dimanche 14 septembre 2025

Visage voûté, déformé, peau vieillie : voici à quoi ressembleront les influenceuses en 2050



Derrière les filtres parfaits et les clichés paradisiaques, la vie d’influenceur cache un revers bien plus sombre. Des chercheurs se sont penchés sur les effets à long terme du mode de vie numérique et ont conçu “Ava”, un modèle qui illustre les transformations physiques qu les influenceuses pourraient connaître d’ici 2050. Le résultat est inquiétant : posture déformée, peau vieillie prématurément, fatigue oculaire chronique et cheveux fragilisés. Une image choc qui invite à réfléchir sur les conséquences invisibles d’un métier en apparence enviable.

Le paradoxe de la vie d’influenceur

Voyages de luxe, contrats avec de grandes marques, cadeaux en abondance et millions d’abonnés : le quotidien des influenceurs semble n’être qu’un enchaînement de privilèges. Pourtant, cette activité rythmée par les algorithmes et les exigences esthétiques n’est pas sans impact sur la santé.

La peau sous pression

Les influenceuses, grandes consommatrices de produits cosmétiques, ne sont pas épargnées par les effets secondaires de leur routine beauté. L’application quotidienne de maquillage, combinée à l’échange de produits entre créateurs, favorise l’apparition de dermatite de contact, une inflammation cutanée à l’origine de rougeurs et d’irritations.

À cela s’ajoute l’exposition prolongée à la lumière bleue des écrans et aux anneaux lumineux LED, devenus incontournables pour obtenir une image flatteuse en vidéo. Ces sources lumineuses accélèrent le vieillissement de la peau en favorisant rides, inflammations et taches pigmentaires. Chez Ava, la peau apparaît marquée, irrégulière, et prématurément vieillie.

Pour matérialiser ces risques, des spécialistes en santé et en comportement numérique ont créé une représentation réaliste de l’influenceuse type du futur. Baptisée « Ava », elle est loin de l’image lisse et impeccable que véhiculent les réseaux sociaux. À travers elle, les chercheurs dressent un constat sans appel : les excès liés à ce mode de vie pourraient laisser des traces profondes, visibles et irréversibles.

Une posture marquée par le smartphone

Le premier détail qui frappe en observant Ava est sa posture voûtée. Ce phénomène est directement lié au syndrome du cou textuel, conséquence d’une utilisation prolongée du smartphone. Selon une étude publiée dans Interdisciplinary Neurosurgery, la colonne cervicale est souvent maintenue entre 15 et 60 degrés de flexion lors de l’usage d’un téléphone portable.

À long terme, cette inclinaison entraîne une pression excessive sur les cervicales, provoquant des douleurs chroniques, une raideur de la nuque et une posture penchée vers l’avant qui peut devenir permanente. Pour une génération qui passe des heures à créer et consommer du contenu, le risque est loin d’être théorique.

Des yeux fatigués et cernés

Le visage d’Ava témoigne également d’une fatigue oculaire chronique. Les chercheurs évoquent le syndrome de vision par ordinateur, aussi appelé fatigue oculaire numérique. Les heures passées à éditer des vidéos, diffuser en direct ou scroller sur les réseaux entraînent sécheresse, rougeurs, vision floue et douleurs.

Résultat visible : des cernes profonds et des poches sous les yeux. Ces marques sont aggravées par un manque de sommeil fréquent. Entre montage nocturne et voyages promotionnels dans des destinations festives, les influenceurs dorment peu, ce qui accentue les risques de fatigue chronique, de gonflement des paupières et même de perte de cheveux.

Les cheveux et le visage façonnés par les tendances

Autre signe distinctif d’Ava : une chevelure clairsemée. Ce phénomène est attribué à l’alopécie de traction, une perte de cheveux liée aux coiffures serrées et à l’usage répété d’extensions. À force de solliciter les follicules pileux, la chevelure s’affine et recule, laissant parfois apparaître des zones dégarnies.

Les tendances esthétiques comme les injections de comblement accentuent également la transformation du visage. Lorsqu’elles sont mal réalisées ou répétées de façon excessive, elles modifient les proportions naturelles, créant des joues gonflées, un menton trop saillant ou une texture cutanée artificielle.

Un avertissement déguisé en image

Derrière le portrait d’Ava se cache un message clair : le style de vie imposé par l’influence et les réseaux sociaux a un coût, et celui-ci se paie souvent sur la santé. Comme le souligne le porte-parole de Casino.org, à l’origine de cette représentation, “des années de recherche d’algorithmes, de pressions esthétiques et de création de contenu incessante peuvent avoir un impact visible sur le corps et l’esprit.”

Loin d’être une simple caricature, Ava illustre les risques bien réels d’un quotidien marqué par les écrans, le stress et la quête de perfection numérique. (...)