Pourtant, au fil des années, les audits ont révélé une gestion instable, opaque, et des milliards de dollars impossibles à retracer.
Pour analyser cette situation, la vidéo s’appuie sur le rapport final du SIGIR, l’Inspecteur général américain chargé d’évaluer la reconstruction de l’Irak. Ce document de près de 600 pages décrit un environnement où l’urgence, l’absence de supervision et la circulation extrêmement rapide des fonds ont créé un terrain propice aux dérives.
Les États-Unis ont eux-mêmes investi plus de 60 milliards de dollars dans la reconstruction, soumis aux mêmes failles : décisions prises dans l’urgence, contrats accordés sans encadrement suffisant, et fonds rapidement dispersés.
Au fil des pages, l’ensemble du dispositif apparaît de plus en plus fragile : un système où l’argent circule plus vite que la capacité à le suivre, laissant place aux opportunités pour divers acteurs privés et réseaux opportunistes. Le rapport du SIGIR offre ainsi un éclairage rare sur l’une des reconstructions les plus complexes et controversées de l’histoire récente.
C’est le même hold-up qu’ils préparent pour le Venezuela.
Shanna Messaoudi
Shanna Messaoudi