La majorité des êtres humains ont un sens inné du bien et du mal ; nous appelons souvent cette condition « conscience » ou « boussole morale ». La voix intérieure intuitive qui nous guide et nous avertit lorsque nous nous égarons vers « le côté obscur » est le produit d’une connaissance archétypale – ce que le psychologue Carl Jung a décrit comme un ensemble de complexes ou de symboles innés qui puisent dans nos émotions les plus profondes et notre sentiment d’identité. Toutes nos interactions sociales sont d’une manière ou d’une autre influencées par ces archétypes.
Ces idées sont universelles, présentes dans presque toutes les cultures, à tous les endroits du monde et à tous les moments de l’histoire. Les sociétés sans interaction sociale, séparées par des milliers d’années et des milliers de kilomètres, ont toutes ces symboles et ces principes présents dans leur mythologie, leur université et leurs idéologies. Les fondements de tout, du langage aux mathématiques en passant par la religion et la moralité, sont influencés par des empreintes psychologiques inhérentes présentes dans notre esprit dès la naissance.
J’écris abondamment sur ces caractéristiques innées depuis 2006, car leur existence offre une fenêtre fascinante sur l’âme humaine. De nombreux philosophes, anthropologues et spécialistes du cerveau ont consacré leur carrière à l’étude des archétypes et de leur signification.
Certaines personnes (dont je fais partie) considèrent les archétypes comme une preuve scientifique de la conception créative, une preuve de l’existence de Dieu. Les fatalistes vont plus loin et affirment qu’ils sont une sorte de « préprogrammation » génétique ou de logiciel divin qui contrôle tout ce que nous pensons et faisons. Cependant, comme les archétypes ont une double identité et des concepts contradictoires, cela signifie que nous ne sommes pas nécessairement « programmés » comme des robots. Nous avons plutôt la capacité de choisir, et avec ce choix vient le libre arbitre de faire le bien ou le mal.
Pour d’autres (les globalistes, les gauchistes et les psychopathes ordinaires), le libre arbitre signifie la capacité de choisir de ne pas croire aux archétypes, à la moralité ou même à la vérité objective. Ils choisissent le nihilisme, mais ce n’est qu’une partie du problème. Le mépris de la vérité va au-delà d’une tentative malavisée de se libérer du jugement social.
Au contraire, les personnes malveillantes définissent la liberté sans responsabilité comme l’état ultime de l’existence. En d’autres termes, elles considèrent la capacité d’infliger souffrance et destruction sans égard comme un avantage évolutif. Elles pensent que leur manque d’humanité les rend surhumaines.
Ce n’est pas un hasard si les gauchistes et les militants woke sont obsédés par les rapports de force ; leur nouvelle religion les empêche de voir le monde autrement. Pour les idéologues woke, tout tourne autour des groupes qui détiennent le pouvoir et de la manière dont ils peuvent s’emparer de ce pouvoir. Ainsi, les questions de bien et de mal n’entrent jamais en ligne de compte. Le pouvoir est la fin qui justifie tous les moyens.
Ils considèrent l’ordre moral comme une construction artificielle qui les opprime (parce qu’ils veulent faire le mal sans conséquence). Le relativisme moral, dans son essence, exige la victimisation des autres comme forme de rébellion contre l’ordre. Bien sûr, l’injustice de cette mentalité est difficile à ignorer, mais les gauchistes ont un moyen de contourner cela.
Les militants woke qui ont manifesté leur mépris pour la loi et la morale lorsqu’ils ont été jugés ne manquent pas, mais ils embrassent joyeusement la morale et la loi lorsqu’ils pensent pouvoir les utiliser contre leurs ennemis. Hypocritement, les gauchistes aiment l’idée des règles, mais seulement pour les autres. Les règles sont un bouclier qui les protège de la vengeance des personnes qu’ils victimisent. C’est le seul but des règles pour les militants woke.
En résumé, les gauchistes sont des relativistes TOTALS. Les règles ne s’appliquent pas à eux. La loi ne s’applique pas à eux. La morale ne s’applique pas à eux. La conscience n’existe pas pour eux (ou elle existe, mais ils ont entraîné leur esprit à l’ignorer). La réalité biologique ne s’applique pas à eux. Ils pensent qu’ils sont spéciaux et que les limites ne devraient exister que pour les personnes qu’ils n’aiment pas.
C’est le mal à l’état pur. Il n’y a pas d’autre façon rationnelle de voir les choses.
Mais d’où vient ce système de croyances démoniaque ? Eh bien, il existe de nombreuses théories. Le terme « postmodernisme » revient souvent et désigne une philosophie de la fin du XXe siècle qui rejette les idées de vérité objective et universelle. Le postmodernisme est considéré comme un dérivé idéologique du marxisme, une nouvelle version prétentieuse du programme socialiste destinée à être consommée par l’élite universitaire.
Une autre source que j’ai étudiée au fil des ans est le « futurisme », un mouvement précurseur des régimes socialistes en Europe au XXe siècle. Les futuristes pensent que toutes les anciennes idées sont inférieures et doivent être constamment remplacées par de nouvelles idées pour que la société progresse. Ils mettent l’accent sur l’inversion du conservatisme, une guerre contre les réalisations et les constructions des générations précédentes. En d’autres termes, le passé n’a aucune valeur à leurs yeux, car il fait obstacle au nouvel ordre qu’ils souhaitent instaurer.
Ils pensent que la société doit exister dans une révolution permanente contre la tradition, les principes et la raison. Il en résulte le chaos. À bien des égards, ils le vénèrent même. Si je devais définir le postmodernisme et le futurisme en termes pratiques, je dirais qu’ils représentent tous deux une relation psychopathique avec le chaos. Car sans vérité objective, il ne peut y avoir d’ordre, et sans ordre, le mal prévaut.
Il convient de noter que le postmodernisme et le futurisme ont tous deux commencé comme des mouvements artistiques au sein de l’élite. Tous deux ont commencé comme des jeux intellectuels visant à déconstruire les archétypes, puis ils ont été adaptés par le monde universitaire et les fanatiques idéologiques au domaine de la politique. Si la signification innée des archétypes peut être déconstruite, alors tous les principes de notre civilisation peuvent être déconstruits.
J’ai déjà cité cette phrase à plusieurs reprises, mais je vais la reprendre ici car elle résume parfaitement le problème posé par les relativistes. Comme le dit Charlie Sheen à la fin du film Platoon :
Quelqu’un a écrit un jour : « L’enfer, c’est l’impossibilité de la raison. » C’est exactement ce que l’on ressent ici. L’enfer…
C’est le monde que les gauchistes et les globalistes tentent de construire aujourd’hui : un enfer sur Terre. Un monde sans raison. Mais qu’est-ce qui pourrait motiver les gens à embrasser une inversion sociale aussi monstrueuse ? C’est là qu’intervient le luciférianisme. Le luciférianisme est en partie une religion, une idéologie d’adoration de soi qui vénère l’orgueil et croit que CERTAINS humains sont des dieux piégés par les limites oppressives de la nature et de la société. C’est un trait commun aux narcopathes et aux psychopathes ; la soif intérieure de divinité est une histoire aussi vieille que la Bible.
Lucifer (Satan) était un serviteur qui cherchait à surpasser Dieu et à régner sur l’univers selon ses propres règles. Le jardin d’Eden repose sur l’idée que l’humanité convoite le pouvoir de la connaissance sans responsabilité et perd le respect de la création. La tour de Babel est l’histoire de la folle envie de l’homme de centraliser et de contrôler la création, en construisant de grands monuments à sa gloire dans un vain effort pour atteindre le divin.
Ce thème revient sans cesse, non seulement dans le christianisme, mais aussi dans la mythologie profane. L’idée que nous ne devons pas « jouer à Dieu » est présente dans les médias populaires depuis l’époque du Frankenstein de Mary Shelley. Les lucifériens affirment le contraire : ils disent oui, ils joueront à Dieu, et quiconque tentera de les en empêcher est un « inférieur » qui mérite d’être éliminé.
C’est ainsi que le trio maléfique s’unit pour former la religion du Nouvel Ordre Mondial. Le postmodernisme est une guerre contre la vérité objective, en particulier lorsqu’elle s’applique à la société humaine. Le futurisme est une guerre contre le passé, le patrimoine culturel et la conservation des valeurs et des structures traditionnelles. Le luciférianisme est une guerre contre Dieu, le déni des lois naturelles et le refus d’accepter qu’il existe des limites à la compréhension et au contrôle humains.
Lorsqu’une personne adopte toutes ces croyances, elle est capable de toutes les atrocités imaginables. Elle est prête à tout pour détruire le tissu même de notre civilisation actuelle. Il n’y a aucun crime qu’elle ne rationalisera pas. Aucune action horrible qu’elle ne justifiera pas. Après tout, ce sont des « dieux », mais des dieux du nihilisme et de la mort.
Bien sûr, un VRAI Dieu a le pouvoir de créer, et c’est quelque chose dont les adeptes du « wokisme » sont incapables. Ils savent voler, copier, détourner et détruire, mais ils n’auront jamais la capacité de créer quoi que ce soit de nouveau. Ils ne sont des dieux que dans leur petit esprit, mais c’est nous tous qui devons souffrir à cause de leurs délires.
La guerre contre la vérité et la raison est une stratégie visant à inverser l’ordre naturel. Elle place le pouvoir entre les mains des relativistes moraux, car une société qui favorise le relativisme favorisera automatiquement les personnes sans contrainte morale. Plus vous êtes vicieux et prédateur, plus il sera facile de progresser. Aujourd’hui, nous pouvons essayer de décourager ou de punir ce type de comportement, mais avec le temps, il se normalise de plus en plus.
La seule chose que les personnes malveillantes veulent désespérément prouver, c’est que tout le monde est comme elles, si les circonstances s’y prêtent. Transformez la vie quotidienne en enfer et toute moralité disparaît, du moins en théorie.
Nous devons nous demander ce qui se passe lorsque le mal devient acceptable et que le bien devient dépassé. Au final, vous obtenez un vide noir de désespoir et l’absence de direction ou de but. Imaginez un avenir où vos principes et votre conscience sont utilisés contre vous, vous empêchant d’avancer, tandis que ceux qui n’ont aucun principe reçoivent toutes les récompenses de la vie. La psychopathie devient la monnaie de votre société et les fous dirigent l’asile.
Et ce qui est vraiment effrayant, c’est que nous ne sommes pas très loin de ce cauchemar orwellien. D’une certaine manière, il est déjà là. C’est la religion voulue pour l’avenir : une « foi » fondée sur la haine de toute création, dans laquelle l’adoration de soi est divine et la raison est considérée comme une hérésie punissable.
Brandon Smith
Traduit par Hervé pour le Saker Francophone