vendredi 31 octobre 2025

Kakistocratie : voici pourquoi les incompétents restent au pouvoir




La psychologue Claire Petin explore les cinq piliers de la kakistocratie, ce système où l’incompétence règne en maître.

Le mot semble barbare, presque comique à première vue. Et pourtant, il décrit une réalité tristement familière. Kakistocratie : issu du grec kakistos (« le pire ») et kratos (« le pouvoir »), il désigne littéralement le pouvoir des pires. Apparu pour la première fois en 1644, le terme a souvent servi à dénoncer la médiocrité des gouvernants.

Mais à l’heure actuelle, il ne s’applique plus seulement à la sphère politique : il s’invite dans les entreprises, les institutions et les organisations de toutes tailles. Selon la psychologue Claire Petin, la kakistocratie repose sur cinq piliers fondamentaux.

1. L’effet Dunning-Kruger

« La kakistocratie, c’est le pouvoir exercé par les incompétents, explique la spécialiste. Autrement dit, c’est quand ceux qui dirigent sont les moins aptes à le faire… mais les plus habiles à se maintenir au pouvoir. Je suis sûre que ça vous parle. » Dans ce système, les experts dérangent, car ils menacent l’ordre établi. La compétence devient subversive.

« Les postes ne sont pas attribués aux plus compétents, mais aux plus fidèles ou aux plus arrivistes. L’incompétence et la médiocrité ne sont pas seulement tolérées, elles sont valorisées. Avec l’illusion de performance et l’effet Dunning-Kruger, ceux qui en savent le moins se retrouvent pourtant au pouvoir », poursuit Claire Petin.

2. La corruption

Dans le règne de la kakistocratie, les décisions se prennent entre initiés, à huis clos, dans une logique de connivence qui relègue le mérite au second plan. Claire Petin parle de corruption « sous toutes ses formes ».

« Dans ce système d’alliances négociées, les dirigeants ne travaillent plus pour le bien commun, mais pour leurs intérêts et ceux de leurs réseaux. Le copinage a du bon. »

3. L’affaiblissement des contre-pouvoirs

« Justice, médias, systèmes de contrôle sont neutralisés ou corrompus pour éviter toute remise en cause de l’autorité en place », analyse la psychologue. La critique devient dangereuse, l’indépendance suspecte. Les voix dissidentes sont marginalisées ou disqualifiées.

On le constate, par exemple, lorsque des lanceurs d’alerte sont poursuivis au lieu d’être protégés. Dans le monde de l’entreprise, cela pourrait se traduire par des audits internes “corrigés” avant publication, ou des comités d’éthique réduits à un simple rôle décoratif. Les contre-pouvoirs, au lieu d’équilibrer la hiérarchie, deviennent des complices passifs.

4. La manipulation

Le récit officiel prend le pas sur les faits, et la perception devient plus importante que la réalité. On le voit, par exemple, lorsqu’un gouvernement minimise une crise économique en multipliant les slogans optimistes ou en accusant “les circonstances extérieures”, plutôt que de reconnaître ses erreurs structurelles. De la même façon, certaines directions d’entreprises préfèrent mettre en scène une “réussite collective” dans leurs communications internes pendant que les licenciements se multiplient en coulisses.

Dans les deux cas, l’enjeu n’est pas de résoudre les problèmes, mais de maintenir l’illusion d’un contrôle, et donc, la légitimité du pouvoir en place. Claire Petin le confirme :

"Mensonges, rumeurs, propagande, boucs émissaires… pour les kakistocrates, tout est bon pour détourner l’attention des échecs et façonner l’opinion publique à leur avantage."

5. Le cynisme

« Les fautes ne sont jamais reconnues, les figures d’autorité se protègent entre elles, et les responsabilités sont systématiquement rejetées ailleurs. La mauvaise foi et la malhonnêteté ne sont plus des défauts mais des stratégies. » Dans un tel climat, l’éthique devient un handicap, et l’intégrité une naïveté.

Mais alors que l’on sait qu’ils sont médiocres ou incompétents, comment peuvent-ils rester à des postes à responsabilité sans jamais être inquiétés ?

Pourquoi les pires prospèrent-ils au pouvoir ?

Comment expliquer le règne des incompétents ? Claire Petin y voit la conséquence d’un système défaillant : « Grâce aux illusions de compétence et de connaissance (et à la force du réseau), elles prospèrent dans un système qui valorise davantage le paraître et l’entre-soi que les compétences réelles. » Dans un monde saturé d’images et d'informations et où la communication prime sur la qualité du travail, les “kakistocrates” excellent. Ils savent séduire, rassurer, manipuler les perceptions. Des qualités bien plus décisives, hélas, que la compétence ou la vision.

La professeure en sciences du management Isabelle Barth a récemment remis le terme au goût du jour. Selon elle, la kakistocratie ne se limite plus à la politique, elle s’infiltre aussi dans l’entreprise, où l’incompétence peut être valorisée. Pour Claire Petin, le constat est amer : « que ce soit dans les sphères publiques ou privées, le règne des incompétents a de beaux jours devant lui. »

Cécilia Ouibrahim.





jeudi 30 octobre 2025

Liste des suicides suspects de personnalités en France




T-shirt tendance à porter par les vrais opposants



Liste des suicides suspects de personnalités en France depuis octobre 2023 (non-exhaustive). 

1. Nkosinathi Emmanuel Mthethwa (ambassadeur d'Afrique du Sud en France)

- Date : 30 septembre 2025. Retrouvé mort au pied de l'hôtel Hyatt Regency à Paris (17e arr.), après une chute du 22e étage.

- Contexte : Porté disparu depuis le 29 septembre après un message inquiétant à son épouse.

- Suspicions : lien avec tensions diplomatiques (Afrique du Sud pro-Palestine, anti-Israël) ou scandales internes. Mystère autour de sa résidence haussmannienne visitée par des agents avant sa mort.

- Sources : Articles de 20 Minutes, Le Parisien, Le Monde ; posts X de Impact MediaFR, Pascal Laurent, Anna C moi.

2. Olivier Marleix (député Les Républicains, ex-président du groupe LR à l'Assemblée)

- Date : 7 juillet 2025. Retrouvé pendu à son domicile en Eure-et-Loir.

- Contexte : Dénonçait la vente d'Alstom à General Electric (2014, sous Macron) ; préparait un livre sur le "macronisme". Pas de dépression connue.

- Suspicions : Lien avec Alstom ; coïncidence avec autres décès.

- Sources : Radio France ; posts X de Planetes360, ddrdzCH.

3. Éric Denécé (ancien officier du renseignement, directeur du CF2R)

- Date : 11 juin 2025. Retrouvé pendu (ou mort dans sa voiture).

- Contexte : Critique de Macron, enquêtait sur Alstom.

- Suspicions : Lien avec renseignement ; "mort suspecte".

- Sources : Posts X de Myriam Palomba, Silvano Trotta.  

4. Dr François Favre (chirurgien plasticien, dit "chirurgien trans") 

- Date : Juin 2025. Défenestration du 12e étage. 

- Contexte : Allégations d'infos sur l'entourage Macron (rumeurs sur "Brigitte"). 

- Suspicions : Timing suspect ; voulait "parler". - Sources : Posts X de Silvano Trotta, ddrdzCH.

5. Agents de la DGSI

- Dates : Janvier 2025 (deux agents) ; 3 juin 2025 (un officier).

- Contexte : Enquêtes sur corruption, possiblement Alstom.

- Suspicions : Série anormale.

- Sources : Posts X de Myriam Palomba, Cleopatre21s ; Le Monde.

6. Christophe Chalençon (figure des Gilets Jaunes)

- Date : 2025. Suicide présumé.

- Contexte : Opposant à Macron.

- Suspicions : Pas de signes ; lanceur d'alerte.

- Sources : Post X de Resistance SM.

7. Dr Stéphane Gayet (médecin critique sanitaire)

- Date : 2025. Suicide sans dépression.

- Contexte : Dénonçait Covid/vaccins.

- Suspicions : Circonstances mystérieuses.

- Sources : Posts X de Resistance SM, Dosinda 961308.

8. Général Jacques Delawarde (général à la retraite)

- Date : 2025. Suicide présumé.

- Contexte : Critique géopolitique.

- Suspicions : Lanceur d'alerte.

- Sources : Posts X de Resistance SM, Dosinda 961308.

9. Frédéric Chaumont (journaliste/expert) 

- Date : 2025. Suicide sans lettre.

- Contexte : Dénonciations non précisées.

- Suspicions : Accumul de morts.

- Sources : Post X de Resistance SM.

10. Dr Olivier Soulier (médecin holistique)

- Date : Fin 2023. Suicide avant RDV avocat.

- Contexte : Critique vaccins ; documents sensibles.

- Suspicions : Timing.

- Sources : Posts X de Dosinda961308, Resistance SM.

11. Stéphane Blet (pianiste, activiste)

- Date : Novembre 2023 (en Suisse, mais lié à France). Défenestration.

- Contexte : Critique du gouvernement, antisémitisme allégué ; exilé après condamnations.

- Suspicions : "Suicide assisté" ; lien avec incendie Notre-Dame ou scandales.

- Sources : Posts X de ddrdzCH, Dosinda 961308. 

Remarques générales

- Cas non inclus : Général Georgelin (août 2023, accident randonnée – antérieur) ; Isabelle Ferreira (2022, noyade) ; Michèle Rivasi (nov. 2023, crise cardiaque ) ; Helric Fredou (2015).

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"On peut ajouter à cette longue liste Marine Vlahovic, journaliste, documentariste spécialiste du Moyen-Orient et Palestine retrouvée morte sur le toit-terrasse de son domicile à Marseille, le 25 novembre 2024, à 39 ans." 



mercredi 29 octobre 2025

Le Patriarche latin de Jérusalem : Satan veut régner sur le lieu où a vécu Jésus


Cardinal Pierbattista Pizzaballa
Patriarche latin de Jérusalem


Depuis le monastère bénédictin d'Abu Gosh en Israël, le cardinal a déclaré que si tout le monde souhaite la fin du conflit, celle-ci ne marquera pas « la fin des hostilités et des souffrances qu'elles engendreront », car le désir de vengeance persistera et « nous devrons lutter contre les conséquences de cette guerre sur la vie des gens pendant encore longtemps ». [...]

(...) le cardinal a rappelé l'importance de la Terre sainte pour les chrétiens et pour l'humanité, terre où Marie a accepté la volonté de Dieu et où le Christ est né. C'est aussi le lieu où le Seigneur a vaincu le péché par sa résurrection.

« Il semble bien que notre Terre Sainte, qui préserve la plus haute révélation et manifestation de Dieu, soit aussi le lieu de la plus haute manifestation du pouvoir de Satan. Et peut-être précisément parce qu’elle est le cœur de l’histoire du salut, c’est aussi le lieu où “l’Ancien Adversaire” tente de s’affirmer plus qu’ailleurs », a-t-il fait remarquer.

Le patriarche latin de Jérusalem méditait sur le passage du livre de l'Apocalypse qui décrit l'énorme dragon à sept têtes et dix diadèmes, qui « est une représentation très claire du pouvoir du mal dans le monde, de Satan ».

« Il me semble évident, d'après ce passage, que le dragon, Satan, ne cessera jamais de s'affirmer et de faire rage dans le monde, en particulier « contre ceux qui gardent les commandements de Dieu et témoignent de Jésus », a-t-il fait remarquer.

Cela, expliquait-il, amène les chrétiens à prendre conscience que « le pouvoir du mal continuera d’être présent dans la vie du monde et dans nos propres vies », mais cela ne signifie pas la résignation, puisque la solennité de l’Assomption « nous rappelle aussi qu’il existe quelqu’un devant qui le mal est impuissant ».



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Le dragon à sept têtes et dix diadèmes
(Représentation du pouvoir mondial du mal)


Plus de 60 pays ont soutenu le génocide israélien à Gaza

La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la question palestinienne, Francesca Albanese, a dénoncé le soutien apporté par plus de 60 États à la machine génocidaire israélienne dans la bande de Gaza.

Mardi, Mme Albanese a présenté à l'Assemblée générale son dernier rapport, intitulé « Génocide à Gaza : un crime collectif », dans lequel elle accuse plus de soixante gouvernements d'avoir facilité le génocide perpétré par le régime israélien à Gaza.

La rapporteuse a souligné que les puissances occidentales et plusieurs pays arabes ont contribué à l'extermination du peuple palestinien par un soutien militaire, diplomatique et économique. Cette déclaration a été faite à distance depuis la Fondation Desmond et Leah Tutu au Cap, en Afrique du Sud.

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme dans les Territoires palestiniens, après avoir affirmé qu'une partie de la communauté internationale collabore depuis des années à la perpétuation d'une occupation illégale « qui s'est désormais muée » en un génocide « internationalement sanctionné », a exhorté ces pays à suspendre leurs relations commerciales et militaires avec Israël, leur rappelant leur obligation légale de s'abstenir de toute participation aux violations israéliennes.

L'enquête, intitulée « Le génocide de Gaza : un crime collectif », examine le rôle de 63 pays ayant entretenu des relations diplomatiques, militaires ou commerciales avec Israël durant la guerre dans l'enclave, et maintenant des liens susceptibles de constituer une « assistance ou une participation directe » à des actes illégaux tels que des crimes de guerre et un génocide.

« Par des actions illégales ou des omissions délibérées, trop d'États collaborent à l'apartheid militarisé d'Israël, le financent et le protègent », a souligné Albanese lors de la présentation du rapport. « [Et tout cela] permet à leur projet de colonisation de se transformer en génocide, le crime ultime contre le peuple autochtone de Palestine », a-t-il souligné.

Ce document de 24 pages place les États-Unis au cœur de l’économie de guerre israélienne, responsables des deux tiers de ses importations d’armes et du blocage de toute obligation de rendre des comptes par sept vetos au Conseil de sécurité.


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Le rapport désigne les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, l’Italie, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, la Belgique, l’Espagne, le Portugal, l’Autriche, la République tchèque, la Pologne, la Roumanie, le Danemark, la Finlande, la Suède, la Norvège, la Grèce, Chypre, la Suisse, l’Irlande, le Japon, la Corée du Sud et Singapour comme « directement complices du génocide de Gaza par le biais de ventes d’armes, d’aide militaire, de protection politique, de coopération économique et de désinformation, permettant l’offensive israélienne, bloquant les cessez-le-feu de l’ONU et promouvant le faux récit de « légitime défense ».

Le rapport indique que l’Égypte, la Jordanie, le Qatar, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn, la Turquie, le Maroc et l’Irak ont indirectement permis le génocide « en maintenant des relations normales, commerciales et sécuritaires avec Israël ».

Il critique l’Égypte pour la fermeture de Rafah, le Qatar pour l’accueil de bases américaines, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn pour leurs liens avec les accords d’Abraham.

Et la Jordanie, la Turquie, le Maroc et l’Irak pour des « actions symboliques ou limitées ».

D’autres États africains et membres de la Ligue arabe, (dont l’Algérie et le Soudan) auraient condamné Israël politiquement, mais sans imposer de sanctions ni d’embargos, laissant ainsi le droit international « inappliqué ».

L’Inde, la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, Singapour, l’Azerbaïdjan et le Kazakhstan sont mentionnés pour avoir maintenu ou développé leur coopération économique, militaire ou technologique avec Israël.

Bien que la Chine et la Russie aient exprimé des critiques à l’ONU, le rapport indique qu’elles n’ont pas appliqué de mesures préventives contraignantes ni participé aux procédures judiciaires.

L’Afrique du Sud, la Colombie, la Bolivie, le Nicaragua et le Bélize sont félicités pour avoir pris des actions concrètes dont la rupture des relations avec Israël et leurs participations aux plaintes devant les juridictions internationales.

Pas comme le Chili, le Honduras ou le Brésil, qui n’ont pris que des mesures symboliques ou très limitées et n’ont pas respecté leur devoir de prévention du génocide, selon ce rapport.


CAPJPO


Au secours !



"Macron est fou, mais il évolue dans une strate de la société qui est aussi folle que lui et qui fait passer sa folie pour de la raison."

Source


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Juste Milieu :

"Macron est complètement fou... mais il reste en poste !

Journalistes, partis d'opposition, proches du pouvoir : ils sont d'accord sur le constat mais ça passe."





mardi 28 octobre 2025

L’avenir proche de l’humanité : entre effondrement et renaissance




par Serge Van Cutsem

Tout s’effrite mais rien ne s’avoue clairement. Les puissants s’accrochent à leurs illusions, les peuples s’habituent au vacarme du mensonge, et la planète, lasse et indifférente, nous regarde tourner en rond. Ce texte n’annonce pas la fin du monde, mais la fin d’un monde (le nôtre) : celui de la déraison technologique, de la foi aveugle dans la croissance infinie et du spectacle permanent. Entre effondrement et renaissance, il reste une brèche : celle de la conscience. C’est là que se joue désormais l’avenir de l’humanité.

En effet, il flotte dans l’air une impression étrange, un peu comme si le monde continuait à tourner, mais sans pilote dans le cockpit. Les dirigeants gouvernent à vue, les économistes commentent des bilans truqués, les médias récitent des narratifs et récits qu’on leur a imposés, et les peuples, en pleine dissonance cognitive et épuisés, voient leur colère se transformer en résignation.

On parle encore de progrès, de transition, d’innovation, mais tout cela sonne creux. Le sentiment diffus qui s’installe, c’est que quelque chose se défait, lentement mais sûrement, sans pouvoir l’expliquer clairement. Il ne s’agit pas de croire à la fin du monde, car celui-ci existait déjà bien avant nous et il nous survira sans problème… mais c’est bien de la fin d’un monde : celui qui aujourd’hui est bâti sur la croyance que la technique, la finance et la communication pouvaient remplacer la sagesse, la justice et la vérité. Nous vivons l’agonie d’un modèle occidental qui, après avoir voulu dominer la planète, s’effondre dans le vide de sa propre mise en scène. Il atteint son point de rupture, non parce qu’il a été vaincu par des forces extérieures, mais parce qu’il s’est vidé de sens à l’intérieur.

Les grands récits, qu’ils soient religieux, politiques ou scientifiques, s’effondrent sous leur propre poids. L’Occident, qui était jadis le moteur du progrès, s’est transformé en machine à fabriquer des illusions : démocratie représentative sans débat, avec ses représentants qui ne s’intéressent qu’à eux, une écologie qui n’a plus aucun rapport avec la nature et une science qui n’est plus que du scientisme politique et capitaliste.

Ce qui se joue aujourd’hui, c’est l’effondrement du récit unique, du narratif diffusé inlassablement par des médias mainstream qui appartiennent tous sans exception à des milliardaires, ceux-ci recevant en plus des subsides publics payés par ceux qu’ils désinforment. C’est la double peine.

Partout, les peuples comprennent progressivement que la «vérité officielle» n’est qu’un décor, une mise en scène destinée à maintenir un ordre. Ce que les autorités appellent théorie du complot n’est en réalité qu’une tentative de reprendre le contrôle de la réalité en la diffusant le plus largement possible.

Le futur proche sera donc un champ de bataille narratif : la guerre des récits, entre ceux qui veulent imposer un discours et ceux qui cherchent à redécouvrir le réel.

Guy Debord avait annoncé dès 1967 dans «La Société du Spectacle» que l’image remplace le réel (1) :

«Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s’annonce comme une immense accumulation de spectacles». (2)
Ce n’était pas une métaphore, mais une prophétie. Le spectacle, pour Guy Debord, n’est pas un divertissement : c’est très sérieux, car c’est le mode d’organisation du monde moderne, où tout ce qui était vécu directement devient représentation. Prenons l’exemple de Macron qui se préoccupe plus de se mettre en scène que de diriger le pays pour le bien du peuple.

Désormais, les rapports humains passent plus par l’image, la marchandise et la mise en scène que par la parole entre individus. Les réseaux sociaux, les médias et les gouvernements ne produisent plus du sens et de l’intelligence mais des narratifs entrecoupés de divertissement. L’important n’est plus de s’informer sérieusement et de comprendre, mais d’être vu, commenté et partagé sur Facebook, Instagram et autres pièges qui ne sont que des lessiveuses à cerveaux. La vérité n’est plus qu’un décor.

Le réel est remplacé par sa version numérique, et l’histoire par un flux d’images sans mémoire. Certains attendent de vivre leur journée avec un casque virtuel sur la tête. Nous sommes passés du citoyen à l’utilisateur, du débat à la réaction, du vote à l’algorithme.

Il suffit d’observer la vie politique française du dernier mois et surtout ces derniers jours pour mesurer à quel point Guy Debord avait raison. Ce qui se déroule sous nos yeux n’est plus de la politique, mais un feuilleton, une succession d’épisodes contradictoires où l’on ne sait plus qui décide, ni pourquoi. Les ministres tombent avant d’avoir gouverné, les alliances changent d’heure en heure, les éditorialistes jouent les prophètes, et les citoyens, épuisés, regardent cette farce tourner à vide.

La confusion n’est plus un accident, c’est le mode de gouvernance. Les dirigeants ne cherchent plus à convaincre, mais à saturer l’espace mental. Chaque scandale en chasse un autre, chaque indignation recouvre la précédente. Le spectacle ne montre plus le pouvoir, car en fait c’est lui qui est devenu le pouvoir. La France illustre à la perfection ce que Guy Debord appelait «le spectacle diffus», cette tyrannie douce où la société se maintient par le vacarme de sa propre simulation.

Ce n’est plus un gouvernement, c’est un casting, un décor démocratique où les figurants votent pendant que le scénario s’écrit ailleurs. La phrase de Debord : «Ce qui apparaît est bon, ce qui est bon apparaît». résonne comme une sentence : dans cette comédie des apparences, tout ce qui est vrai devient suspect, et tout ce qui brille passe pour réel. L’inversion des valeurs qui débouche systématiquement sur l’inversion accusatoire.

Au milieu de ce chaos surgit un acteur nouveau : l’intelligence artificielle (3). Certains la craignent, certains la désirent et d’autres la diabolisent, mais elle n’est en réalité que le miroir de ce que nous sommes. Je l’ai déjà décrit plusieurs fois : l’IA amplifie nos vertus, nos vices, nos désirs et nos peurs (4), mais elle peut aussi amplifier nos connaissances et notre intelligence. Elle ne pense pas : elle reproduit. Elle ne crée pas : elle agrège.

L’IA peut libérer l’homme du travail absurde, ou l’enfermer dans une dépendance cognitive totale. Le choix sera simple : soit nous apprenons à piloter l’IA, soit nous serons pilotés par elle. Le futur immédiat se joue sur cette ligne de crête entre maîtrise et servitude numérique.

Les sociétés qui intégreront la technologie sans renier la conscience humaine survivront, tandis que les autres deviendront les colonies d’un empire algorithmique. Quant à l’espoir de sa disparition pure et simple, cela restera incontestablement une illusion.

Pendant qu’on amuse les foules avec les crises politiques, le cœur du système, la finance, s’effondre. Les États vivent à crédit, les banques centrales camouflent les déficits, et la monnaie devient un instrument de pouvoir. L’inflation n’est plus un accident, c’est une stratégie : un impôt invisible pour sauver le château de cartes qui s’effondre inéluctablement. (5) Le centre du monde glisse vers le Sud global. Les BRICS avancent, pendant que l’Europe se perd dans des règlements et des postures morales (6). Là où d’autres bâtissent, elle réglemente. Là où d’autres innovent, elle culpabilise. L’euro numérique, le dollar programmable, ces monnaies de demain ne visent pas la modernisation et la sécurité, mais le contrôle total de l’Homme (7). Demain, la dissidence pourrait se payer par un blocage de compte. Le futur monétaire sera soit décentralisé et humain, soit totalitaire et automatique. (8)

Quant à l’écologie, on parle de transition verte, mais les faits sont là : on remplace une dépendance par une autre. Le pétrole par le lithium, les mineurs du Congo par les robots de Shanghai (9). Le discours écologique est devenu la nouvelle liturgie du capitalisme. On ne sauve pas la planète, on change de business model. Le greenwashing n’est que de l’escrologie. (10)

Pendant qu’on culpabilise les citoyens pour leurs chaudières, les multinationales continuent d’extraire, de bétonner, de polluer et on importe de la viande qui traverse l’atlantique sur des cargos gigantesque et hyper pollueurs. La planète, elle, ne risque rien car elle fait ce qu’elle a toujours pu faire : elle s’adapte. Par contre, c’est l’humanité qui s’épuise.

Mais sous le vacarme des sommets intercontinentaux, on va assister de plus en plus rapidement à de nouvelles semences qui germent : ingénieurs, artisans, paysans, communautés locales qui réinventent des modèles sobres et autonomes. C’est là que se prépare la véritable transition, le sauvetage des Hommes par les Hommes.

La crise ultime n’est ni politique ni économique : elle est spirituelle, et je n’utilise pas ce terme dans le sens exclusivement religieux, car la spiritualité n’est pas nécessairement reliée à un Dieu quelconque, elle peut être aussi intérieure et personnelle.

C’est là que se pose le véritable problème moderne : nous avons tout, sauf le sens même de la vie. L’homme moderne est connecté à tout sauf à lui-même et encore moins aux autres. Le Geek a de moins en moins de choses à dire et de plus en plus de moyens de le faire savoir.

Il faut avoir plus de 50 ans pour se rappeler du feuilleton «Le Prisonnier», réalisé et joué par Patrick McGoohan. Cette série était exceptionnellement visionnaire et j’invite ceux qui ne l’ont pas connue de la retrouver. (11) On peut conserver une certaine dose d’optimisme, car sous les décombres de cette modernité qui devient chaque jour plus malsaine, on constate un frémissement. Des voix s’élèvent, des consciences s’ouvrent, des êtres se réveillent et les médias citoyens sont de plus en plus nombreux (12). En fait ce n’est pas une révolution idéologique, c’est un simple retour du réel, un refus de l’artifice. Ceux qui cultivent la pensée libre, et la foi en l’Humain deviennent les nouveaux dissidents.

Nous entrons dans la décennie du grand choix :d’un côté, le bloc technocratique, financier, numérique, obsédé par le contrôle ;
de l’autre, l’humanité vivante, diverse, créatrice, encore capable de dire non.

Le système joue actuellement sa dernière carte : la peur. La peur du virus, la peur du climat, la peur du chaos, mais la peur n’est ni une solution ni un horizon. Ceux qui auront pu préserver leur lucidité, leurs savoirs, leur âme, seront les vrais résistants du futur.

L’avenir de l’humanité ne se joue plus dans les parlements et les sénats, mais dans la conscience collective ; cette conscience, même assoupie, finit toujours par se réveiller.
L’avenir proche n’est ni radieux ni apocalyptique. Il sera contrasté, chaotique, multiple.

Des sociétés sombreront plus vite que d’autres dans la surveillance numérique ; d’autres renaîtront dans la sobriété volontaire. Certaines populations s’éteindront par lassitude et d’autres parviendront à se réinventer. Une seule certitude demeure : le réel finit toujours par reprendre ses droits. La nature, la vérité, la vie sont patientes, mais inflexibles. Le mensonge prend l’ascenseur et la vérité l’escalier, mais elles se retrouveront inéluctablement face à face. Et lorsque le rideau tombera sur cette société du spectacle, il restera ceux qui auront gardé leur esprit libre, leur mémoire et leur courage.

Ceux-là, qu’on tente de rendre muets, seront pourtant les bâtisseurs du prochain cycle humain.


1) Guy Debord, La Société du Spectacle, 1967.

2) Analyse et contexte historique du concept de «spectacle» (voir éditions Gallimard, 1992).

3) UNESCO, Recommendation on the Ethics of Artificial Intelligence, 2021.

4) OCDE, AI Principles and Guidelines for Trustworthy AI, mis à jour 2024.

5) FMI, Inflation as a Hidden Tax, Working Paper, 2023.

6) Reuters, BRICS Summit 2025 – Expansion and Global South Dynamics.

7) Banque centrale européenne, Digital Euro Project – Official Overview, 2024.

8) Bank for International Settlements, Programmable Money and CBDC Risks, 2024.

9) Amnesty International, This is what we die for – Human cost of cobalt mining in the DRC, 2023.

10) OCDE, Protecting and Empowering Consumers in the Green Transition : Misleading Green Claims, 2025.

11) Série britannique culte (1967) créée et interprétée par Patrick McGoohan, Le Prisonnier met en scène un agent secret enfermé dans un «Village» où chacun perd son nom pour un numéro. Refusant d’être «le Numéro 6», le héros découvre, à la fin, que le mystérieux «Numéro 1» n’est autre que lui-même – symbole de la servitude intérieure et du pouvoir de l’ego. L’explosion finale traduit la destruction du maître intérieur, ultime condition de la liberté.

12) Étude Reuters Institute / Oxford University (2024) sur la croissance des médias indépendants en Europe


lundi 27 octobre 2025

Esclaves sexuelles des lamas





Il est important de rappeler les principales écoles du bouddhisme tibétain : l’ordre Nyingma, le plus ancien ; l’ordre Sakya ; l’ordre Kagyu et ses karmapas ; et, enfin, l’école Gelug, qui a instauré la lignée des dalaï-lamas et des panchen-lamas. Pourquoi ? Parce que la société tibétaine conserve un fort caractère clanique.

Dans toutes les écoles du bouddhisme tibétain, deux règles prévalent en matière d’unions matrimoniales : obligation pour le plus jeune de deux frères de se marier pour entretenir la filiation et les lamas et les moines doivent faire vœu de célibat, excepté les nyingmapas et les sakyapas qui peuvent se marier. Cependant, il est courant que des moines quittent leur établissement monastique, fondent une famille, puis le réintègrent pour finir leur vie dans la prière et la méditation. Dans la famille du quatorzième dalaï-lama, Thubten Jigme Norbu, que nous avons vu abbé du monastère de Kumbum sous le nom de Taktser Rinpoché, a ainsi abandonné son statut de religieux pour se marier avec Phuntsok Tashi : le couple a eu deux enfants. De même Tenzin Choegyal, troisième réincarnation de la famille sous le nom de Ngari Rinpoché, s’est uni à Rinchen Khamdo : ils ont eu deux enfants aussi. Moins ordinaire est le mariage du quinzième karmapa Khachap Dordjé , le chef religieux de l’ordre Kagyu, pour raison de santé !

Plus près de nous, Reting Rinpoché, le premier précepteur de l’actuel dalaï-lama, a eu le privilège suprême de raser le crâne du petit garçon de Taktser dans le temple du Jokhang à Lhassa et de lui attribuer son nom religieux. Le 22 février 1940, Tenzin Gyatso est ainsi devenu officiellement le quatorzième dalaï-lama. Or Reting possédait la troisième structure économique du Tibet, gérée depuis ses appartements de l’avant-dernier étage du palais. En outre, d’aucuns lui attribuent des frasques nocturnes dans les bouges de Shol et une relation officielle avec une dame de Lhassa. Nous sommes alors dans les années 1940 et Reting use et abuse du Traité sur la Passion de Guendun Choephel. Or sa liaison fuite. « Le Kama-sutra au Potala !» dit-on, le scandale éclate. Et pour cause : la dame vit quasiment à demeure dans les appartements du régent. On s’en amuse beaucoup puisque à Lhassa des affiches, placardées tous les soirs sur les arbres, près du Jokhang et des autres temples de la capitale, se mirent à conter les galipettes de la dame et de son amant. Sept ans plus tard, le 17 avril 1947, Reting fut arrêté, jugé et emprisonné dans les geôles du Potala. Il mourra trois semaines plus tard, le 8 mai, dans sa cellule, ses organes génitaux broyés.

Un cas isolé ? Pas exactement puisque, depuis, de nombreuses affaires ont défrayé la chronique. Notamment l’une concernant la communauté américaine du bouddhisme et l’un de ses maîtres les plus en vue, Osel Tenzin. Reconnu pour apprécier les pratiques du Traité de Choephel, et pour son appétit sexuel, le lama avait fini par contracter le Sida dans les années 1980.

À la même époque, un lama réincarné surnommé "la sagesse folle" par ses pairs et ses disciples, était connu pour son alcoolisme et ses excentricités sexuelles et financières. Par ailleurs, un article de Jack Kornfeld dans le Yoga Journal révèle, sous le titre de "Sex and Lives of the Gurus" que, sur cinquante maîtres bouddhistes, hindous et Jaïns, trente-quatre ont eu des rapports sexuels avec leurs disciples.

En 1994, un autre lama se voit accusé, lui, d’avoir, sur une période de plusieurs années, abusé de son statut de réincarnation et de guide spirituel pour imposer des relations sexuelles à des jeunes femmes disciples. De médiation en médiation, le guru tibétain aurait versé plusieurs millions de dollars à ses victimes…

Le 10 février 1999, le journal américain The Independent annonce un autre scandale sexuel sous la plume de Paul Vallely : la philosophe écossaise June Campbell, traductrice officielle des lamas tibétains, affirme en effet avoir été « l’esclave sexuelle tantrique » de Kalou Rinpoché, un des lamas tibétains les plus vénérés au monde. On s’en doute, l’affaire fait grand bruit : « C’était, dit-elle, comme si j’avais accusé Sœur Teresa d’avoir joué dans des films porno. » Menacée de mort, l’Ecossaise a attendu onze ans avant de parler de cette histoire. Ses accusations furent vivement démenties par les proches de celui qu’elle dénonce.

Une autre fois, c’est à Samye Ling Centre, en Écosse, que le scandale éclate. Dans un article du Sunday du 10 septembre 2000, Robert Mendick raconte qu’un moine adulte de Samye Ling a abusé d’une jeune fille de quatorze ans. Or Samye Ling est un lieu considéré comme le poumon de la culture tibétaine en Occident, où l’on accueille les artistes amis du dalaï-lama, tels Richard Gere ou David Bowie.

Le 10 juin 2009, j’ai demandé au dalaï-lama de bien vouloir répondre à quelques questions, notamment sur le fait que, depuis un certain temps, des articles de presse et des livres évoquent les dérapages de lamas de renom, accusés d’agressions sexuelles et de viols ou encore d’avoir des « esclaves sexuelles tantriques ». Une vingtaine de jours plus tard, le 4 juillet, Sa Sainteté le quatorzième dalaï lama Tenzin Gyatso répondra, par l’intermédiaire de son secrétaire Chhime R. Chhoekyapa :

« Cher Monsieur Gilles Van Grasdorff,

Veuillez excuser notre retard à répondre à votre courrier électronique du 10 juin 2009, dans lequel vous demandiez des éclaircissements de la part de Sa Sainteté concernant le bouddhisme à certaines des questions soulevées dans votre lettre. Sa Sainteté a été très occupée ces dernières semaines, qui ont inclus de grands voyages. Nous n’avons donc pas été en mesure de répondre plus tôt. Nous espérons que vous comprendrez.

Dans le même temps, nous voudrions qu’il soit bien clair pour vous dès le départ que tout comportement non conventionnel n’est pas en accord avec les enseignements de Sa Sainteté et la pratique. Dans le bouddhisme tibétain aussi il y a des personnes qui s’égarent et si elles ne respectent pas leurs vœux, des mesures appropriées sont prises. Dans la mesure où nous en sommes conscients, ceux qui ne peuvent pas garder leurs vœux monastiques, etc. … quittent le monastère… »

Ces histoires de sexe dans les lamasseries et les monastères occidentaux peuvent choquer nos esprits occidentaux redevenus pudibonds mais il est important de souligner que les lamas tibétains n’ont jamais cessé d’utiliser des « esclaves sexuelles » dans les rites tantriques, dont le Kalachakra. Et ce au nom d’une tradition de pratiques secrètes qui remonte au VIIIe siècle, et à ce temps lointain où Padmasambha introduisait le bouddhisme au Tibet. Le fondateur de l’école Nyingma avait lui-même cinq « esclaves sexuelles tantriques » parmi ses disciples. Dès lors, on peut dire qu’en 2009, rien n’a vraiment changé au pays des lamas tibétains et que certains – des brebis galeuses – s’égarent. Si ce n’est que des femmes comme June Campbell et des chercheurs comme Victor et Victoria Trimondi osent briser la loi du silence imposée par les propagateurs du Tantra du Kalachakra.

Gilles van Grasdorff, "L’histoire secrète des dalaï-lamas". Flammarion, 2009.

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BONUS


Le Dalaï-lama avec le rabbin orthodoxe Shmuley Boteach. Ce rabbin a remporté un succès considérable avec son livre « Kosher Sex » ("le Sexe casher") en 1999 et sa suite en 2009 : « Kosher Lust » ("le désir casher").

Le rabbin s'est aussi lancé dans le commerce des sextoys avec sa fille Chana qui possède un sexshop à Tel-Aviv.






dimanche 26 octobre 2025

Comment repérer une vidéo faite par intelligence artificielle






Commentaire :

"Vidéos faite par intelligence artificielle avec Sora 2. On ne parle pas du filigrane (watermark) parce qu'on peut l'enlever via Higgsfield ou freepik..."




samedi 25 octobre 2025

"Pourquoi en êtes-vous arrivés là ?"

 


Le documentariste Michaël Moore sur la société française et la peur des immigrés (musulmans).

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Qui fait peur aux Français ?




"Les frères musulmans, qui sont l'aristocratie islamiste, veulent amener l'Europe vers le califat. Ils procèdent par infiltration de secteurs, éducation, université, médias, armée, justice..." Florence Bergeaud-Blackler.

"Invitée du Crif Alsace, Florence Bergeaud-Blackler alimente la peur de l’islam." Guillaume Krempp, rédacteur en chef de Rue89 Strasbourg.

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Florence Bergeaud-Blackler : « L’experte » de l’islamisme qui affirme parler arabe échoue en direct au test linguistique élémentaire

par Yoann

Une anthropologue qui ne comprend pas l’arabe : 
l’imposture Florence Bergeaud-Blackler démasquée.


Anthropologue au CNRS, Florence Bergeaud-Blackler se présente comme spécialiste des réseaux islamistes. Son livre "Le frérisme et ses réseaux" avait fait grand bruit, jusqu'à sa récente interview sur Thinkerview qui a révélé l'ampleur de sa supercherie : celle qui affirmait avoir appris l'arabe en Syrie s'est montrée incapable de comprendre une phrase simple en dialecte égyptien.

Florence Bergeaud-Blackler est depuis peu une experte citée pour ses analyses sur les Frères musulmans. Le rapport de mai 2025 sur l’entrisme des Frères musulmans valide ou rejoint ses thèses bancales, et elle l’a défendu publiquement dans des interviews. Son livre a été préfacé par Gilles Kepel, qui arpente les allées du pouvoir macronien. Elle fonde en novembre 2024 le Centre européen de recherche et d’information sur le frérisme (Cerif). Curieux centre de recherches, qui, hormis sa fondatrice, ne compte aucun chercheur travaillant sur l’islam.

Face au test du journaliste de Thinkerview — une formule basique équivalente à « Comment ça va ? » — la prétendue experte a bégayé, pour finalement proposer une traduction absurde : « Je mange ». Un échange lunaire qui a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux.

Sa défense – arguant qu’elle maîtrisait l’arabe classique mais non le dialecte – sonne faux. Comment justifier qu’un séjour d’apprentissage en Syrie ne permette pas de comprendre des expressions courantes ?

Cet incident s’inscrit dans un pattern plus large d’approximation. Florence Bergeaud-Blackler admet avoir lu le Coran uniquement en traduction française, tout en pontifiant sur l’islamisme. Ses travaux dépeignent les Frères musulmans comme une menace omniprésente sans apporter de preuves tangibles.

Cette tendance à l’exagération trouve un écho troublant dans le rapport sur l’« entrisme » des Frères musulmans. Comme le note Youssef Hindi, ce document évite soigneusement de nommer les puissances occidentales et les pétromonarchies qui financent et instrumentalisent ce mouvement. Une supercherie qui gonfle artificiellement une menace fantôme, alors que le rapport lui-même admet la déliquescence des Frères musulmans et leur budget dérisoire.

L’incapacité linguistique de Florence Bergeaud-Blackler symbolise l’effondrement d’une expertise biaisée, qui alimente les divisions sans les éclairer.

Au cas où le péril russe ne suffirait pas, les Frères Islamiques sont bien utiles

Plus l’État dirigé par des Young Leaders cause de désordre économique et social à la France, plus il cherche un bouc émissaire. Les Frères Musulmans sont le prétexte idéal pour proclamer l’état d’urgence non pas dirigé contre des terroristes, mais contre les droits démocratiques, afin de prolonger l’austérité par la répression. Une stratégie qui n’est pas nouvelle.

L’attentat contre Charlie Hebdo impliquait des forces beaucoup plus larges que les seuls islamistes… Le recours par l’État au secret défense et le silence assourdissant des grands médias servent à façonner un récit partiel et faux sur les attentats, qui incite le racisme antimusulman et qui lave le rôle de l’État et de l’extrême-droite.
Une mission flash sur la prévention de la radicalisation religieuse à l’hôpital a été confiée à Patrick Pelloux, un ancien de Charlie Hebdo.

Cette année, pas d’attentat, mais en plus du rapport commandé par le ministère de l’Intérieur, une mission flash sur « les dérives communautaristes et islamistes dans le sport » a été menée à l’Assemblée nationale par une macronienne et un lepéniste.




vendredi 24 octobre 2025

C’est l’Occident, et non Gaza, qui doit être déradicalisé




par Jonathan Cook

Cette guerre brutale contre les Palestiniens n’a pas seulement libéré les démons d’Israël. Elle a également démasqué nos propres régimes, qui répriment l’activisme humanitaire.

Les anniversaires sont souvent l’occasion de faire la fête. Mais qui aurait pu imaginer en octobre 2023 que nous célébrerions aujourd’hui le deuxième anniversaire d’un génocide, documenté dans les moindres détails sur nos téléphones chaque jour pendant 24 mois ?

Un génocide qui aurait pu être arrêté à tout moment si les États-Unis et leurs alliés en avaient décidé ainsi.

Il s’agit d’un anniversaire si honteux que personne au pouvoir ne souhaite qu’on s’en souvienne. Au contraire, ils nous encouragent activement à oublier que le génocide est en cours, même à son apogée. Les crimes incessants d’Israël contre la population de Gaza ne font pratiquement plus la une de l’actualité.

Il y a là une leçon effrayante, qui s’applique aussi bien à Israël qu’à ses protecteurs occidentaux. Un génocide n’a lieu – et n’est permis – que lorsqu’une profonde maladie s’est installée dans l’âme collective des auteurs.

Au cours des 80 dernières années, les sociétés occidentales se sont attaquées – ou du moins ont cru s’attaquer – aux racines de ce mal.

Elles se sont demandé comment un Holocauste avait pu se produire en leur sein, dans une Allemagne qui occupait une place centrale dans le monde occidental moderne, supposé «civilisé».

Ils imaginaient – ou prétendaient imaginer – que leur méchanceté avait été extirpée, leur culpabilité lavée, grâce au parrainage d’un «État juif».

Cet État, établi de manière violente en 1948 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, servait de protectorat européen sur les ruines de la patrie du peuple palestinien.

Notons que le Moyen-Orient était justement une région que l’Occident tenait désespérément à contrôler, malgré les demandes croissantes des Arabes qui réclamaient la fin de plus d’un siècle de colonialisme occidental brutal.

Pourquoi ? Parce que la région était récemment devenue le réservoir de pétrole mondial.

Tragédie, puis farce

L’objectif même d’Israël, inscrit dans l’idéologie du sionisme, ou suprématie juive au Moyen-Orient, était d’agir comme un mandataire du colonialisme occidental. Il s’agissait d’un État client implanté dans la région pour maintenir l’ordre au nom de l’Occident, tandis que celui-ci faisait semblant de se retirer de la région.

Cette vision d’ensemble – que les politiciens et les médias occidentaux refusent de reconnaître – est le contexte dans lequel s’inscrivent tous les événements qui se sont déroulés depuis lors, y compris l’actuelle campagne génocidaire d’Israël à Gaza.

Deux ans plus tard, ce qui aurait dû être évident dès le départ devient de plus en plus difficile à ignorer : le génocide n’avait rien à voir avec l’attaque d’une journée menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Le génocide n’a jamais été une question d’«autodéfense». Il était prédéterminé par les impératifs idéologiques du sionisme.

L’évasion du Hamas de Gaza – un camp de prisonniers dans lequel les Palestiniens avaient été parqués des décennies plus tôt, après leur expulsion de leur patrie – a fourni le prétexte. Elle a trop facilement libéré les démons qui se cachaient depuis longtemps dans l’âme de la classe politique israélienne.

Et surtout, cela a libéré des démons similaires, bien que mieux dissimulés, au sein de la classe dirigeante occidentale, ainsi que dans certaines parties de leurs sociétés fortement conditionnées à croire que les intérêts de la classe dirigeante coïncident avec les leurs.

Deux ans après le début du génocide, l’Occident reste profondément enfermé dans sa bulle de déni auto-générée quant à ce qui se passe à Gaza et au rôle qu’il y joue.

«L’histoire se répète», comme le dit le proverbe, «d’abord comme une tragédie, puis comme une farce».

On pourrait en dire autant des «processus de paix». Il y a trente ans, l’Occident a imposé aux Palestiniens les accords d’Oslo en leur promettant la création d’un État.

Oslo fut une tragédie. Il a conduit à une rupture idéologique au sein du mouvement national palestinien, à un approfondissement de la fracture géographique entre une population emprisonnée en Cisjordanie occupée et une population encore plus durement emprisonnée à Gaza, à l’utilisation croissante par Israël de nouvelles technologies pour confiner, surveiller et opprimer les deux groupes de Palestiniens, et enfin à la brève évasion du Hamas du camp de prisonniers de Gaza et à la «réponse» génocidaire d’Israël.

Aujourd’hui, le «plan de paix» en 20 points du président américain Donald Trump offre une véritable farce : un gangstérisme sans vergogne déguisé en «solution» au génocide de Gaza.

L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, un criminel de guerre qui, aux côtés de son homologue américain George W. Bush, a détruit l’Irak il y a plus de deux décennies, va dicter sa loi au peuple de Gaza au nom d’Israël.

Document de capitulation

Gaza, et pas seulement le Hamas, est confrontée à un ultimatum : «Acceptez l’accord, ou nous vous mettrons dans des bottes en béton et vous coulerons dans la Méditerranée».

Derrière cette menace se cache la probabilité que, même si le Hamas se sent obligé de signer ce document de capitulation, la population de Gaza finira tout de même dans des bottes en béton.

La population de Gaza est tellement désespérée de voir cesser le massacre qu’elle est prête à accepter presque n’importe quoi. Mais il est purement illusoire de croire qu’un État qui a passé deux ans à mener un génocide puisse être digne de confiance pour respecter un cessez-le-feu ou honorer les termes d’un plan de paix, même s’il est fortement biaisé en sa faveur.

La farce du plan de paix de Trump – son «accord du millénaire» – est évidente dès le premier de ses 20 points : «Gaza sera une zone déradicalisée, exempte de terrorisme, qui ne constituera pas une menace pour ses voisins».

Les auteurs du document ne se demandent pas plus ce qui a pu «radicaliser» Gaza que ne l’ont fait les capitales occidentales lorsque le Hamas, interdit au Royaume-Uni et dans d’autres pays en tant que groupe terroriste, s’est échappé de l’enclave carcérale avec une grande violence le 7 octobre 2023.

Les habitants de Gaza sont-ils simplement nés radicaux, ou sont-ils devenus radicaux à cause des événements ?

Ont-ils été «radicalisés» lorsque Israël les a ethniquement nettoyés de leurs terres d’origine, dans ce qui est aujourd’hui l’«État juif» autoproclamé d’Israël, et les a parqués dans le minuscule enclos de Gaza ?

Ont-ils été «radicalisés» par la surveillance et l’oppression dont ils ont été victimes pendant des décennies dans une prison dystopique à ciel ouvert ?

Était-ce le fait d’avoir vécu pendant 17 ans sous un blocus terrestre, maritime et aérien imposé par Israël, qui leur a refusé le droit de voyager ou de commercer et a contraint leurs enfants à suivre un régime alimentaire qui les a laissés mal nourris ?

Ou peut-être ont-ils été radicalisés par le silence des protecteurs occidentaux d’Israël, qui ont fourni les armes et récolté les fruits de leur travail : les dernières technologies de confinement, testées sur le terrain par Israël sur la population de Gaza.

La vérité ignorée dans le premier point du «plan de paix» de Trump est qu’il est tout à fait normal d’être «radicalisé» lorsque l’on vit dans une situation extrême. Et il n’y a pas d’endroit sur la planète plus extrême que Gaza.

Les «cafards» et les «serpents»

Ce n’est pas Gaza qui a besoin d’être «déradicalisée». C’est l’Occident et son État client israélien.

Il n’est guère nécessaire d’expliquer pourquoi Israël doit être déradicalisé. Sondage après sondage, les Israéliens se déclarent non seulement favorables à l’anéantissement que leur État est en train de mener à Gaza, mais ils estiment que leur gouvernement doit se montrer encore plus agressif, encore plus génocidaire.

En mai dernier, alors que les bébés palestiniens dépérissaient à cause du blocus israélien sur la nourriture et l’aide humanitaire, 64% des Israéliens ont déclaré qu’ils pensaient qu’«il n’y avait pas d’innocents» à Gaza, un endroit où environ la moitié des deux millions d’habitants sont des enfants.

Ce chiffre serait encore plus élevé s’il ne reflétait que l’opinion des juifs israéliens. L’enquête a inclus le cinquième de la population israélienne qui est palestinienne, survivante des expulsions massives de 1948 lors de la création d’Israël, soutenue par les pays occidentaux.

Cette minorité très opprimée a été totalement ignorée au cours des deux dernières années.

Une autre enquête menée plus tôt cette année a révélé que 82% des juifs israéliens étaient favorables à l’expulsion des Palestiniens de Gaza. Plus de la moitié, soit 56%, soutenaient également l’expulsion forcée des citoyens palestiniens d’Israël, même si cette minorité est restée discrète tout au long du génocide, craignant de subir des représailles si elle s’exprimait.

En outre, 47% des juifs israéliens approuvaient le massacre de tous les habitants de Gaza, y compris les enfants.

Les crimes supervisés par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, souvent présenté par les étrangers comme une sorte d’aberration, sont tout à fait représentatifs du sentiment général qui règne en Israël.

La ferveur génocidaire de la société israélienne est un secret de polichinelle. Les soldats inondent les réseaux sociaux de vidéos célébrant leurs crimes de guerre. Des adolescents israéliens réalisent des vidéos humoristiques sur TikTok approuvant la famine des bébés à Gaza.

La télévision d’État israélienne diffuse un chœur d’enfants prônant l’anéantissement de Gaza.

Ces opinions ne sont pas simplement une réaction aux horreurs qui se sont déroulées en Israël le 7 octobre 2023. Comme le montrent régulièrement les sondages, le racisme profond envers les Palestiniens existe depuis des décennies.

Ce n’est pas l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant qui a lancé la tendance à qualifier les Palestiniens de Gaza d’«animaux humains». Depuis la création d’Israël, les politiciens et les chefs religieux les décrivent comme des «cafards», des «chiens», des «serpents» et des «ânes». C’est ce long processus de déshumanisation qui a rendu le génocide possible.

Ce n’est pas l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant qui a lancé la tendance à qualifier les Palestiniens de Gaza d’«animaux humains». Depuis la création d’Israël, les politiciens et les chefs religieux les décrivent comme des «cafards», des «chiens», des «serpents» et des «ânes».

C’est ce long processus de déshumanisation qui a rendu le génocide possible.

En réponse au soutien massif exprimé en Israël en faveur de l’extermination à Gaza, Orly Noy, journaliste et militante israélienne chevronnée, est parvenue le mois dernier à une conclusion douloureuse sur le site web +972 : «Nous assistons à la phase finale de la nazification de la société israélienne».

Elle a également souligné que ce problème découle d’une idéologie dont la portée dépasse largement les frontières d’Israël : «L’holocauste de Gaza a été rendu possible par l’adhésion à la logique ethno-supremaciste inhérente au sionisme. Il faut donc le dire clairement : le sionisme, sous toutes ses formes, ne peut être lavé de la souillure de ce crime. Il doit être aboli».

Qui a besoin d’être déradicalisé ?

Alors que le génocide se poursuit semaine après semaine, mois après mois, sans aucun lien avec les événements du 7 octobre 2023, et que les dirigeants occidentaux continuent de justifier leur inaction, une prise de conscience beaucoup plus profonde s’impose.

Il ne s’agit pas seulement d’un démon déchaîné parmi les Israéliens. Il s’agit d’un démon dans l’âme de l’Occident. C’est nous – le bloc de pouvoir qui a créé Israël, qui arme Israël, qui finance Israël, qui indulge Israël, qui excuse Israël – qui avons vraiment besoin d’être déradicalisés.

L’Allemagne a connu un processus de «dénazification» après la fin de la Seconde Guerre mondiale, processus qui, comme le montre clairement la répression acharnée menée par l’État allemand contre toute opposition publique au génocide à Gaza, n’a jamais été mené à terme.

Une campagne de déradicalisation bien plus profonde que celle à laquelle a été soumise l’Allemagne nazie est désormais nécessaire en Occident, afin que la normalisation du meurtre de dizaines de milliers d’enfants, retransmis en direct sur nos téléphones, ne puisse plus jamais se reproduire.

Une déradicalisation qui rendrait inconcevable que nos propres citoyens se rendent en Israël pour participer au génocide de Gaza, puis soient accueillis à bras ouverts dans leur pays d’origine.

Une déradicalisation qui signifierait que nos gouvernements ne pourraient pas envisager d’abandonner silencieusement leurs propres citoyens – des citoyens qui ont rejoint une flottille humanitaire pour tenter de briser le siège illégal imposé par Israël à Gaza, qui affame la population – aux voyous du ministre fasciste israélien de la police.

Une déradicalisation qui rendrait inconcevable pour le Premier ministre britannique Keir Starmer, ou d’autres dirigeants occidentaux, d’accueillir le président israélien Isaac Herzog, qui, au début du massacre à Gaza, a fourni la justification centrale du génocide, arguant que personne là-bas – pas même son million d’enfants – n’était innocent.

Une déradicalisation qui rendrait évident pour les gouvernements occidentaux qu’ils doivent respecter la décision rendue l’année dernière par la Cour internationale de justice, et non l’ignorer : Israël doit être contraint de mettre immédiatement fin à son occupation illégale des territoires palestiniens, qui dure depuis des décennies, et ils doivent procéder à l’arrestation de Netanyahou, soupçonné de crimes contre l’humanité, comme l’a spécifié la Cour pénale internationale.

Une déradicalisation qui rendrait absurde que Shabana Mahmood, ministre britannique de l’Intérieur, qualifie les manifestations contre un génocide qui dure depuis deux ans de «fondamentalement non britanniques» – ou propose de mettre fin au droit de manifester, établi de longue date, mais uniquement lorsque l’injustice est si flagrante, le crime si inadmissible, qu’il pousse les gens à manifester à plusieurs reprises.

Debout ensemble

Mahmood justifie cette érosion quasi fatale du droit de manifester en arguant que les manifestations régulières ont un «impact cumulatif». Elle a raison. Elles ont effectivement un impact : elles révèlent au grand jour le caractère fallacieux des prétentions de notre gouvernement à défendre les droits humains et à représenter autre chose qu’une politique brutale où seule la loi du plus fort prévaut.

Une déradicalisation s’impose depuis longtemps, et pas seulement pour mettre fin aux crimes commis par l’Occident contre la population de Gaza et de toute la région du Moyen-Orient.

Déjà, alors que nos dirigeants normalisent leurs crimes à l’étranger, ils normalisent les crimes connexes chez eux. Les premiers signes en sont la qualification de «haine» de l’opposition au génocide et de «terrorisme» des efforts concrets visant à mettre fin au génocide.

La campagne de diabolisation s’intensifiera, tout comme la répression des droits fondamentaux et chers à nos cœurs depuis longtemps.

Israël a déclaré la guerre au peuple palestinien. Et nos dirigeants nous déclarent lentement la guerre, qu’il s’agisse de ceux qui protestent contre le génocide à Gaza ou de ceux qui s’opposent au génocide de la planète par un Occident axé sur la consommation.

Nous sommes isolés, calomniés et menacés. Il est temps de nous unir avant qu’il ne soit trop tard. Il est temps de faire entendre votre voix.

source : Middle-East Eye via Chronique de Palestine



jeudi 23 octobre 2025

Le déclin désespéré de l'Europe




Une autre idée folle pour voler les actifs de la Russie : faire payer les contribuables de l'UE.

Les faucons de guerre tentent depuis longtemps de voler les actifs russes détenus en Occident afin d'utiliser cet argent pour financer la guerre par procuration contre la Russie. Les sommes en jeu sont considérables :

Près de trois ans après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, la Belgique détient 258 milliards d'euros d'actifs russes gelés ou immobilisés.

L'Administration générale du Trésor du ministère des Finances a confirmé les chiffres mercredi à La Libre et De Tijd.

Certains de ces actifs appartiennent à des institutions non sanctionnées par l'Union européenne. Les actifs gelés s'élèvent à 65 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent 193 milliards d'euros de transactions immobilisées, provenant principalement de la Banque centrale de Russie.

L'argent n'est pas réellement détenu par la Belgique mais par la société belge Euroclear qui agit comme dépositaire des actifs des banques centrales internationales libellés en euros.

Actuellement, l'UE confisque les intérêts, et non le capital, de cet argent pour le distribuer à l'Ukraine. Cette mesure est probablement déjà illégale et la Russie saisira certainement les tribunaux pour le récupérer.

Il a également été question d'investir les actifs russes dans des obligations pourries dans le but d' obtenir un rendement plus élevé :

La directrice générale d’Euroclear, Valérie Urbain, a déclaré au Financial Times que les projets de l’Union européenne de générer des revenus supplémentaires à partir des actifs russes gelés en les investissant dans des titres à haut risque équivaudraient à une « expropriation ».

Urbain a également averti qu'une telle démarche pourrait entraîner « des représailles russes sous toutes sortes de formes » et nuire à la réputation d'Euroclear.

La majorité des avoirs russes gelés après l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par Moscou sont actuellement détenus chez Euroclear.

L'UE aurait discuté de la possibilité de transférer ces actifs vers un fonds spécial administré par l'UE, qui réaliserait des investissements à haut risque. L'objectif est de générer des rendements plus élevés pour soutenir l'Ukraine.

Cette initiative a été bloquée, personne n'étant prêt à en assumer la responsabilité potentielle. La Belgique, mais aussi l'Allemagne et d'autres États conservateurs en matière budgétaire ont averti qu'une telle mesure mettrait en péril leurs propres actifs. La Russie a annoncé qu'elle riposterait à toute confiscation de ses fonds. Elle menace de confisquer tout ce que les entreprises européennes possèdent ou détiennent en Russie. Ces entreprises devraient alors poursuivre leurs propres gouvernements pour obtenir réparation de leurs pertes.

Une nouvelle idée a émergé. Son fonctionnement n'est pas clair pour moi, mais elle semble bénéficier du soutien du chancelier allemand Friedrich Merz.

Dans un éditorial du Financial Times, Merz affirme ( archivé ) :

L'Allemagne a été et demeure prudente sur la question de la confiscation des avoirs de la banque centrale russe gelés en Europe, et ce à juste titre. Il ne s'agit pas seulement de questions de droit international, mais aussi de questions fondamentales concernant le rôle de l'euro comme monnaie de réserve mondiale. Mais cela ne doit pas nous freiner : nous devons réfléchir à la manière, en contournant ces problèmes, de mettre ces fonds à disposition de la défense de l'Ukraine.

"À mon avis, il convient maintenant d'élaborer une solution viable permettant, sans interférer dans les droits de propriété, d'accorder à l'Ukraine un prêt sans intérêt d'un montant total de près de 140 milliards d'euros. Ce prêt ne serait remboursé qu'une fois que la Russie aura indemnisé l'Ukraine pour les dommages causés pendant cette guerre. D'ici là, les avoirs russes resteront gelés, conformément à la décision du Conseil européen.

Une assistance d'une telle ampleur nécessitera des garanties budgétaires de la part des États membres . Ces garanties bilatérales devraient, dès l'entrée en vigueur du prochain cadre financier pluriannuel en 2028, être remplacées par des garanties au titre du budget à long terme de l'UE."

Ce qui ressemble à une erreur d'IA n'est pas l'idée de Merz, mais un plan proposé plus tôt par la Commission européenne. Mais personne ne semble comprendre en quoi cela diffère d'une confiscation pure et simple de ces actifs :

"La frustration grandit dans les capitales européennes face au manque de détails concernant le prêt dit de réparations, que la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a présenté pour la première fois dans son discours sur l'état de l'Union européenne le 10 septembre.

La majeure partie des actifs russes est détenue par la société financière Euroclear, basée à Bruxelles, et investie dans des obligations d'État occidentales devenues liquides. Ces liquidités sont déposées sur un compte de dépôt auprès de la Banque centrale européenne.

L’idée est que l’UE redirige l’argent vers l’Ukraine et « conclue un contrat de dette sur mesure avec Euroclear à 0 % d’intérêt », selon la note.

Euroclear détient 185 milliards d'euros de soldes de trésorerie liés aux actifs russes, dont une partie servira à rembourser un prêt préexistant du G7 à l'Ukraine.

Les 140 milliards d'euros restants seront versés à l'Ukraine par tranches et utilisés pour la « coopération en matière de défense » ainsi que pour soutenir les besoins budgétaires ordinaires de Kiev.

Reuters a plus de détails à ce sujet :

Pour éviter la saisie des actifs russes, l'idée est de transférer les liquidités d'Euroclear vers une nouvelle structure de financement à vocation spécifique (SPV) détenue par les gouvernements de l'UE, voire du G7. En échange, la Commission européenne émettrait à Euroclear des obligations à coupon zéro garanties par les propriétaires de la SPV.

Les obligations de l'UE couvriraient le risque d'Euroclear face à un litige russe tandis que les liquidités du SPV pourraient être investies de manière plus rentable que les dépôts à jour à la BCE et ainsi générer un rendement plus élevé pour l'Ukraine."

Pourquoi ce système, comme le dit Merz, « exigerait-il des garanties budgétaires de la part des États membres » ? Cela ne signifie-t-il pas que les contribuables de ces États membres devront finalement le payer ? Qui risque son argent si la Russie gagne son procès ? Qui paiera en cas de problème ?

Environ 62 % des électeurs allemands désapprouvent (en allemand) la politique de Merz. Seuls 35,5 % (un record) estiment qu'il a raison. Dans une Allemagne conservatrice sur le plan budgétaire, toute tentative d'emprunter davantage pour financer la guerre en Ukraine réduirait encore davantage les chances de réélection de Merz et de son parti.

Merz sait que le projet a peu de chances de recueillir l'approbation unanime de l'UE. Il compte contourner l'opposition ( archivée ) :

"Je propose que, lors du Conseil européen de fin octobre, nous donnions mandat pour élaborer cet instrument de manière juridiquement sûre.

Cette décision devrait idéalement être unanime ; à défaut, elle devrait être adoptée par la grande majorité des États membres fermement engagés envers l'Ukraine. Nous devrions également inviter les partenaires du monde entier ayant gelé des avoirs russes à adhérer à cet instrument. À cette fin, nous collaborerons étroitement avec nos partenaires du G7."

Heureusement, c'est la Belgique qui a le dernier mot. Elle s'oppose naturellement au projet :

S'exprimant en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies, M. De Wever a déclaré que la proposition du chancelier Merz « ne se concrétisera jamais ». Le Premier ministre belge affirme que la saisie des actifs de la banque centrale d'un pays tiers créerait un dangereux précédent.

« Si les pays constatent que l’argent des banques centrales peut disparaître au gré des politiciens européens, ils pourraient décider de retirer leurs réserves de la zone euro. »

De Wever a ajouté que la déclaration publique du chancelier Merz à ce sujet était regrettable. « J'ai dit à tout le monde que j'étais prêt à en discuter. Mais parlons-en et trouvons une solution, plutôt que de partager notre opinion chaque jour. Je trouve cela assez frustrant. »

Il s'agit, en fin de compte, de l'argent de la Russie. Toute tentative de saisie est un véritable vol. Combien de temps faudra-t-il à des personnes sensées pour intervenir et détruire cette idée ?

Par « Bernhard »

https://www.moonofalabama.org/2025/09/une-autre-idee-folle-sur-la-facon-de-voler-les-actifs-de-la-russie-de-faire-payer-les-taxpayeurs-de-l-ue/ via
La cause du peuple

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BONUS



L’Union européenne dépense plus d’un demi-million d’euros pour fêter de manière ritualisée ses propres fonctionnaires…

120 000 € pour une salle, 300 000 € de buffet, 28 000 € de son et lumières, 8 000 € de musique, 8 000 € de fleurs.

Le tout pour une cérémonie de médailles organisée sous le patronage d’Ursula von der Leyen.

Champagne, décor et paillettes… aux frais du contribuable européen (Le Canard enchaîné)

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Pendant que l'Union européenne s'ingénie à voler l'argent de la Russie et faire les poches des contribuables, "en Chine, la science-fiction devient réalité.

Une main bionique contrôlée par la pensée, sans puce ni chirurgie : de simples capteurs sur la peau décodent les signaux du cerveau pour saisir, soulever, agir — en temps réel."



Camille Moscow sur X