par Brice Louvet
Derrière les filtres parfaits et les clichés paradisiaques, la vie d’influenceur cache un revers bien plus sombre. Des chercheurs se sont penchés sur les effets à long terme du mode de vie numérique et ont conçu “Ava”, un modèle qui illustre les transformations physiques qu les influenceuses pourraient connaître d’ici 2050. Le résultat est inquiétant : posture déformée, peau vieillie prématurément, fatigue oculaire chronique et cheveux fragilisés. Une image choc qui invite à réfléchir sur les conséquences invisibles d’un métier en apparence enviable.
Le paradoxe de la vie d’influenceur
La peau sous pression
À cela s’ajoute l’exposition prolongée à la lumière bleue des écrans et aux anneaux lumineux LED, devenus incontournables pour obtenir une image flatteuse en vidéo. Ces sources lumineuses accélèrent le vieillissement de la peau en favorisant rides, inflammations et taches pigmentaires. Chez Ava, la peau apparaît marquée, irrégulière, et prématurément vieillie.
Pour matérialiser ces risques, des spécialistes en santé et en comportement numérique ont créé une représentation réaliste de l’influenceuse type du futur. Baptisée « Ava », elle est loin de l’image lisse et impeccable que véhiculent les réseaux sociaux. À travers elle, les chercheurs dressent un constat sans appel : les excès liés à ce mode de vie pourraient laisser des traces profondes, visibles et irréversibles.
Une posture marquée par le smartphone
À long terme, cette inclinaison entraîne une pression excessive sur les cervicales, provoquant des douleurs chroniques, une raideur de la nuque et une posture penchée vers l’avant qui peut devenir permanente. Pour une génération qui passe des heures à créer et consommer du contenu, le risque est loin d’être théorique.
Des yeux fatigués et cernés
Le visage d’Ava témoigne également d’une fatigue oculaire chronique. Les chercheurs évoquent le syndrome de vision par ordinateur, aussi appelé fatigue oculaire numérique. Les heures passées à éditer des vidéos, diffuser en direct ou scroller sur les réseaux entraînent sécheresse, rougeurs, vision floue et douleurs.
Résultat visible : des cernes profonds et des poches sous les yeux. Ces marques sont aggravées par un manque de sommeil fréquent. Entre montage nocturne et voyages promotionnels dans des destinations festives, les influenceurs dorment peu, ce qui accentue les risques de fatigue chronique, de gonflement des paupières et même de perte de cheveux.
Les cheveux et le visage façonnés par les tendances
Les tendances esthétiques comme les injections de comblement accentuent également la transformation du visage. Lorsqu’elles sont mal réalisées ou répétées de façon excessive, elles modifient les proportions naturelles, créant des joues gonflées, un menton trop saillant ou une texture cutanée artificielle.
Un avertissement déguisé en image
Derrière le portrait d’Ava se cache un message clair : le style de vie imposé par l’influence et les réseaux sociaux a un coût, et celui-ci se paie souvent sur la santé. Comme le souligne le porte-parole de Casino.org, à l’origine de cette représentation, “des années de recherche d’algorithmes, de pressions esthétiques et de création de contenu incessante peuvent avoir un impact visible sur le corps et l’esprit.”
Loin d’être une simple caricature, Ava illustre les risques bien réels d’un quotidien marqué par les écrans, le stress et la quête de perfection numérique. (...)