine. L'ælfe n'est ni un ange ni un dieu. Il n'est pas de la terre ni du monde des dieux auxquels il peut à l'occasion rendre des services.
On objectera, pour la défense du genre humain, pourquoi ne pas devenir des hommes divinisés ? C'est à chacun de voir. On nous a dit que Dieu a décidé pour nous de toute éternité, mais je n'en crois plus rien. L'usage du libre arbitre qui nous a fait chuter dans la condensation, nous donne aussi le choix de notre retour vers la dimension sublime de notre désir spirituel le plus fondamental.
S'écarter du genre humain
Dans ce genre humain narcissique où je suis physiquement incarné, je ne vois que faiblesse, lâcheté, trahison, névrose sécuritaire, sensiblerie d'un côté et cruelle insensibilité à la souffrance animale de l'autre, passion pour les amusements futiles, frénésie pour les activités fonctionnelles et mécaniques, croyances en des dieux inférieurs, soumission aux autorités, servilité, pratiques magiques égotiques, prières veules, recherche de l'intérêt personnel, passivité, viandisme, toxicomanie, pornographie, rêves idéologiques, internationalisme régression dans la termitière - , jugement étroit, injustice, fausse tolérance, humanitarisme athée, ressentiment camouflé par des grands mots comme « amour inconditionnel », peur, religiosité, superstition, désir de domination, masochisme, cruauté, nombrilisme, matérialisme, médiumnité passive, perversité, esprit analytique destructeur de la vie, pédophilie, prostitution, sodomie, culte de la célébrité, idéaux planétaires bornés, argent, avarice, attachement à la terre de la déportation, désir d'immortalité dans la matière, alcoolisme, psychologisme, théologie, stupéfaction, narcose, mensonge, scientisme, nouilleâgisme, fascination, divination, contrôle, mathématiques ... et restons-en là.
Quant aux humains - qui se croient tels -, nous leur tendrons la main jusqu'à la dernière limite en prenant garde qu'ils ne nous tirent en arrière par la menace et les sentiments. Nous les connaissons bien puisque nous portons aussi leurs tares. Mais il vient un temps où cela suffit. Nul n'est obligé de se conformer éternellement à la bassesse du genre inhumain, ce vieil ennemi de la liberté, et qui aspire à la sécurité du robot. Il faut sortir du vortex.
Joël LaBruyère.
dimanche 27 juillet 2025
Pourquoi les protestants évangéliques détestent-ils les Palestiniens ?
Depuis avril 2025, Mike Huckabee, un protestant et pasteur baptiste évangélique blanc américain, est ambassadeur des États-Unis en Israël.
Fanatique religieux d’extrême-droite et ancien candidat républicain à la présidence, Huckabee a été gouverneur de l’Arkansas.
Il croit, dans le cadre de son zèle protestant, qu’« il n’existe pas de Palestinien » et que l’identité palestinienne n’est qu’« un outil politique pour tenter d’arracher des terres à Israël ».
Plus récemment, l’ambassadeur a décrit les Palestiniens de Gaza comme des « sauvages méchants et incivilisés », conformément à la tradition des missionnaires, des colons et autres forces « civilisatrices ». Huckabee s’oppose à la création d’un État palestinien et réfute la notion de colonialisme israélien sur les terres palestiniennes, le qualifiant de simple développement urbain.
S’opposant même aux affirmations israéliennes selon lesquelles ce que les colons juifs construisent sur des terres volées sont des « colonies », Huckabee insiste sur le fait qu’il s’agit simplement de « communautés », de « quartiers » et de « villes ».
Huckabee est obsédé par Israël et les juifs depuis sa jeunesse et a visité le pays plus de 100 fois depuis 1973.
Il n’est pas le seul. Plus tôt ce mois-ci, les Chrétiens unis pour Israël (CUFI), qui revendiquent plus de 10 millions de membres et constituent le plus grand groupe pro-israélien aux États-Unis, ont tenu leur sommet annuel près de Washington.
La conférence, qui attire chaque année de hauts fonctionnaires et des législateurs, a été décrite comme une « fête de l’amour » de trois jours pour Israël, culminant par une campagne de lobbying au Capitole.
Le CUFI a salué la confirmation de Huckabee et a félicité le secrétaire d’État Marco Rubio, qui a promis que ce serait « peut-être l’administration la plus pro-israélienne de l’histoire américaine ».
Loin d’être marginal, il s’agit du courant religieux dominant qui façonne la politique américaine à l’égard d’Israël ; un courant dont les racines théologiques et impériales sont bien antérieures à l’État lui-même.
Ses défenseurs modernes, comme Huckabee, s’inscrivent dans une longue lignée de chrétiens évangéliques dont la lignée remonte à la Réforme protestante et au mouvement millénariste qu’elle a engendré au XVIe siècle.
Ce mouvement a soutenu la « restauration » des juifs européens en Palestine et leur conversion au protestantisme, dans l’espoir d’accélérer la prétendue seconde venue de Jésus-Christ.
Fondements impériaux
Un élan de zèle missionnaire protestant a balayé l’Angleterre à la fin du XVIIIe siècle, coïncidant avec l’émergence de la question d’Orient et de la question juive.
Cela a ravivé le projet des Croisades de mettre fin au contrôle musulman sur la « Terre sainte ». De même, cela a ravivé les projets millénaristes et restaurationnistes protestants visant à convertir les juifs européens et à les « renvoyer » en Palestine. C’était également l’époque de l’essor de l’impérialisme britannique. Deux sociétés missionnaires britanniques s’intéressèrent à la Palestine et à la région au sens large : la Church Missionary Society for Africa and the East (fondée en 1799), ou CMS, et la London Society for Promoting Christianity among the Jews (fondée en 1809), plus connue sous le nom de London Jews Society (LJS).
Cette dernière fut fondée par deux Allemands juifs convertis au protestantisme. Elle fut établie sous les auspices du groupe évangélique anglican de la British Bible Society, branche missionnaire de la secte de Clapham, fondée par William Wilberforce.
Dans le cadre de son activité missionnaire, la secte de Clapham invita un juif allemand converti, Joseph Samuel Christian Frederick Frey (1748-1827), né Joseph Samuel Levy, à quitter Berlin pour Londres afin de faire du prosélytisme auprès des juifs britanniques, une mission qui conduisit à la création de la LJS. La CMS et la LJS étaient toutes deux parrainées par l’élite de la société et de la politique anglaises, notamment par le ministre britannique des Affaires étrangères, Lord Palmerston, et son gendre évangélique, Lord Shaftesbury (anciennement Lord Ashley).
Palmerston s’adressa même au sultan ottoman pour demander l’autorisation du « retour » des juifs européens en Palestine.
Palmerston, devenu ministre des Affaires étrangères britannique en 1830, était un ardent défenseur de la « restauration » juive en Palestine. La LJS convertit de nombreux juifs en Grande-Bretagne, dont 250 devinrent des pasteurs anglicans – nombre d’entre eux étant d’anciens rabbiniques.
En 1841, le poste de patron de la LJS fut conféré à l’archevêque de Canterbury, chef de l’Église anglicane.
Croisés « pacifiques »
Des Américains, des Allemands, des Suédois et d’autres, évangéliques fanatiques, se joignirent à cette nouvelle « croisade pacifique » pour convertir les juifs et s’emparer de la Palestine tout au long du XIXe siècle.
Lors de la Première Guerre mondiale, tous les dirigeants britanniques en poste – y compris le Premier ministre David Lloyd George et le ministre des Affaires étrangères Arthur Balfour – étaient des chrétiens évangéliques fanatiques qui soutenaient la « restauration » juive en Palestine, qui prit la forme de la « Déclaration Balfour » en 1917.
Aux États-Unis, le christianisme évangélique sioniste se manifesta par l’établissement de plusieurs colonies en Palestine au milieu du XIXe siècle, dans le but de convertir les juifs et d’accélérer le retour du Christ.
Ce courant ne faiblit pas au XXe siècle ; au contraire, il s’intensifia après la création d’Israël, et surtout après la guerre de 1967. Jerry Falwell et Pat Robertson comptaient parmi les principaux fanatiques protestants qui soutenaient Israël, tout comme les présidents américains qui se disaient d’origine évangélique, notamment Bill Clinton.
C’est dans cette tradition de fanatisme évangélique que s’inscrit l’ambassadeur du président américain Donald Trump en Israël.
Mandat divin
La conviction de Huckabee que Dieu est du côté d’Israël est partagée par la plupart des chrétiens évangéliques.
Il soutient que les Israéliens n’ont pas remporté leurs guerres de conquête contre les Palestiniens et les Arabes voisins « grâce à leur supériorité militaire, à leur artillerie ou à leur puissance aérienne ».
Absolument pas : « Ils les ont gagnées parce qu’ils se sont battus comme s’ils savaient qu’en cas de défaite, ils ne perdraient pas de biens immobiliers », mais plutôt « la terre que Dieu leur avait donnée il y a 3.500 ans. Parce qu’ils l’ont fait, je suis convaincu que Dieu lui-même est intervenu en faveur de son peuple sur sa terre », proclame-t-il.
Lors d’un dîner organisé par la Fondation du patrimoine israélien, Huckabee a affirmé à son auditoire que son soutien à Israël est fondé sur la foi : « Nous croyons que nous nous agenouillons devant Dieu. Nous ne l’avons pas créé ; c’est lui qui nous a créés. Et nous sommes obligés de suivre sa loi plutôt que de l’inviter à suivre une loi que nous avons bêtement créée pour nous-mêmes. »
Le soutien de Huckabee à Israël a même embarrassé nombre de ses plus fervents partisans aux États-Unis.
En 2015, alors qu’il était candidat à la présidence, il a réagi à l’annonce par le président de l’époque, Barack Obama, de l’accord sur le nucléaire iranien en l’accusant de mener les juifs « à la porte du four ».
Même la Ligue antidiffamation, pro-israélienne jusqu’au-boutiste, et Ron Dermer, alors ambassadeur d’Israël aux États-Unis, l’ont réprimandé pour cette remarque.
Mais Huckabee ne se laisse pas décourager. Il cite un passage des Écritures qui ordonne aux croyants de bénir Israël afin d’être bénis, en disant : « Ceux qui maudissent Israël seront maudits. »
Les nouveaux croisés
La Fondation humanitaire pour la Gaza, soutenue par les États-Unis et qui participe aujourd’hui au génocide des Palestiniens à Gaza, est également présidée par un zélote évangélique : le révérend Johnnie Moore, ancien conseiller à la Maison-Blanche pendant le premier mandat de Trump.
Moore souscrit à la vision de Trump d’une « Riviera » de Gaza. Son « parcours personnel » a notamment inclus l’étude des journaux de Theodor Herzl et l’exploration de contributions chrétiennes moins connues aux débuts du sionisme.
Ancien assistant de Falwell, Moore a reçu de nombreuses distinctions d’institutions sionistes en reconnaissance de son engagement indéfectible envers Israël.
Des personnalités comme Moore, Huckabee et Rubio – un autre chrétien évangélique oscillant entre catholicisme et protestantisme évangélique – ne sont pas des aberrations. Ils sont le visage contemporain d’un sionisme évangélique profondément enraciné qui opère désormais à travers des postes officiels, des politiques d’État et des réseaux politiques bien financés.
Convergence impériale
Ce n’était pas une coïncidence : l’impérialisme britannique a offert aux fanatiques protestants un monde bien plus vaste pour étendre leurs missions au-delà des frontières britanniques.
De fait, ces missionnaires étaient souvent envoyés avant la conquête, préparant ainsi le terrain à la domination impériale ultérieure.
Que ce soit au Kenya, en Nouvelle-Zélande, en Sierra Leone ou en Palestine, le rôle du protestantisme évangélique a toujours été complémentaire de celui de l’impérialisme britannique.
Dans le cas de la Palestine et des juifs, cette fusion a pris une signification particulière, la Palestine étant la terre de naissance du christianisme et du judaïsme.
L’essor du soutien à Israël parmi les évangéliques américains après 1967, lorsque les États-Unis sont devenus leur principal soutien impérial, n’était pas non plus une coïncidence. Ce n’est pas seulement le pro-sionisme des chrétiens évangéliques qui est mandaté par leur fanatisme religieux et leur chauvinisme pro-américain, mais aussi leur haine des Palestiniens, présentés comme des ennemis à la fois du « peuple élu » des évangéliques et des intérêts impériaux américains au Moyen-Orient.
Le fait que leur soutien à un État génocidaire découle de convictions religieuses – et non d’une défiance à celles-ci – est ce qui maintient les chrétiens évangéliques américains fidèles à leurs croyances bibliques et nationalistes.
Article original en anglais sur Middle East Eye / Traduction
Source : ISM-France
samedi 26 juillet 2025
EPISODE 3 des "80 000 PROFITEURS DE LA RÉPUBLIQUE"
Les Fonctionnaires-Sphinx
Les Fonctionnaires-Sphinx forment le troisième cercle : environ 6 000 cadres A+++ tapis dans les coulisses de l’État, invisibles au grand public mais indispensables au fonctionnement réel du système. Ni élus ni médiatisés, ils tiennent pourtant le pouls administratif : hauts inspecteurs, membres des grands corps techniques, préfets hors-cadre, patrons d’agences nationales, régulateurs « indépendants », eurocrates français et chefs de juridictions régionales. Leur pouvoir ne se mesure pas en discours, mais en notes secrètes, décrets d’application, normes techniques et calendriers budgétaires qui façonnent silencieusement la vie collective.
Ces Sphinx arbitrent sans jamais comparaître, verrouillent les procédures, retardent ou accélèrent une réforme d’un simple avis « technique », et se recyclent entre sièges feutrés de la République, postes-clé à Bruxelles ou conseils d’administration qu’ils étaient chargés de contrôler. Leur statut hors-catégorie, leurs primes discrètes et leurs missions « d’expertise » portent la dépense directe pour leurs rémunérations et frais de fonctionnement à près de 1,6 milliard d’euros par an — hors retraites spéciales et avantages en nature.
Grâce à eux, la néonoblesse dispose d’un mécanisme administratif blindé : aucune décision majeure n’avance sans leur sceau, aucune enquête interne ne franchit leur brouillard procédural. Ils transforment l’opacité en méthode, la lenteur en pouvoir, et l’irresponsabilité en règle d’or.
Voici la description des 7 nouveaux (sous) ordres identifiés.
ORDRE DES HAUTS-INSPECTEURS & DIRECTEURS CENTRAUX
(IGAS, IGÉSR, Inspection générale de la Culture, IG Santé, Inspection des Affaires sociales, etc.)
Effectifs estimés
Fonctions clés
– Contrôlent la dépense publique dans la santé, l’éducation, la culture, le social… sans contrôle externe réel,
– Délivrent ou retirent les labels, agréments et habilitations essentiels aux opérateurs publics et privés,
– Négocient directement avec Bruxelles, la Cour des comptes ou l’Inspection des finances pour verrouiller les calendriers.
Privilèges structurants
– Statut hors-grille : logement de fonction possible, véhicules administratifs, frais de déplacement en « classe affaires » justifiés par l’expertise,
– Immunité professionnelle : leurs recommandations engagent des milliards, mais leur responsabilité reste théorique,
– Budget de fonctionnement propre : ≈ 35 M€ (déplacements, consultants, SI) totalement géré… par les inspections elles-mêmes.
Reproduction sociale
– Recrutement quasi exclusif dans le top 5 % des promotions ENA/INSP et par cooptation interne pour les « tours extérieurs »,
– Rotation structurée entre cabinet ministériel, inspection générale et direction d’agence pour consolider le réseau,
– Influence pérenne via les « rapporteurs seniors » : anciens inspecteurs en retraite active qui pilotent encore audits et comités ad hoc,
– Endogamie intellectuelle : même corpus réglementaire, même jargon, même clubs professionnels – la critique externe y est systématiquement filtrée.
Coût public annuel estimé
– Crédits de fonctionnement propres : ≈ 35 M€,
– Total ≈ 180 M€ par an pour un cercle qui peut retarder, accélérer ou enterrer n’importe quelle réforme sectorielle… sans passer devant les électeurs.
ORDRE DES INGÉNIEURS DES GRANDS CORPS TECHNIQUES
(Corps des Mines, Ponts & Chaussées, Armement, Télécoms…)
Effectifs estimés
Environ 2 500 ingénieurs A+++ répartis entre ministères stratégiques, autorités de régulation, opérateurs d’État et conseils d’administration de groupes qu’ils régulent.
Fonctions clés
– Écrivent les normes industrielles, énergétiques, numériques et environnementales qui s’imposent à tout le pays.
– Conçoivent ou valident chaque grand projet d’infrastructure : centrales, barrages, TGV, data centers, sous-marins.
– Assurent le lien pivot public-privé : siège de droit ou d’usage dans les CA d’EDF, Engie, Thales, Orange, etc.
– Négocient directement à Bruxelles ou à l’OTAN les paramètres techniques des directives et programmes d’armement.
Privilèges structurants
– Traitements complets 6 000 € à 13 000 € nets/mois selon grade, prime technique et prime de disponibilité.
– Pantouflage express : passage en cabinet de conseil, fonds d’investissement « infra », direction d’entreprise régulée puis retour au corps sans perte d’avancement.
– Retraite spéciale (calculée sur les six derniers mois), logement de fonction fréquent, voiture de service « pour astreinte ».
– Budget propre : ≈ 70 M€/an de frais d’études, missions à l’étranger, colloques… gérés en interne, sans contrôle parlementaire effectif. Masse salariale d’environ 300 M€/ an.
Reproduction sociale
– Endogamie de réseau : même promo X, mêmes promotions croisées dans les clubs Corps des Mines et Corps des Ponts.
– Mariages professionnels (ou familiaux) fréquents avec la haute banque ou la haute magistrature, bouclant un cercle d’influence.
– Culture technicienne dominante : jargon, rites de corps, publications internes, cooptation pour les détachements privés.
Coût public annuel estimé
– Masse salariale + avantages : ≈ 300 M€
– Crédits de fonctionnement propres : ≈ 70 M€
– Total ≈ 370 M€ par an pour un corps qui décide de plusieurs dizaines de milliards d’investissements publics… et siège ensuite là où il décide.
ORDRE DES HAUTS-PRÉFETS & RECTEURS HORS-CADRE
(préfets de zone de défense, préfets “chargés de mission”, recteurs et inspecteurs généraux d’académie hors concours)
Effectifs estimés
– Environ 500 hauts fonctionnaires :
– ≈ 200 préfets (dont hors-cadre et conseillers auprès des ministres),
– ≈ 50 préfets de région élargie ou de zone de défense,
– ≈ 250 recteurs, vice-recteurs et inspecteurs généraux d’académie de rang exceptionnel.
Fonctions clés
– Représentent l’État “à discrétion” : gestion des crises, répartition des dotations régionales, arbitrage des grands projets locaux.
– Délivrent ou retirent les habilitations (sécurité, grands rassemblements, ouvertures d’établissement, expérimentation pédagogique).
– Jouent le rôle de courroie politique entre Paris et les élus locaux ; peuvent bloquer ou accélérer un chantier, un permis, une subvention.
– Pilotent l’application pratique des réformes (sécurité civile, réforme du bac, plan Vigipirate, relance industrielle, etc.).
Privilèges structurants
– Traitement net 5 500 € à 11 000 € + primes de sujétion, logement de fonction “incontournable” (hôtel particulier ou résidence rectorale), chauffeur 6 j/7.
– Voiture de fonction à vie possible pour les préfets “en disponibilité de la République”.
– Réseau préfectoral fermé : entraide pour recasage (ambassade, entreprise publique, poste chez un grand concessionnaire d’autoroute).
– Couverture santé et retraite particulière (catégorie A+, départ anticipé, indexation sur l’indice terminal).
Reproduction sociale
– Endogamie territoriale : fils/filles de magistrats, militaires, hauts fonctionnaires locaux.
– Promotion croisée : préfet →recteur → préfet de région → préfet hors-cadre conseiller ministériel
. – Après 62 ans : reconversion paisible dans les autorités indépendantes, les fondations d’utilité publique ou les comités Théodule.
Coût public annuel estimé
– Crédits de fonctionnement (logements, véhicules, frais de représentation, missions) : ≈ 20 M€.
– Total ≈ 80 M€ par an pour un corps capable de geler ou débloquer instantanément des centaines de millions d’euros de crédits territoriaux.
ORDRE DES DIRECTEURS D’AGENCES NATIONALES
(Santé publique France, ADEME, ANSES, ANSM, Pôle emploi / France Travail, CNRS, Inria, etc.)
Effectifs estimés
Fonctions clés
– Pilotent des budgets cumulés de plus de 40 milliards € (recherches, santé, emploi, environnement, énergie, numérique).
– Fixent normes sanitaires, standards de sécurité, feuilles de route climatiques ou critères d’allocation des aides à l’emploi.
– Délivrent ou retirent agréments, autorisations de mise sur le marché, labellisations « excellence scientifique ».
– Commanditent études et appels d’offres qui orientent la dépense publique, souvent sans contrôle parlementaire détaillé.
Privilèges structurants
– Logements ou indemnités de résidence, voitures « de mission », frais de représentation international (COP, OMS, OCDE).
– Régime de retraite spécial pour certains établissements publics à caractère scientifique (CNRS, Inserm).
– Accès privilégié aux conseils d’administration de start-ups sous-traitantes ou de fondations qui financent leurs programmes.
Reproduction sociale
– Recrutement issu des grands corps techniques, ENA/INSP, agrégations de sciences, ou par détachement direct depuis les cabinets ministériels.
– Système de rotation interne : direction d’agence ➜ cabinet du ministre ➜ retour en agence (ou l’inverse) garantissant la continuité de réseau.
– Passerelles vers les organismes internationaux (OMS, OCDE, FAO, ONU-Environnement) puis retour en France avec avancement.
– Culture de la « publication institutionnelle » : rapports coproduits par les mêmes experts, cités pour s’auto-légitimer.
Coût public annuel estimé
– Masse salariale + avantages : ≈ 75 M€.
– Crédits propres de fonctionnement (locaux, systèmes d’information, missions internationales, communication) : ≈ 200 M€.
– Total ≈ 275 M€ par an pour un cercle de décideurs capable d’orienter, à lui seul, une dépense publique dix à quinze fois supérieure.
ORDRE DES RÉGULATEURS « INDÉPENDANTS »
(ARCEP, CRE, ART, AMF, HATVP – volet régulation, Autorité nucléaire, Défenseur des droits, etc.)
Effectifs estimés
Environ 450 dirigeants et rapporteurs : présidents, membres de collèges décisionnels, directeurs d’instruction, secrétaires généraux et conseillers juridiques de rang A+++.
Fonctions clés
– Décident des règles du jeu pour l’énergie, les télécoms, les transports, les marchés financiers, la transparence de la vie politique, la protection des données ou la sûreté nucléaire.
– Peuvent infliger des amendes de plusieurs centaines de millions d’euros, suspendre un service, bloquer une fusion, déclarer un ministre en conflit d’intérêts.
– Donnent un visa quasi-législatif à des textes réglementaires (codes de réseau, tarifs réglementés, cahiers des charges).
– Servent d’interface permanente avec Bruxelles et les lobbies sectoriels ; rédigent les “positions françaises” dans les négociations UE.
Privilèges structurants
– Rémunérations 9 000 € à 12 000 € nets/mois pour les présidents, primes de sujétion et voiture de fonction.
– Statut hybride : mi-fonction publique, mi-entreprise ; échappent pour l’essentiel aux règles de la LOLF et au contrôle parlementaire détaillé.
– Budget d’études et de conseil très souple, permettant de recruter cabinets privés ou anciens membres comme consultants.
Reproduction sociale
– Passage en « revolving door » vers les groupes régulés : président de l’ARCEP → Orange ; conseiller HATVP → cabinet de lobbying.
– Réseaux franco-européens serrés (BEREC, ACER, ESMA, etc.), alimentant un marché de l’expertise paneuropéenne.
Coût public annuel estimé
– Budgets de fonctionnement propres (sièges, missions, SI, études externes) : ≈ 460 M€ (agrégat PLF « Pouvoirs publics – Autorités indépendantes »).
– Total ≈ 515 M€ par an pour un cercle qui peut suspendre un opérateur, réécrire un tarif ou contraindre un ministre… sans jamais passer par les urnes.
ORDRE DES GRANDS DIPLOMATES ET EUROCRATES
(ambassadeurs titulaires ou « extraordinaires », représentants permanents auprès de l’UE/ONU, fonctionnaires AD14+ à la Commission ou au Parlement européen)
Effectifs estimés
Environ 250 hauts diplomates :
– 150 ambassadeurs en poste (hors résidents saisonniers).
– 40 représentants permanents ou chefs de mission multilatérale (ONU, OCDE, OTAN, UNESCO).
– 60 fonctionnaires français rang AD14+ à Bruxelles (directeurs, chefs d’unité).
Fonctions clés
– Négocient traités, directives et résolutions qui s’imposent ensuite au Parlement français.
– Orientent les programmes européens (fonds structurels, recherche, défense) et choisissent les projets « éligibles ».
– Servent de courroie d’influence entre la haute administration parisienne et les lobbies multinationaux.
– Façonnent la communication géopolitique de la France, tout en cumulant souvent des fonctions de conseil privé à la sortie.
Privilèges structurants
– Logement de fonction (résidence historique), chauffeur, staff domestique à la charge de l’État.
– Indemnités d’expatriation et frais d’éducation pour les enfants dans les écoles internationales.
– Immunité diplomatique, assurance santé premium, retraites calculées sur l’indice terminal.
Reproduction sociale
– Recrutement via le cadre A+ du Quai d’Orsay (concours cadre d’Orient, IEP + ENA/INSP).
– Fortes dynasties diplomatiques : enfants d’ambassadeurs ou de ministres conseillers.
– Passerelles vers Think tanks parisiens, cabinets de lobbying et firmes de défense après la carrière publique.
– Culture de réseau transnational : clubs « Brussels old boy », Alumni Collège d’Europe, ÉNA Bruxelles, etc.
Coût public annuel estimé
– Masse salariale + indemnités : ≈ 45 M€.
– Logements, résidences, voyages, frais de représentation : ≈ 30 M€.
– Total ≈ 75 M€ par an pour une élite qui rédige les règles du jeu international… puis conseille ceux qui les contournent.
ORDRE DES HAUTS MAGISTRATS
(hors cassation, à ne pas confondre avec l’ordre supérieur des Seigneur du droit de l’épisode 1)
(premiers présidents et procureurs généraux de cour d’appel, chefs de chambre à la Cour des comptes régionales, procureurs financiers, présidents de tribunaux administratifs suprarégionaux, etc.)
Effectifs estimés
– 70 premiers présidents de cour d’appel et 70 procureurs généraux associés.
– 200 présidents de formations spécialisées (cours administratives d’appel, tribunaux administratifs d’outre-mer).
– 50 hauts magistrats du Parquet national financier, JIRS et JAC.
– ≈ 310 présidents ou conseillers maîtres de chambres régionales de la Cour des comptes.
Fonctions clés
– Rendent les décisions d’appel définitives qui font jurisprudence dans 95 % des litiges civils et pénaux (la Cassation ne juge que la forme et l’application stricte du droit positif).
– Contrôlent la conduite des enquêtes financières les plus sensibles (délits boursiers, financement illicite, corruption électorale).
– Orchestrent les contentieux administratifs territoriaux : marchés publics, urbanisme, fiscalité locale.
– Délivrent ou retirent l’agrément « anti-blanchiment » des cabinets, certificats de réhabilitation, avis sur les préfets et élus mis en cause.
Privilèges structurants
– Voiture de fonction et service de sécurité en cas de dossier “sensible”.
– Carrière inamovible : seuls le CSM ou la formation disciplinaire du Conseil d’État peuvent les sanctionner… quasi jamais.
– Retraite à taux plein sur le dernier grade occupé, pension moyenne > 6 000 €/mois.
Reproduction sociale
– Cooptation par les commissions d’avancement ; parrainage interne pour accéder aux postes “à enjeux”.
– Rotation Paris/province : un passage en « grande cour » vaut grade, puis retour à un poste clé dans la capitale.
– Endogamie forte avec l’agrégation de droit, Sciences-Po et le Conseil d’État (tour extérieur).
Coût public annuel estimé
– Masse salariale et indemnités : ≈ 90 M€.
– Fonctionnement juridictionnel propre (frais d’enquête, expertises, sécurité, archives) : ≈ 15 M€.
– Total ≈ 105 M€ par an pour un groupe qui statue en dernier ressort (hors cassation) sur des milliers de contentieux… et garde l’opacité judiciaire comme première ligne de défense.
vendredi 25 juillet 2025
L’homme qui travaille n’est plus indispensable
"Usine Wuling Motors en Chine. Des chaînes de production qui tournent sans pause, sans sueur, sans voix humaine. L’homme qui travaille n’est plus indispensable." Camille Moscow.
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Conseiller du FEM : « Pourquoi avons-nous besoin de tant d’humains ? »
Le conseiller principal du Forum économique mondial (FEM), Yuval Noah Harari, continue de promouvoir son programme anti-humain en mettant à la poubelle les « personnes inutiles ».
Lors d’une interview, Harari a été interrogé sur le rôle des personnes dans la société, alors que de nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle continuent d’émerger.
Harari a répondu en déclarant qu’un nouveau système de classes émergera bientôt, qui séparera les élites mondiales du grand public « redondant ».
Il a poursuivi en affirmant que la majeure partie de la population mondiale ne sera pas d’une grande utilité pour l’élite mondiale, ce qui signifie qu’elle ne sera plus « nécessaire ».
« Pourquoi avons-nous besoin de tant d’êtres humains ? » a déclaré Harari.
Harari « prédit » que les progrès rapides de la technologie informatique « rendront les humains superflus ».
Ceux qui auront été « remplacés » par l’IA au sein de la population active créeront une « classe massive de personnes inutiles », a-t-il affirmé, sous les rires des mondialistes présents dans l’auditoire.
Ces « personnes inutiles » deviendront un fardeau pour la société et devront être rendues « heureuses » à l’aide de « drogues et de jeux informatiques », a ajouté M. Harari.
« Aujourd’hui, nous assistons à la création d’une nouvelle classe massive de personnes inutiles », a déclaré Harari.
« Au fur et à mesure que les ordinateurs s’améliorent dans de plus en plus de domaines, il est fort possible qu’ils nous surpassent dans la plupart des tâches et qu’ils rendent les humains superflus. »
La grande question politique et économique du XXIe siècle sera alors : « Pourquoi avons-nous besoin des humains ? »
« Ou du moins, pourquoi avons-nous besoin de tant d’humains ? »
Harari plaide depuis longtemps pour des plans visant à traiter les « personnes inutiles » et est un architecte clé derrière l’agenda anti-humain du FEM.
Comme l’a rapporté Slay News, il a déjà déclaré que « nous n’avons tout simplement pas besoin de la grande majorité de la population » dans le monde d’aujourd’hui.
Selon Harari, la majeure partie du grand public est devenue « superflue » et ne sera plus d’aucune utilité pour l’élite mondiale à l’avenir.
Harari, qui se décrit comme un historien et un futurologue, affirme que les technologies modernes telles que l’intelligence artificielle « permettent de remplacer les gens ».
Il a fait ces remarques lors d’une interview avec Chris Anderson, le directeur de TED.
Harari, qui est également un conseiller principal du fondateur du FEM, Klaus Schwab, a évalué la désillusion contemporaine généralisée parmi les « gens ordinaires » comme étant enracinée dans la peur d’être « laissés pour compte » dans un avenir dirigé par des « gens intelligents. »
Il a déploré que, depuis la révolution industrielle, l’élite mondiale ait compté sur le grand public pour fournir la main-d’œuvre.
Cependant, Harari se réjouit que le vent soit en train de tourner, car les entreprises peuvent désormais utiliser des technologies peu coûteuses pour remplacer les humains.
« Maintenant, avançons rapidement jusqu’au début du 21e siècle, où nous n’avons tout simplement plus besoin de la grande majorité de la population », conclut-il.
« L’avenir consiste à développer des technologies de plus en plus sophistiquées, comme l’intelligence artificielle [et] la bio-ingénierie. »
« La plupart des gens n’y contribuent pas, sauf peut-être pour leurs données, et tout ce que les gens font encore d’utile, ces technologies le rendront de plus en plus redondant et permettront de remplacer les gens. »
Traduction de Slay News par Aube Digitale
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Aujourd'hui, dans les rues chinoises
jeudi 24 juillet 2025
LES 80 000 PROFITEURS DE LA RÉPUBLIQUE (suite)
Suite de la série sur cette néonoblesse républicaine qui nous coûte près de 100 milliards d’euros/an et qui s’accapare plus d'un 1/10e de ce montant.
EPISODE 2 – Les faiseurs du Consentement
ORDRE DES SEIGNEURS & STARS DE L’AUDIOVISUEL PUBLIC
(France Télévisions, Radio France, Arte, INA, France Médias Monde)
Effectifs estimés
Environ 400 personnes, incluant :
– Les PDG et directeurs des grands groupes publics,
– Les directeurs d’antenne,
– Les producteurs vedettes,
– Les présentateurs de prime-time les plus influents.
Fonctions clés
– Fixent chaque jour le récit audiovisuel national,
– Sélectionnent les indignations légitimes, les figures sympathiques ou haïssables,
– Façonnent le ton moral dominant, le sentiment d’urgence, la doxa culturelle,
– Détiennent le monopole de l’info gratuite pour des millions de Français.
Privilèges structurants
– Contrats hors-grille, parfois supérieurs à ceux du secteur privé,
– Avantages en nature : loges, studios, billets d’avion, voyages officiels,
– Comité d’entreprise ultra-généreux : aides allant jusqu’à 1 000 €/an/enfant pour les colonies de vacances, offres culturelles à prix subventionnés.
Reproduction sociale
– Recrutement interne verrouillé, difficilement accessible sans réseau,
– Allers-retours fréquents entre cabinets ministériels, agences de communication et postes de direction de l’audiovisuel public,
– Mobilité discrète entre médias publics et institutions politiques (ou européennes).
Environ 300 personnes en position dominante :
– Directeurs de rédaction,
– Rédacteurs en chef,
– Journalistes « éditorialistes » omniprésents,
– Dirigeants de groupes médias privés massivement subventionnés.
– Mobilité discrète entre médias publics et institutions politiques (ou européennes).
ORDRE DES BARONS DE LA PRESSE SUBVENTIONNÉE
(grands quotidiens nationaux, hebdos subventionnés, pure-players aidés, groupes de presse régionaux)
Effectifs estimés
– Directeurs de rédaction,
– Rédacteurs en chef,
– Journalistes « éditorialistes » omniprésents,
– Dirigeants de groupes médias privés massivement subventionnés.
Fonctions clés
– Délivrent les labels de respectabilité (« extrême droite », « populiste », « légitime », « républicain »…),
– Orientent les cadrages médiatiques : ce qui est un scandale, ce qui est un fait divers, ce qui est tabou,
– Valident ou disqualifient les discours concurrents, même scientifiques ou documentés.
Privilèges structurants
– Carte de presse défiscalisée, réduisant l’impôt sur le revenu,
– Accès privilégié aux élus, aux cabinets, aux voyages officiels,
– Cellules “fact-checking” subventionnées (AFP Factuel, CheckNews, Les Décodeurs…),
– Capitalisation discrète : de nombreux titres appartiennent à des milliardaires proches du pouvoir mais bénéficient quand même de l’argent public.
Reproduction sociale
– Nombreux ex-attachés parlementaires ou communicants politiques,
– Fortes connexions avec Sciences Po, l’ESJ Lille, le CFJ,
– Mobilité latérale vers les directions de communication ministérielles, les think tanks et les cabinets privés.
ORDRE DES INGÉNIEURS D’OPINION & SONDOLOGUES
(IFOP, Ipsos, BVA, Harris Interactive, OpinionWay + cellules data des médias)
Effectifs estimés
Environ 250 à 300 personnes en position stratégique :
– Dirigeants d’instituts de sondage,
– Directeurs d’études et analystes de tendance,
– Responsables des cellules data intégrées aux rédactions ou aux cabinets publics.
Fonctions clés
– Modèlent la perception collective en publiant chaque semaine intentions de vote, courbes de confiance, acceptabilité des réformes,
– Orientent la décision politique par effet d’anticipation (« les Français veulent… »),
– Désamorcent ou fabriquent l’urgence en manipulant les priorités perçues.
Privilèges structurants
– Accès systématique aux plateaux télé en période électorale,
– Accords confidentiels avec médias subventionnés,
– Appui sur des études propriétaires rarement rendues publiques,
– Peu ou pas de contrôle scientifique indépendant.
Reproduction sociale
– Recrutement coopté via anciens camarades, rédactions ou cabinets,
– Rotation fréquente entre sondage, communication politique et data média,
– Influence croisée entre sondeurs privés et chargés d’études publics, notamment en période électorale.
ORDRE DES MARÉCHAUX DE LA CULTURE
(cinéma, théâtre, festivals, institutions culturelles subventionnées)
Effectifs estimés
Environ 1 200 personnes au cœur de l'appareil culturel public :
– Directeurs d'institutions nationales (Opéra, Comédie-Française, grands musées),
– Programmateurs de festivals majeurs (Avignon, Cannes, Aix, etc.),
– Réalisateurs, auteurs, metteurs en scène subventionnés,
– Membres de commissions sélectives (CNC, DRAC, SACD, etc.).
Fonctions clés
– Façonnent l’imaginaire collectif par la fiction, le spectacle, les grandes messes médiatico-culturelles,
– Labellisent les productions dignes de l’aide publique,
– Reproduisent une vision du monde alignée sur l’idéologie dominante du pouvoir culturel d’État.
Privilèges structurants
– Statut d’intermittent du spectacle très protecteur,
– Présence en commissions, jurys et instances de sélection : ils décident, s’auto-décernent, se récompensent,
– Crédits d’impôt et taxes affectées : plus de 2,5 milliards €/an consolidés,
– Distinctions et décorations régulières (Ordre des Arts et Lettres, Légion d'honneur, etc.).
Reproduction sociale
– Transmission familiale (enfants d’acteurs, d’artistes, d’éditeurs…),
– Cooptation fermée dans les jurys et conseils artistiques,
– Accès facilité aux commandes et résidences publiques via recommandations croisées.
ORDRE DES STARTUPPERS D’ÉTAT & ENTREPRENEURS PUBLICS
(incubateurs publics, programmes FrenchTech, administrations « innovantes » et green-tech)
Effectifs estimés
Environ 1 500 personnes dans des rôles clefs d’innovation publique-privée :
– Chefs de projets numériques d’État,
– Fondateurs de start-ups subventionnées,
– Dirigeants d’incubateurs publics ou parapublics,
– Consultants et "hubs" institutionnels de la transition numérique et écologique.
Fonctions clés
– Vendent la modernisation numérique et la "green-tech" étatique,
– Conçoivent des récits de progrès compatibles avec les intérêts publics et privés,
– Incarner l’image d’un État agile et technophile,
– Captent les financements d’innovation et les dispositifs de transformation administrative.
Privilèges structurants
– Salaires hors-grille, souvent supérieurs aux plafonds de la fonction publique,
– Stock-options hybrides ou prises de participation semi-publiques,
– Accès préférentiel aux marchés publics, hackathons, appels d’offres fléchés,
– Peu ou pas de contrôle a posteriori de l’efficacité des dispositifs financés.
Reproduction sociale
– Passage par des incubateurs publics structurants (Beta.gouv, Intrapreneurs d’État…),
– Portes tournantes très rapides entre secteur public, cabinets ministériels et grands groupes privés,
– Appui sur un réseau "progressiste" internationalisé, très connecté aux cercles de Bruxelles et aux GAFAM.
ORDRE DES PRÊTRES DU SAVOIR OFFICIEL
(professeurs médiatiques, experts gouvernementaux, chercheurs en think tanks para-publics)
Effectifs estimés
Environ 600 personnes en situation d’influence intellectuelle directe :
– Professeurs d’université omniprésents dans les médias,
– Directeurs de think tanks semi-publics (France Stratégie, IEP labellisés, Fondapol, Terra Nova…),
– Rapporteurs attitrés de commissions officielles,
– Chroniqueurs scientifiques et économiques institutionnalisés.
Fonctions clés
– Valident les arbitrages budgétaires par l’argument savant,
– Interviennent dans les grands débats médiatiques en clôturant les controverses par « ce que dit la science »,
– Fournissent des rapports et notes confidentielles à haute valeur stratégique pour les cabinets ministériels.
Privilèges structurants
– Cachets réguliers pour chroniques dans les médias, plateaux TV et conférences institutionnelles,
– Consulting public (rapports rémunérés, audits, relectures techniques),
– Budget consolidé des expertises publiques : ≈ 800 millions €/an (chaires, think tanks, prestations intellectuelles diverses),
– Visibilité constante sans remise en cause dans les circuits médiatiques dominants.
Reproduction sociale
– Recrutement dans des filières ultra-sélectives : agrégations de sciences économiques, ENS, ENA-INSP, IEP, doctorats de prestige,
– Cumul des casquettes : professeur rapporteur chroniqueur conseiller officieux,
– Réseaux fermés de comités de lecture, jurys de thèse, comités d’évaluation nationaux,
– Mimétisme intellectuel : alignement idéologique souvent nécessaire pour se maintenir dans le cercle consultatif.
ORDRE DES EXPERTS & AUMÔNIERS DE LA TRANSITION
(ONG climat/inclusion agréées, consultants RSE, panels citoyens, think tanks environnementaux)
Effectifs estimés
Environ 1 000 personnes exerçant un pouvoir d’influence morale et institutionnelle :
– Responsables d’ONG labellisées par l’État ou l’UE (WWF, Fondation Hulot, Oxfam, etc.),
– Consultants spécialisés dans la transition écologique ou l’inclusion sociale,
– Membres permanents des panels citoyens ou instances de concertation,
– Experts en responsabilité sociétale (RSE) intégrés dans les politiques publiques.
Fonctions clés
– Ils apportent la caution éthique qui permet au pouvoir de justifier ses réformes, arbitrages et priorités au nom de “l’urgence climatique”, de “l’équité sociale” ou de “l’intérêt supérieur des générations futures”.
– Ils disqualifient la critique systémique au profit de l’alerte ciblée, du correctif cosmétique et du signalement vertueux.
– Leur langage est celui du compromis responsable, du cadre acceptable et de la transition contrôlée.
Privilèges structurants
– Ils participent à des conférences internationales (COP, Davos, ONU), avec défraiements intégrés, jetons de présence et visibilité médiatique garantie.
– Leur coût consolidé est estimé à environ 500 millions €/an (programmes État/UE, événements internationaux, contrats publics d’expertise).
– Ils jouissent d’un accès privilégié à la consultation des politiques publiques, sans légitimité élective ni obligation de résultats.
Reproduction sociale
– Le recrutement se fait par master “sustainability”, cursus Sciences Po – école d’ingénieur – droit environnemental.
– Les ONG bénéficient d’un label d’agrément d’État qui verrouille leur accès exclusif aux financements et à la concertation.
– Les personnalités de la transition s’installent durablement dans l’écosystème des fondations, des colloques et des cercles internationaux.
– La circulation entre fondations privées, institutions européennes, ministères et entreprises du CAC 40 crée un espace de connivence idéologique où la critique est admise à condition d’être inoffensive.
ORDRE DES GARDIENS DE LA PAROLE
(autorités de régulation de la communication, de la donnée et de l’expression publique)
Effectifs estimés
Environ 150 personnes, concentrées dans les sommets des institutions de contrôle de la parole publique :
– Membres dirigeants de l’ARCOM (ex-CSA),
– Hauts responsables de la CNIL (aspects modération et données sensibles),
– Présidents et rapporteurs des commissions de déontologie journalistique (CDJM),
– Membres de comités éthiques divers.
Fonctions clés
– Ils délimitent ce qui peut être dit, écrit, diffusé ou promu dans l’espace public français.
– Ils définissent le cadre légal du “discours acceptable”, imposent des sanctions aux médias, plateformes ou individus, et servent de filtre entre la liberté d’expression théorique et la parole effective.
– Ils jouent aussi un rôle discret mais déterminant dans les partenariats entre les institutions et les réseaux sociaux, par la recommandation algorithmique, les retraits de contenu ou la modulation de visibilité.
Privilèges structurants
– Rémunérations élevées (entre 9 000 et 12 000 € brut/mois pour les présidents), avec avantages de cabinet.
– Immunité symbolique forte : ces institutions se présentent comme “neutres”, “techniques”, “au-dessus des partis”, bien qu’elles soient issues de nominations politiques.
– Budget consolidé estimé à 200 millions €/an, répartis entre l’ARCOM, la CNIL, les instances de labellisation, et divers dispositifs annexes liés à la modération.
Reproduction sociale
– Recrutement majoritairement effectué parmi les anciens cabinets ministériels, hauts fonctionnaires issus de l’ENA/INSP ou membres des grands corps techniques.
– Leur nomination repose sur un jeu de cooptation politique feutré entre exécutif, Parlement et grands groupes audiovisuels.
– Les membres alternent régulièrement entre fonctions réglementaires, postes en cabinets et responsabilités dans les grandes institutions de presse ou de données.
Gabriel de Varenne.
mercredi 23 juillet 2025
Le meurtre de l'esprit
La Psychose de Masse
Comment une population entière devient malade mentale
Texte du document vidéo « Le Meurtre de l'esprit » de l'Académie des idées. Traduite par Rémi Igor. Chaîne « After Skool » sur YouTube.
« Les masses n'ont jamais eu soif de vérité. Elles se détournent des évidences qui ne sont pas à leur goût et préfèrent glorifier l'erreur si l'erreur les séduit. Celui qui peut apporter l'illusion est facilement leur maître. Celui qui tente de détruire l'illusion est toujours leur victime ». Gustave le Bon (1841-1931).
Selon le psychologue Carl Jung, la plus grande menace pour la civilisation ne réside pas dans la force de la nature ni dans une quelconque maladie physique, mais dans notre incapacité à faire face aux forces de notre propre psyché (pulsions subconscientes et faiblesses). Nous sommes nous-mêmes notre pire ennemi ou comme le dit le proverbe latin « l'homme est un loup pour l'homme ».
Dans notre « civilisation en transition », Jung déclare que ce proverbe est une triste vérité éternelle et que dans une société c'est au moment de l'histoire où la maladie mentale devient la norme plutôt que l'exception que nos tendances de loup entrent le plus en jeu. Un état que Jung décrivait sous le terme « d'épidémie psychique ».
En effet, il devient de plus en plus évident que ce n'est pas la famine, les tremblements de terre, les microbes ou le cancer, mais bien l'homme qui est le plus grand danger pour lui-même pour la simple et bonne raison qu'il n'existe pas de protection efficace contre les épidémies psychiques qui sont plus infiniment plus dévastatrices que la pire des catastrophes naturelles. (Carl Jung : la vie symbolique).
Dans cette vidéo nous allons explorer la plus dangereuse de toutes les épidémies psychiques, la « psychose de masse ».
Une psychose de masse est une épidémie de folie et elle se produit quand une grande partie de la société perd le contact avec la réalité et sombre dans l'illusion. Un tel phénomène n'est pas une fiction.
Nous avons deux exemples de psychose de masse :
Les chasses aux sorcières du 16ième et du 17ième siècles en Amérique et en Europe et la montée du totalitarisme au 20ième siècle.
Au cours de la chasse aux sorcières, des milliers d'individus, principalement des femmes, ont été tués, non pas pour des crimes qu'ils avaient commis mais parce qu'ils étaient devenus des boucs émissaires d'une société devenue folle. Dans certains villages Suisse, il ne restait presque plus aucune femme en vie lorsque la folie cessa enfin, une illusion de satan.
Lorsqu'une psychose de masse survient, les résultats sont dévastateurs. Jung a étudié ce phénomène et a écrit que les individus qui composent une société infectée deviennent moralement et spirituellement inférieurs. Ils descendent inconsciemment à un niveau intellectuel plus bas. Ils deviennent plus déraisonnables, irresponsables, émotionnels, erratiques et peu fiables.
Et le pire de tout, les crimes que l'individu seul ne pourrait supporter sont librement commis par le groupe frappé par la folie.
Ce qui aggrave les choses, c'est que ceux qui souffrent d'une psychose de masse ne sont pas conscients de ce qui se passe, car de même qu'un individu devenu fou ne peut sortir de son esprit pour observer l'erreur qu'il commet, il n'y a pas de poussée d'Archimède pour permettre à ceux qui vivent une psychose de masse d'observer leur propre folie collective.
Mais qu'est-ce qui cause une psychose de masse ?
Pour répondre à cette question, il nous faut d'abord explorer ce qui rend un individu fou.
Bien qu'il existe de nombreux déclencheurs potentiels de la folie tels que la consommation excessive de drogues ou d'alcools, les lésions cérébrales et autres maladies, ces causes physiques ne nous concerneront pas, ici.
Nos préoccupations concerneront plutôt les déclencheurs psychologiques ou ce que l'on appelle les déclencheurs psychogènes car ce sont les responsables les plus courants de la psychose de masse.
La cause psychogène la plus répandue d'une psychose, c'est un flot d'émotions négatives tels que la peur ou l'anxiété qui plonge l'individu dans un état de panique. Lorsqu'il se retrouve dans cette panique, l'individu recherche naturellement un soulagement car c'est mentalement et physiquement trop épuisant pour subsister dans cet état hyper émotionnel.
Bien que l'on puisse sortir d'un état de panique par des moyens adaptatifs comme affronter et vaincre la menace génératrice de la peur, une autre façon d'y échapper est d'entrer dans une crise psychotique. Une crise psychotique n'est pas, comme beaucoup le pensent, une descente dans un état de désordre plus profond mais une réorganisation de notre expérience du monde extérieur qui mêle faits et fictions, illusions et réalité, d'une manière qui aide à mettre fin au sentiment de panique.
Le psychiatre Silvano Arieti, une des principales autorité du 20ième siècle sur la schizophrénie, explique les états psychogènes qui mènent à la folie.
D'abord, il y a le phénomène de panique quand le patient commence à percevoir les choses d'une manière différente, en a peur, semble confus et ne sait pas comment expliquer les choses étranges qui se produisent.
L'étape suivante c'est ce que Arieti appelle « l'intégration psychotique » au cours de laquelle l'individu parvient à assembler les choses en conservant une manière pathologique de voir la réalité, ce qui lui permet d'expliquer ses expériences anormales. Le phénomène est appelé « intégration » car le patient voit enfin du sens et des liens dans ses expériences, mais cette « intégration » est psychotique parce qu'elle est basée sur des illusions et non sur des modes de relation adaptatifs et favorables à la vie devant les menaces qui ont engendré brusquement la panique. Les délires, en d'autres termes, permettent à l'individu paniqué d'échapper à un ras de marée des émotions négatives au prix d'une perte de contact avec la réalité.
Et c'est pour cette raison qu'Arieti dit qu'une rupture psychotique peut être considérée comme une manière anormale de faire face à un état d'anxiété extrême. Si un flot d'émotions négatives déclenchant la panique chez un individu faible et vulnérable peut causer une crise psychotique, alors une psychose de masse peut résulter du fait qu'une population d'individus faibles et vulnérables est plongée dans un état de panique par des menaces réelles, imaginaires ou fabriquées.
Comme les délires peuvent prendre de multiples formes et que la folie peut se manifester de nombreuses façons, la manière spécifique dont se déroule une psychose de masse, différera en fonction de ce contexte historique et culturel de la société infectée. Mais dans cette époque moderne, c'est la psychose de masse du totalitarisme qui apparaît comme la plus grande menace.
Le totalitarisme écrit Artur Versluis dans son livre « les nouvelles inquisitions » est le phénomène moderne du pouvoir total centralisé de l'état couplé au retrait des droits individuels de l'homme. Dans un état totalitaire il y a ceux qui (s)ont le pouvoir et il y a les masses soumises et objectivité des victimes.
Dans une société totalitaire, la population est divisée en deux groupes : les gouvernants et les gouvernés, et les deux groupes subissent une transformation pathologique. Les dirigeants sont élevés à un statut presque divin qui est diamétralement opposé à notre nature imparfaite, ce qui les rend facilement corruptibles par le pouvoir.
Les masses quant à elles deviennent dépendantes de ses dirigeants pathologiques et régressent psychologiquement jusqu'à un statut infantile.
Hannah Arendt, l'une des érudits les plus éminents du 20ième siècle sur cette forme de régime a qualifié le totalitarisme de tentative de transformation de la nature humaine, elle-même. Mais cette tentative de transformation ne fait que transformer des esprits sains en esprits malades car comme l'a écrit ce médecin néerlandais qui a étudié les effets du totalitarisme sur le mental, il y a en fait beaucoup de choses comparables entre d'une part les réactions étranges des citoyens soumis au totalitarisme et l'ensemble de sa culture et d'autre part les réactions du malade schizophrène – Joost Meerlot (le viol de l'esprit : the rape of the mind).
La transformation sociale qui s'établit sous le totalitarisme est construite et soutenue par des illusions. Car seuls les hommes et les femmes trompés régressent vers des statuts infantiles de sujets obéissants, se soumettent et remettent le contrôle complet de leurs vie aux politiciens et aux bureaucrates.
Seule une classe dirigeante illusionnée pensera posséder la connaissance, la sagesse et la perspicacité nécessaire pour contrôler complètement la société de manière descendante. Et ce n'est que sous le charme des illusions que quelqu'un pourrait croire qu'une société composée d'une part de dirigeants avides de pouvoir et d'autre part d'une population psychologiquement en régression puisse conduire à autre chose qu'à la souffrance des masses et à la ruine sociale.
Mais comme nous l'avons vu dans la vidéo précédente de cette série, qu'est-ce qui déclenche la psychose dans le totalitarisme ? La psychose de masse dans le totalitarisme commence par la classe dirigeante d'une société. Les individus qui composent cette classe, qu'il s'agisse de politiciens, de bureaucrates ou des acteurs du capitalisme, sont très enclins aux illusions qui augmentent leurs pouvoirs. Et aucune illusion n'est plus séduisante pour des personnes avides de pouvoir que l'illusion de pouvoir, de devoir dominer et contrôler la société. Par une idéologie politique de ce type, qu'il s'agisse du communisme, du fascisme ou de la technocratie, l'étape suivante consiste à amener la population à accepter son autorité en la contraignant avec la psychose de masse du totalitarisme. Cette psychose a été induite de nombreuses fois au cours de l'histoire, et comme l'explique Meerlot, il s'agit simplement de réorganiser et de manipuler les sentiments collectifs de la manière appropriée.
La méthode générale par laquelle les membres d'une élite dirigeante peuvent accomplir cette fin est appelée « MENTICIDE », l'étymologie de ce mot étant « le meurtre de l'esprit (ou du mental) ». Et, comme l'explique Meerlot, plus loin, le « menticide » est un vieux crime stratégique contre l'esprit humain qui est re-systématisé. C'est un système organisé d'interventions psychologiques et de perversions judiciaires par lesquels une classe dirigeante peut imprimer ses propres pensées opportunistes dans l'esprit de ceux qu'elle prévoit d'utiliser et de détruire.
Afin de préparer une population à ce crime de menticide, on commence par instaurer la peur. Lorsqu'un individu est submergé par des émotions négatives telles que la peur ou l'anxiété, il devient facilement enclin à sombrer dans les délires de la folie. Des menaces réelles, imaginaires ou inventées peuvent être utilisées pour semer la peur. Mais une technique particulièrement efficace consiste à utiliser des vagues de terreur. Selon cette technique, des vagues de peur sont échelonnées avec des périodes de calme. Mais chacune de ces périodes de calme est suivie par une nouvelle vague de peur encore plus intense et ainsi de suite.
Comme le décrit Meerlot, chaque vague de terreur crée ses effets plus facilement que celle d'avant parce qu'après une période de respiration, les gens sont encore plus perturbés par leur expérience précédente. La moralité devient de plus en plus basse et les effets psychologiques de chaque nouvelle campagne de propagande se renforcent. Elle atteint un public déjà affaibli. Alors que la peur prépare une population au « menticide », l'utilisation de la propagande pour diffuser des informations erronées et favoriser la confusion quant à la source des menaces et la nature de la crise, contribue à briser l'esprit des masses. Les responsables gouvernementaux et leurs alliés médiatiques peuvent utiliser des rapports contradictoires, des informations insensées, voire des mensonges flagrants cat plus ils sèment la confusion, moins la population sera en mesure de faire face à la crise et d'atténuer sa peur de manière rationnelle et adaptée. La confusion, en d'autres termes, augmente la prédisposition pour une descente dans le délire du totalitarisme ou comme l'explique Meerlot, on peut répondre à la logique par la logique mais pas à l'illogisme. Il embrouille ceux qui pensent correctement. Un grand mensonge et des absurdités répétées de façon monotones ont plus d'impact émotionnel que la logique et la raison. Pendant que les gens cherchent encore un contre argument rationnel au premier mensonge, les dirigeants totalitaires peuvent les agresser avec un autre mensonge. (le viol de l'esprit).
Jamais auparavant dans l'histoire, des moyens aussi efficaces n'avaient existé pour mener la société dans la psychose du totalitarisme. Les smartphones et les médias sociaux, la TV et internet, le tout associé à des algorithmes qui censurent rapidement le flux des informations indésirables et permettent aux détenteurs du pouvoir d'attaquer facilement l'esprit des masses. De plus, la nature addictive de ces technologies signifie que de nombreuses personnes se soumettent volontairement à la propagande de l'élite dirigeante avec une fréquence remarquable.
La technologie moderne explique Meerlot, éduque l'homme à prendre pour acquis le monde qu'il regarde. Il ne prend pas le temps de se retirer et de réfléchir. La technologie l'attire, l'entraîne dans les rouages de ses mouvements.
Pas de repos, pas de méditation, pas de réflexion, pas de conversation. Les sens sont continuellement surchargés de stimuli. L'homme n'apprend plus à questionner son monde. L'écran lui offre des réponses toutes faites.
Pour accroître la psychose totalitaire, il y a une étape supplémentaire que les prétendus dirigeants peuvent franchir, c'est d'isoler les victimes et perturber les interactions sociales normales de l'individu avec ses amis, sa famille et ses collègues car lorsqu'il est en isolement l'individu devient beaucoup plus susceptible aux idées délirantes pour plusieurs raisons.
Premièrement, il perd le contact avec la force correctrice positive. En effet, tout le monde n'est pas dupe des machinations de l'élite dirigeante, et les individus qui voient à travers la propagande peuvent aider à libérer les autres des assauts menticides. Lorsque l'isolement est imposé, l'action de ces exemples positifs diminue considérablement.
Mais une autre raison pour laquelle l'isolement augmente l'efficacité du « menticide », c'est que comme pour de nombreuses autres espèces les êtres humains sont plus facilement conditionnés à de nouveaux schémas de pensée et de comportements lorsqu'ils sont isolés.
Et comme l'explique Meerlot à propos des travaux du psychologue Ilan Pavlof sur le conditionnement comportemental, Pavlof a fait une autre découverte importante : « le réflexe conditionné » peut être développé plus facilement dans un laboratoire tranquille avec peu de stimuli dérangeants. Tout bon dresseur d'animaux le sait par expérience. L'isolement et la répétition patiente des stimuli sont nécessaires pour apprivoiser des animaux sauvages.
Les régimes totalitaires suivent cette règle.
Ils savent qu'ils peuvent conditionner les victimes politiques plus rapidement dès lors qu'elles sont maintenues en isolement.
Seul, désorienté et malmené par les vagues de terreur, une population victime d'un assaut de « mendicide » sombre dans un état désespéré et vulnérable. Le flot incessant de propagande transforme les esprits autrefois capables de pensée rationnelle en un théâtre de forces irrationnelles.
Et alors que le chaos règne partout en eux et autour d'eux, les masses aspirent à un retour vers un monde plus ordonné. Les prétendus dirigeants totalitaires peuvent maintenant faire le pas décisif. Ils peuvent offrir une issue et un retour à l'ordre, à un monde qui semble évoluer rapidement dans le sens opposé. Mais tout cela a un prix. Les masses doivent renoncer à leurs libertés et céder le contrôle de tous les aspects de leur vie à l'élite dirigeante. Elles doivent renoncer à leur capacité d'être des individus autonomes et responsables de leur vie et devenir des sujets soumis et obéissants. En d'autres termes, elle doit sombrer dans les illusions de la psychose totalitaire.
Les systèmes totalitaires du 20ième siècle représentent une sorte de psychose collective. Que ce soit graduellement ou soudainement, le sens commun et la décence humaines ne sont plus possibles dans un tel système. Il n'y a plus qu'une atmosphère omniprésente de terreur et la projection d'un ennemi imaginé être parmi nous.
Ainsi, la société se retourne contre elle-même, poussée par les autorités dirigeantes. Mais l'ordre d'un monde totalitaire est un ordre pathologique. En imposant une stricte conformité et en exigeant une obéissance aveugle de la part des citoyens, le totalitarisme prive le monde de sa spontanéité qui produit les joies de la vie et la créativité qui fait avancer la société.
Le contrôle total de cette forme de gouvernance quel que soit son nom, qu'il soit exercé par des scientifiques, des médecins, des politiciens, des bureaucrates ou une dictature, engendre la stagnation, la destruction et la mort à grande échelle.
C'est pourquoi, la question la plus importante à laquelle le monde est confronté est sans doute la suivante :
Comment le totalitarisme peut-il être empêché ? Et, si une société a été poussée au premier stade de sa psychose de masse, les effets peuvent-ils être encore renversés ?
Bien qu'on ne puisse jamais être sûr du pronostic réel d'une folie collective, il existe des mesures qui peuvent être prises pour contribuer à une guérison.
Cette tâche cependant nécessite une multitudes d'approches différentes de la part de nombreuses personnes toutes aussi différentes, car tout comme le « menticide » est varié, la contre-attaque dot l'être aussi.
Selon Carl Jung, pour ceux d'entre nous qui souhaiteraient aider à retrouver la raison dans un monde insensé, la première étape consiste à mettre de l'ordre dans son propre esprit et de vivre d'une manière qui serve d'inspiration pour les autres.
Ce n'est pas pour rien que notre époque fie à la personnalité rédemptrice, à celle qui peut s'émanciper de l'empire de la psychose collective et sauver au moins sa propre âme, celle qui allume une lueur d'espoir pour les autres, proclamant qu'il y a au moins un homme qui s'est extirpé de l'identité fatale de la psyché du groupe. Mais en supposant que l'on vive sans être sous l'emprise de la psychose, d'autres mesures peuvent être prises. Les informations qui contredisent la propagande doivent être diffusées aussi loin et aussi largement que possible, car la vérité est plus puissante que la fiction et les mensonges colportés par les prétendus dirigeants totalitaires. En effet, leur succès dépend en partie de leur capacité à censurer le libre flux d'informations.
Une autre tactique consiste à utiliser l'humour et le ridicule pour délégitimer l'élite au pouvoir, ou comme l'explique Meerlot, nous devons apprendre à traiter le démagogue et les aspirants dictateurs parmi nous avec l'arme du ridicule. Le démagogue lui-même est presque incapable d'humour d'aucune sorte, et si nous le traitons avec dérision, il commencera à s'effondrer.
Une tactique recommandée par Vaclav Havel, un dissident politique sous le régime soviétique, qui devint plus tard le président de la Tchécoslovaquie, est la mise en place de ce que l'on appelle des structures parallèles. Une structure parallèle c'est une forme d'organisation, d'entreprise, d'institution, de technologie ou d'activité créative qui existe physiquement dans une société totalitaire mais normalement en dehors de celle-ci. Dans la Tchécoslovaquie communiste, Havel avait constaté que ces structures parallèles étaient plus efficaces pour combattre le totalitarisme que l'action politique. En outre, lorsque suffisamment de structures parallèles sont créées, une deuxième culture ou une société parallèle se forme spontanément et fonctionne comme une enclave de liberté et de bon sens, dans un monde totalitaire. Ou comme Havel l'explique dans son livre : « le pouvoir des sans-pouvoirs » qu'est-ce que les structures parallèles sinon que des espaces où l'on peut vivre une vie différente, une vie qui est en harmonie avec ses propres objectifs, et qui à son tour se structure en harmonie avec ses objectifs.
Que sont ces initiatives d'auto-organisations sociales sinon l'effort d'une certaine partie de la société pour s'affranchir des aspects qui entretiennent le totalitarisme et par conséquent la volonté de s'extraire radicalement de son implication dans le système totalitaire.
Mais ce qu'il faut avant-tout pour empêcher une descente complète au sein de la folie totalitaire, c'est l'action du plus grand nombre de personnes possibles.
De même que l'élite dirigeante ne reste pas passive mais prend des mesures délibérées pour accroître son pouvoir, les efforts engagés et concertés doivent être faits pour amener le monde vers une délivrance. Cela peut être un immense défit pour un monde tombé dans le délire du totalitarisme.
Thomas Paine dans son livre "La crise Américaine" :
« La tyrannie comme l'enfer n'est pas facile à vaincre. Pourtant nous avons cette consolation avec nous que plus le conflit est dur et plus le triomphe sera glorieux ».
Transcription réalisée par Patrick.
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BONUS
GOUVERNER SANS CONVAINCRE
la fabrication du consentement européen à l’ère du choc permanent
D’abord, l’ingénierie de la sidération. Depuis 2020, les Européens subissent des chocs incessants, pandémie, confinement, inflation, guerre, climat, terrorisme, intelligence artificielle. Ce chaos politique réinitialise le cadre mental, empêche la stabilité émotionnelle et maintient la dépendance cognitive envers l’autorité. L’esprit n’analyse plus, il obéit.
Ensuite, l’annulation du réel par des récits. Ces dirigeants créent des narrations binaires, démocratie contre barbarie, Europe contre Russie, vaccin contre obscurantisme, inclusion contre haine. Ce dualisme simpliste neutralise la complexité, criminalise la nuance et transforme la politique en morale spectaculaire. Le réel devient secondaire, seule l’adhésion émotionnelle compte.
Enfin, la désactivation des contre-pouvoirs. Médias uniformisés, justice alignée, opposition neutralisée, experts sélectionnés, le pluralisme est vidé de substance. Ce modèle, liquide et algorithmique, ne réprime pas, il marginalise. La dissidence devient une erreur de code.
La population n’est pas naïve. L’architecture cognitive qui l’enferme rend la pensée critique illisible. Gouverner, c’est saturer, détourner, dissocier, anesthésier. Ces dirigeants, apparemment faibles, gèrent lucidement une matrice psychopolitique où 450 millions d’Européens vivent sans le savoir.
Quand vous les observez sur cette image, à quoi cela vous fait-il penser et quelle est, selon vous, leur perception de vous ?
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