mardi 29 avril 2025

La fausse bannière satanique





par Laurent Guyénot

Les awakes contre les wokes

Allez, un petit dernier. Demain, j’arrête Satan. Pour ma défense, c’est lui qui est venu me chercher. Quand je l’ai vu arriver dans Les Survivantes il y a bientôt un an, je me suis dit : ça y est, la panique satanique débarque chez nous. Ayant étudié de près ce phénomène quand il est apparu aux États-Unis dans les années 1990, et la controverse des «faux souvenirs» qui s’en est suivie, et étant fasciné par les hypothèses «métapsychiques» qu’il suggère sur la porosité de l’esprit humain, je me suis senti responsable d’apporter un éclairage critique. (Voir ici, ici et ici mes trois articles sur ce film).

Et puis, j’ai compris que le thème de Satan avait une résonnance qui dépasse ce dossier. C’est une Idée (au sens platonicien) dont le champ de rayonnement est considérable. Satan joue un rôle important, bien que souvent tacite, voire subliminal, dans la mentalité complotiste. J’utilise cette expression sans mépris : j’accepte volontiers moi-même l’étiquette de «complotiste» (même si je mets plutôt «complotologue» sur ma carte de visite). L’influence du paradigme satanique (ou pédo-satanique) dans la dissidence, je l’ai moi-même subie, avant de l’analyser de manière critique. Même si – je sais bien – je peux avoir l’air de donner des leçons, je me les donne à moi-même avant tout.

Par ailleurs, je ne prétends pas avoir le fin mot d’histoires extrêmement troublantes comme celle du Pizzagate, sorti il y a dix ans, comme le rappelle cet article d’Égalité & Réconciliation. Simplement, à y regarder de près, je pense que l’élément de «culte satanique» n’y joue aucun rôle, et serait plutôt de l’ordre du décor, si ce n’est de la fausse piste : les pédophiles sont de grands pervers qui peuvent s’organiser en réseau, mais ils ne sont pas mus par une foi religieuse quelconque.

Il m’est apparu aussi que Satan peut être un outil d’ingénierie sociale, ou, si l’on veut, de «programmation neuro-linguistique de masse». Sans doute l’est-il depuis ses premiers jours, que j’ai raconté dans «Belzébuth pour les Nuls»). Dans mon précédent article, «Satanisme et transsexualisme», je me suis intéressé à l’utilisation de l’esthétique sataniste comme incitation à la transgression des normes et des valeurs. La fonction de ce Satan obscène est d’être non seulement perturbant, mais attractif pour la population des wokes, majoritairement anti-chrétiens.

Ce même Satan a simultanément pour fonction d’être répulsif pour la population des awakes, si l’on désigne ainsi les gens sensibles aux thèmes vulgarisés par QAnon, dont l’un des slogans est The Great Awakening. Les awakes sont, à des degrés divers, chrétiens, de sensibilité eschatologique et messianique ; ils attendent la grande Révélation et le grand Jugement qui mettra les satanistes (démocrates de préférence) au trou. Les wokes contre les awakes, c’est la nouvelle dialectique des contraires mise en place par les maîtres de la triangulation aux États-Unis. Plus les wokes flirtent avec le satanisme, plus les awakes sont obsédés par le satanisme, et se sentent une âme d’exorciste.

Dans cet article, je m’intéresse à l’utilisation de la figure de Satan comme outil politique de manipulation de masse par la terreur. L’essence de la propagande consiste à «diaboliser» l’ennemi, ce qui revient à lui coller l’archétype du diable ou d’un de ses avatars. L’utilisation politique de Satan n’est donc pas une nouveauté. Philippe le Bel s’en servit pour détruire les Templier (c’est de leur procès que date l’apparition de «Baphomet», par déformation probable de Mahomet, que les Templiers étaient accusés de vénérer). Dans Black Magic and Bogeymen, le sociologue britannique Richard Jenkins documente une opération psychologique menée par les services secrets britanniques en Irlande du Nord entre 1972 et 1974, visant à «diaboliser» la guerre civile entre les groupes paramilitaires catholiques et protestants, en plaçant des objets et des inscriptions sataniques dans certaines zones de guerre de Belfast, et en faisant circuler par la presse des rumeurs de messes noires et de sacrifices rituels. L’objectif, partiellement atteint, était, dans une population très religieuse de part et d’autre, de salir l’image de leurs luttes armées.

Les awakes de la mouvance QAnon sont une réaction, en partie contrôlée, au mouvement woke, qui lui-même s’est développé à partir de Black Lives Matter. S’adressant principalement à une population chrétienne évangélique aux États-Unis, le «awakisme» véhicule une vision apocalyptique et millénariste du monde, suffisamment vague pour être adaptable à une mentalité laïque. Autant les wokes voient la vie en arc-en-ciel, autant les awakes la voient en noir et gris foncé. On peut les qualifier de néo-gnostiques, puisque les gnostiques des premiers siècles considéraient le monde physique comme intrinsèquement mauvais, totalement soumis au Prince de ce monde. L’un des articles de foi des awakes les plus engagés est que le monde-le monde occidental tout au moins-est contrôlé par les Satan-Worshipping Pedophiles (SWP). C’est ce que j’ai appelé «la pilule noire», dont le dealer le plus influent en France, il me semble, est l’auteur qui se fait appeler Alexandre Lebreton (lire ma critique ici).

Faut-il croire aux six millions ?

«Il y a six millions d’enfants victimes de trafic sexuel dans le monde !» Oui, six millions ! C’est la première chose que nous apprend une vidéo promotionnelle de Operation Underground Railroad (OUR), l’organisation de Timothy Ballard, le héros mormon sauveur d’enfants, dont le bilan réel est si obscure et controversé qu’il a fallu le fictionnaliser pour le vendre (Ballard est incarné par Jim Caviezel dans Sound of Freedom).

Vous croyez aux six millions ? Ça dépend lesquels, dites-vous ? Mais les ressorts psychologiques de la croyance sont les mêmes : les six millions d’enfants, on préfère y croire, non pas parce qu’on est convaincu par des informations sourcées ou des arguments rationnels, mais parce que la pression morale nous y oblige. Il est question ici d’enfants vendus, violés, et finalement exécutés, ou torturés pour en extraire l’adrénochrome, ou vidés de leurs organes, ou tout ça à la fois. Le Marquis de Sade, à côté, c’est du conte de fée. Ne pas y croire, c’est prendre le risque de protéger les monstres. Plutôt croire n’importe quoi que prendre ce genre de risque. Souffrance infinie exige croyance infinie. Mettre les chiffres en doute (six millions, c’est pas un peu exagéré ?) c’est déjà faire un pas de travers : l’important est d’avoir les deux pieds du côté du bien. Donc allons-y pour «six millions d’enfants victimes de trafic sexuel dans le monde» ! Et allons-y pour 400 000, 600 000 ou 800 000 aux USA chaque année, chiffres validés par nombre d’experts en tweets.

Pour faire sérieux, faisons précis : dans son documentaire Operation Amber Alert diffusé gratuitement quelques jours avant les dernières élections américaines, Ryan Matta avance le chiffre de 437 103 enfants ayant disparu dans des réseaux de trafic sexuels aux États-Unis sous la présidence Biden. Ce chiffre provient en réalité d’une estimation du nombre de prétendus «mineurs» ayant franchi la frontière mexicaine illégalement, en profitant d’une loi interdisant aux gardes-frontières de les refouler, même s’ils n’ont pas de papiers d’identité attestant leur âge. L’État a une obligation légale de garder la trace de ces mineurs, mais n’a pas le moyen de le faire, et a donc officiellement «perdu la trace» de 437 103 enfants. Matta fait un raccourci ridicule en prétendant que tous ces mineurs (réels ou prétendus) ont disparu dans des réseaux mafieux de trafic sexuel. Se présentant en chevalier du Christ porteur de «l’armure de Dieu», Matta répand la mauvaise nouvelle : «Le gouvernement américain [démocrate] a été détourné par un réseau d’élites pédophiles». Avec, toujours, le sous-entendu : Trump va neutraliser ce réseaux et les mettre tous en prison. C’est encore du QAnon.

Selon cette logique, les enfants victimes des réseaux pédophiles en France se compteraient aussi par centaines de milliers. Il faut donc admettre que cette hécatombe nous est cachée par tous les grands médias. Le petit Émile, ou la petite Maëlys il y a huit ans, ne seraient même pas le sommet visible de l’iceberg, mais des gouttes d’eau dans un océan de crimes diaboliques. Est-ce que finalement, on ne nous parlerait pas de ces cas pour nous cacher l’étendue de l’horreur ?

Dans une dissidence où plane parfois un esprit manichéen et sectaire, il est devenu difficile de contester ces chiffres délirants, car on se retrouve alors associé au camp honni des fact-checkeurs. Si la presse mainstream dit que c’est fake, c’est la confirmation que c’est vrai, n’est-ce pas ? Par exemple, si la revue The Atlantic publie un article intitulé «The Great (Fake) Child-Sex-Trafficking Epidemic», inutile de lire les arguments ; il suffit de mentionner que la revue appartient à Laurene Powell Jobs (veuve de Steve Jobs), et qu’il existe une ou deux photos d’elle à côté de Ghislaine Maxwell ! Mais si ces photos prouvent que Laurene Powell Jobs est au service des pédophiles, que prouvent celles-ci ? Ah bon, c’est pas pareil ?




Comme le fait aussi remarquer Yves Rasir, il est dangereux, stratégiquement aussi bien que psychologiquement, de raisonner à partir du postulat que la presse mainstream est toujours l’ennemie de la vérité lorsqu’elle dénonce une théorie du complot. Car c’est un fait qu’il existe un marché des théories du complot, qui fonctionne sur le principe de l’offre et de la demande. En veux-tu, en voilà ! De plus, le marché est délibérément alimenté par des réseaux dont l’objectif est de noyer et discréditer les investigations sérieuses par des théories bidons. Le théorème du gros mensonge, théorisé par un Autrichien moustachu en 1925, s’applique parfaitement : plus le mensonge est gros, plus il est convainquant. Il suffit de le répéter souvent. Pour fonctionner, le mensonge doit avoir un fond de vérité, lequel va être grossi jusqu’au grotesque. Sur la pédophilie d’élites les réseaux mafieux de trafic d’enfants, le fond de vérité ne manque pas.
Les SWP, nouveaux Illuminati reptiliens

La religion étant par définition le domaine de la croyance irrationnelle, elle est particulièrement utile pour court-circuiter l’esprit critique. L’ennemi désigné ne sera donc pas seulement pédophile, il sera aussi sataniste : ce sont les fameux Satan-Worshipping Pedophiles (SWP), ces gens infiltrés dans les hautes sphères de la société, qui vouent secrètement un culte aux puissances infernales en violant et sacrifiant des enfants dans des rites d’une cruauté extrême. On trouve ce thème dans un grand nombre de documentaires de la mouvance awake (explicitement ou non lié à QAnon), comme «Out of Shadows», sorti en 2020, dont j’ai fait la critique (à lire ici).

L’efficacité de cette campagne peut être mesurée par un sondage de 2022, selon lequel plus d’un quart des Américains se disant républicains adhéraient aux thématiques de QAnon et approuvaient en particulier l’affirmation suivante : «Le gouvernement, les médias et le monde de la finance aux États-Unis sont contrôlés par un groupe de pédophiles adorateurs de Satan (Satan-Worshipping Pedophiles) qui dirigent un trafic sexuel d’enfants à l’échelle mondiale».

Suzie Dawson a, dès 2018, qualifié le mouvement QAnon de ‘Pied Piper’ operation-soit «opération joueur de flute», en référence à la légende du même nom. Elle entend par là une opération de propagande visant à attirer et agréger par la ruse les opposants à «l’État profond» et les entraîner vers des idées et des comportements contraires aux intérêts qu’ils croient défendre. QAnon leur a dit par exemple de se méfier d’Edward Snowden, ou de ne pas s’inquiéter pour Julian Assange, au moment où il avait plus que jamais besoin de soutien. D’ailleurs en mars 2018, peu avant d’être incarcéré au Royaume Uni et réduit au silence, Assange, interrogé sur la rumeur de QAnon selon laquelle il était secrètement libre, évoquait «une campagne noire de relations publiques amplifiée par des sous-traitants de la CIA pour réduire le soutien à WikiLeaks». Comme le signale Caitline Johnstone, le compte X de Wikileaks a validé les soupçons d’Assange : «Malheureusement, il est de plus en plus apparent que cette analyse est correcte».

Nous avons aujourd’hui suffisamment de recul pour comprendre que QAnon a été une opération psychologique de grande envergure. Qui est à l’origine de cette manipulation ? L’«État profond», suggère Suzie Dawson. Mais cette expression vague ne dévoile rien.

Faisons d’abord remarquer que le mouvement QAnon a pris de l’ampleur en 2019, au moment où l’affaire Epstein émergeait dans la grande presse. Est-ce que l’un des objectifs aurait été de désamorcer cette affaire explosive, ou plutôt de détourner l’attention de ce qu’elle révèle véritablement : le contrôle du gouvernement américain par les honey traps et le chantage ? Cette opération de prostitution de mineures gérée par Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell (fille d’un agent du Mossad), qui illustre parfaitement comment l’Occident pourrit par la tête, relève du pédo-yahvisme et non du pédo-satanisme.

Plus largement, tandis qu’un nombre croissant d’analystes sérieux découvre que le gouvernement américain est entièrement contrôlé par un réseau sioniste, qui a intérêt à faire le plus de bruit possible pour couvrir leurs voix par le message alternatif : «le gouvernement américain est contrôlé par un réseau pédo-sataniste» ? À qui a profité cette opération ? C’est toujours la bonne question à se poser. Force est de constater que QAnon et sa mythologie pédo-sataniste a contribué à occulter le contrôle d’Israël sur le gouvernement américain, dans l’opinion populaire «anti-système». Les adeptes de QAnon, tout comme ceux d’Alex Jones, pensent que le 11-Septembre a été orchestré par de méchants Goyim de «l’État profond», et il a fallu des moyens considérables pour le leur faire croire.

C’est pourquoi l’on peut dire que le pédo-satanisme est une fausse bannière d’Israël, au même titre que l’a été le terrorisme islamique.

Il faut aussi tirer la leçon du fait que Trump, qui était censé emprisonner tous les pédo-satanistes démocrates, n’a rien fait de tel, et n’en parle plus. Au lieu de cela, il autorise les vrais criminels à poursuivre le plus grand infanticide de l’histoire en Palestine.

Le satanisme existe-t-il ?

Dans mon précédent article, j’ai cité deux «satanistes» officiels, Anton LaVey et Malcolm Jarry, pour illustrer le fait que le satanisme est du folklore pour Goyim : LaVey et Jarry se trouvent être tous deux des juifs sionistes. Certes, les grands prêtres satanistes ne sont pas tous juifs. Michael Aquino, fondateur du Temple de Set, ne l’est pas. Mais curieusement, c’est un militaire expert en opération psychologique, coauteur en 1980 d’un rapport intitulé From PSYOP to MindWar : The Psychology of Victory.

J’ajoute ici, à titre simplement accessoire, deux arguments logiques contre l’existence du pédo-satanisme. Premièrement, le profil du supposé pédo-sataniste est paradoxal. En effet, le pédophile est mu par des pulsions sexuelles, et non par des croyances religieuses. Le criminel pédophile est un pervers, un prédateur sans foi ni loi, souvent drogué. De telles personnes peuvent s’organiser en réseau s’ils y trouvent un moyen de prédation plus efficace, mais ce ne sont pas des individus capables de faire preuve entre eux d’une quelconque fraternité, comme on en trouve dans une communauté religieuse. Indépendamment de l’absence de preuves, des pédophiles participant collectivement à une messe noire ritualisée ne correspond à aucun profil psychologique crédible.

Deuxièmement, il existe une contradiction logique dans l’existence des cultes sataniques d’élites. Pour croire à Satan, il faut être chrétien, ou être passé par le Christ, et penser à l’intérieur du paradigme chrétien. La personnification du Mal en Satan est le pendant de l’anthropomorphisation de Dieu dans la tradition chrétienne. Alain de Benoist a bien résumé le paradoxe dans un entretien pour la revue Eléments :

«Il ne fait pas de doute que le «satanisme» n’est que du christianisme inversé. Adorer Satan, c’est adorer l’Ange déchu, c’est-à-dire le double négatif du Dieu de la Bible. La contradiction de toute démarche «sataniste», c’est qu’elle ne peut se passer du Dieu auquel elle prétend s’opposer, car dans le cas contraire ses «transgressions» n’auraient aucun sens. À quoi bon blasphémer contre Dieu si l’on est convaincu qu’il n’existe pas ? Quel sens peut avoir la profanation d’une hostie si celle-ci n’est qu’une rondelle de pain azyme ?»

C’est pourquoi, si le satanisme peut exister ponctuellement chez des individus ou des bandes d’individus perturbés et drogués, il n’a aucune chance de correspondre à l’univers mental des élites qui gouvernent le monde. Le caractère fantasmé du culte de Satan pratiqué par les puissants de ce monde est bien illustré par la rumeur bidon du Bohemian Grove, que j’ai déconstruite dans un article reproduit ici. Qu’Alex Jones et ses pieux disciples y voient un culte du dieu Baal ou Moloch qui «pourrait impliquer» des sacrifices humains, est encore symptomatique de cette assimilation du paganisme au satanisme, fondatrice de la satanologie chrétienne, dont j’ai parlée dans mon article précédent. (On attend toujours qu’Alex Jones infiltre les réunions du B’nai B’rith.) Cette mythologie se nourrit du vieil antimaçonnisme catholique, qui doit lui-même beaucoup au canular de Léo Taxil.

Laurent Guyénot

source : Kosmotheos


lundi 28 avril 2025

La Chine a mis en service le premier réacteur nucléaire au thorium au monde


Le thorium est une alternative beaucoup plus sûre et plus abondante à l’uranium pour l’énergie nucléaire car il est largement disponible, moins cher à extraire, a une densité énergétique plus élevée et produit beaucoup moins de déchets nucléaires durables.

Il est bien plus sûr que l'uranium, car il n'est pas fissile en soi et ne peut donc pas être transformé en arme. Les experts du nucléaire voient le thorium comme le Saint Graal de la future révolution énergétique, après la fusion nucléaire, que j'aborderai brièvement à la fin.

Le thorium est présent en abondance dans la croûte terrestre du monde entier. Une seule mine en Mongolie-Intérieure, la mine de Bayan Obo, possède suffisamment de gisements de thorium pour théoriquement répondre aux besoins énergétiques de la Chine pour les 20.000 prochaines années, tout en produisant un minimum de déchets radioactifs.

L'orientation technologique la plus prometteuse est l'utilisation du thorium dans les réacteurs à sels fondus. Alors que plusieurs pays développent cette technologie, la Chine est la première à construire un réacteur expérimental à sels fondus au thorium.

La dernière avancée technologique permettant d’ajouter du combustible neuf à un réacteur opérationnel indique qu’une telle technologie est prête pour un déploiement commercial durable.

Il s’agit de la première exploitation stable et à long terme de cette technologie, plaçant la Chine à l’avant-garde d’une course mondiale à l’exploitation du thorium pour l’énergie nucléaire.

Situé dans le désert de Gobi, à l'ouest de la Chine, ce réacteur expérimental utilise du sel fondu comme combustible et caloporteur, ainsi que du thorium comme source de combustible. Il est conçu pour produire durablement 2 mégawatts d'énergie thermique.

Le développement a été annoncé par le scientifique en chef du projet, Xu Hongjie, à l'Académie chinoise des sciences le 8 avril. Xu a déclaré que la Chine « est désormais à la pointe de la technologie nucléaire au thorium à l'échelle mondiale ».

Le projet de réacteur à sels fondus au thorium de la Chine a débuté par des recherches théoriques dans les années 1970 et, en 2009, la direction de la CAS a chargé Xu de faire de la technologie de l'énergie nucléaire de nouvelle génération une réalité.

L’équipe du projet est passée de quelques dizaines de membres à plus de 400 chercheurs en deux ans.

« Nous avons appris en faisant, et nous avons fait en apprenant », a déclaré Xu. Les défis étaient immenses : concevoir de nouveaux matériaux, résoudre les problèmes liés aux températures extrêmes et gérer des composants techniques inédits.

Après le début de la construction du réacteur expérimental en 2018, la plupart des scientifiques impliqués dans le projet ont renoncé à leurs vacances : ils ont travaillé jour et nuit, et certains sont restés sur place plus de 300 jours par an. Le désert de Gobi se trouve à des milliers de kilomètres des grandes villes côtières.

En octobre 2023, la centrale a été construite et a atteint sa criticité (une réaction nucléaire en chaîne soutenue). En juin 2024, elle a atteint sa pleine puissance.

Plus tôt cette année, le processus de rechargement du combustible au thorium a été achevé alors que le réacteur était en fonctionnement, ce qui en fait le seul réacteur au thorium opérationnel au monde.

« Nous avons choisi le chemin le plus difficile, mais le bon », a déclaré Xu, faisant référence à la volonté d'une application concrète plutôt qu'à une quête purement académique.

Un réacteur à sels fondus au thorium beaucoup plus grand est déjà en construction en Chine et devrait atteindre sa criticité d'ici 2030. Ce réacteur de recherche est conçu pour produire 10 mégawatts d'électricité, soit suffisamment pour alimenter 10.000 foyers pendant un an.

L'industrie chinoise de construction navale publique a également dévoilé un projet de porte-conteneurs propulsé au thorium qui pourrait potentiellement permettre un transport maritime sans émissions.

Pendant ce temps, les efforts américains pour développer un réacteur à sels fondus restent sur le papier, malgré le soutien bipartisan du Congrès et les initiatives du ministère de l’Énergie.

Xu a déclaré : « Dans le domaine nucléaire, il n'y a pas de victoires rapides. Il faut faire preuve d'endurance stratégique et se concentrer sur une seule chose pendant 20 ou 30 ans. »

Outre les réacteurs au thorium, la Chine est à la pointe du développement de la technologie de fusion nucléaire (contrairement à la technologie actuelle de fission), qui pourrait conduire à une énergie propre, décarbonée et quasi illimitée. La fusion est la source d'énergie du soleil et produit quatre fois plus d'énergie que la fission.

Au cœur de cette révolution de la fusion se trouve le tokamak, un dispositif en forme de donut conçu pour contenir du plasma surchauffé grâce à de puissants champs magnétiques. En imitant les conditions du Soleil – où les atomes d'hydrogène fusionnent en hélium –, les tokamaks permettent de libérer d'énormes quantités d'énergie.

La Chine est à la pointe du développement mondial de la fusion nucléaire. Récemment, elle a franchi plusieurs étapes clés dans la recherche sur la fusion, notamment :

– Le tokamak supraconducteur expérimental avancé (EAST), surnommé « soleil artificiel » en Chine, a établi un nouveau record en janvier 2025. Le projet est basé à Hefei et dirigé par l'Académie des sciences de Chine (CAS), le premier institut de recherche scientifique au monde.

EAST a maintenu un plasma à haut confinement pendant 1.066 secondes, surpassant le précédent record mondial de 403 secondes – une étape cruciale vers des réactions de fusion soutenues nécessaires à la production d'énergie pratique.

– Le tokamak HL-2M, situé à Chengdu, est le plus grand et le plus avancé de Chine. Il a réalisé la première décharge plasma et atteint des paramètres plasma élevés, permettant de produire des températures plasma supérieures à 200 millions de degrés Celsius et des courants plasma supérieurs à 2,5 millions d'ampères, essentiels à des réactions de fusion efficaces.

– Le tokamak HH70, développé par la société privée Energy Singularity, basée à Shanghai, se distingue par l'intégration d'aimants supraconducteurs haute température en REBCO (oxyde de cuivre et de baryum de terres rares). Cette technologie de pointe réduit considérablement la taille et le coût des tokamaks conventionnels, ouvrant la voie à une énergie de fusion plus accessible et plus commerciale.

Energy Singularity prévoit de construire un tokamak de nouvelle génération d'ici 2027 et un démonstrateur technologique à grande échelle pour la réaction nucléaire de fusion d'ici 2030.

Bien que la viabilité commerciale reste la dernière frontière, des avancées comme EAST et HH70 illustrent les progrès significatifs réalisés pour transformer la fusion nucléaire en une solution énergétique pratique.

Au-delà des rumeurs entourant les tarifs douaniers et les guerres commerciales, la technologie est, en fin de compte, la voie du développement humain et de la prospérité. Gardons les yeux rivés sur l'objectif.

par Hua Bin (extrait)


Source :

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dimanche 27 avril 2025

Le grand réveil




La pandémie était censée durer dix ans, entraînant la Grande Réinitialisation d'une tyrannie mondiale totale, avec des obligations vaccinales sans fin et la perte de toutes les libertés et de tous les droits.

Au lieu de cela, elle a déclenché le plus grand réveil de tous les temps.

La liberté d'expression était censée être éradiquée par une censure extrême et un seul faux récit devait être entendu dans le monde entier.

Au lieu de cela, leurs mensonges ont été dévoilés et la vérité éclate plus fort que jamais.

Les élections étaient censées être truquées à jamais, et seules les marionnettes des élites occuperaient les postes de pouvoir.

Or, la fraude électorale a été révélée et des mesures sont prises pour sécuriser les élections, tandis que des personnalités comme Trump sont au pouvoir, détruisant leur pouvoir.

La nourriture était censée devenir de plus en plus toxique et dépourvue de nutriments afin d'affaiblir et d'éradiquer davantage la population.

Or, on assiste à une prise de conscience mondiale de la mauvaise qualité de l'alimentation et l'humanité cherche à revenir à des sources alimentaires saines et naturelles.

L'IA était censée dominer l'humanité et nous asservir tous.

Au lieu de cela, elle est utilisée pour nous donner les moyens d'agir et élever la créativité de l'humanité à des niveaux jamais atteints auparavant.

La société était censée devenir de plus en plus satanique et perverse, avec une élimination complète de Dieu de chaque nation.

Au lieu de cela, des centaines de millions de personnes reviennent au Christ, et il est proclamé plus que jamais par des dirigeants mondiaux comme Trump et Poutine.

Le wokisme, le transgendérisme et le mouvement LGBTQIA étaient censés anéantir toute sexualité naturelle et saine et transformer l'humanité en une bande de démons pervers.

Au lieu de cela, ils sont dénoncés et stoppés, et l'humanité revient à une sexualité naturelle et à des familles heureuses.

Toute propriété privée était censée être confisquée à l'humanité et seules les élites posséderaient quoi que ce soit, tandis que tout le monde louerait tout.

Au lieu de cela, Trump renverse la situation et pose les bases d'un transfert de richesse des élites vers le peuple.

L'Amérique était censée être totalement détruite pour faire place à un gouvernement mondial. Au lieu de cela, elle est purifiée de la corruption et reconstruite pour devenir plus forte que jamais.

L'Organisation mondiale de la santé était censée être le seul gouvernement mondial en cas de pandémie autoproclamée, afin de pouvoir imposer une tyrannie totale à chaque nation.

Au lieu de cela, les cinq plus grandes nations du monde – les États-Unis, la Russie, la Chine, l'Inde et le Brésil – ont rejeté le Traité sur la pandémie, laissant l'OMS dans l'embarras.

Les vaccins étaient censés continuer à se multiplier jusqu'à anéantir la majeure partie de la population humaine, ce qui serait imputé au changement climatique et aux pandémies.

Au lieu de cela, RFK Jr. enquête sur tous les vaccins infantiles et une grande réforme du programme de vaccination est à prévoir.

Et cette liste est loin d'être exhaustive.

Ce ne sont que quelques exemples d'un phénomène si énorme et glorieux qu'il faudrait plusieurs livres pour énumérer toutes les transformations incroyables qui s'y produisent…

La CIA et le FBI sont démasqués et en cours de nettoyage, l'USAID finançait le mal dans le monde et a été stoppée, Israël est démasqué, et ainsi de suite.

Nous assistons à la fin du règne du mal et à l’émergence d’un nouveau jour de restauration et de délivrance !

Eric Archambault sur X.

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Commentaires 


Emylie Bronté :
"Tout ce que vous venez d’énumérer en est seulement à ses débuts. Je vous concède que c’est déjà un grand pas en avant mais on est encore loin très loin de la restauration. Peut être pour la génération suivante."

Dominique CREON :
"Trump n'est pas le sauveur de l'Humanité mais l'obligé d'Israël, le complice pour ne pas dire le co auteur du génocide à Gaza, l'ex pote d'Epstein, & maintenant le rampant économique devant la Chine... Ouvrez les yeux."

La restauration 

Guénon sait que la connaissance spirituelle ne peut disparaître ; tout au plus se retire-t-elle momentanément pour s’enfermer dans la conque de la Tradition. Il précise que ce à quoi l’on assiste n’est point tant la "fin du monde" que celle d’un monde ; que tout achèvement d’un cycle s’accorde avec le commencement d’un autre ; que l’aspect maléfique est toujours partiel et provisoire, qu’il a sa raison d’être dans la mesure où il permet l’épuisement de toutes les potentialités inférieures. C’est à l’extrême limite de la désagrégation que se produira le redressement ultime et intégral. Si le temps s’accélère au point de "tuer l’espace", c’est, une fois la succession devenue simultanéité, pour se retourner en espace, inaugurer un nouveau monde. Au temps des souffles terrifiants et des souveraines misères, au fond des éventuels cachots de l’Antichrist totalitaire, tout "martyr" du Kali-yuga n’aurait de cesse de se redire cette parole guénonienne, véritable parole de vie illustrant l’énantiodromie cosmique : "C’est quand tout semblera perdu que tout sera sauvé."

Ainsi, du point de vue de l’Absolu qui seul nous intéresse, la fin du cycle n’est que relativement catastrophique : l’aggravation du désordre "empêche le désordre de se perpétuer indéfiniment". Il va de soi que si le désordre devait s’étendre à l’ensemble de la planète - et telle est bien la situation en cette fin du XXe siècle - "la restauration de l’ordre aurait seulement à s’opérer sur une échelle beaucoup plus vaste", amenant le retour de l’"état primordial" - la Jérusalem Céleste du judéo-christianisme, le Satya-yuga de l’hindouisme. Enfin, au détour d’une de ses rares confidences, Guénon remarque que la perspective d’une totale destruction l’aurait à jamais dissuadé d’entreprendre aucun de ses ouvrages.
"Guénon", les Cahiers de l'Herne.


samedi 26 avril 2025

Macron et le pape ont même patron, mais ce n’est pas Dieu



"Se vacciner est "un acte d'amour". Déclaration du "pape" François le 18 août 2021.
(Souvent imposée durant la crise Covid, l'injection ARNm est une substance inquiétante baptisée "vaccin".)



Macron et le pape ont même patron, mais ce n’est pas Dieu


À vrai dire, quand on s’intéresse un peu à la politique, à l’histoire, et aux forces occultes, on comprend que toutes les élections sont non pas truquées, mais préparées avec soin. Que ce soit le pape ou le président de notre triste république, au fond, cela n’a aucune importance. Ce qui compte, comme pour les attentats, ce ne sont pas les exécutants, l’exécutif, mais les commanditaires.

En général, eux ne changent pas, ne sont pas remplacés, car ils ne passent pas devant les électeurs : ils ne prennent pas ce risque, et le risque de se faire détester. Ils sont auto-élus, et se refilent la charge de génération en génération, de proche en proche, de père en fils.

C’est pour cela qu’on a hérité, qu’on soit croyant ou pas, d’un faux pape et d’un faux président, ou, plus précisément, d’un pape anticatholique et d’un président de très peu de Français, d’une minorité de Français : l’oligarchie.

Le Vatican rembourse sa dette contractée auprès de la Banque
en concessions au sionisme

De la même façon, le pape François n’aura régné qu’au bénéfice de l’oligarchie mondialiste, qui commande aussi Macron. Ils ont le même patron, la Banque. Et on en voit le résultat : une catastrophe totale pour les foules. C’est pour cela que la vraie politique a lieu hors des phases électorales, qui ne sont qu’un carnaval, qu’un tourbillon d’espoirs déçus, par définition. Mais ça marche toujours parce que, comme le chante Souchon, cela s’adresse à des foules sentimentales.

Pour toutes ces raisons, les peuples commencent à lorgner du côté de bons antidémocrates, puisque c’est ça ou de mauvais démocrates. Les peuples instruits par la fausse démocratie se tournent vers des tyrans raisonnables, comme Xi, Trump ou Poutine. Cela viendra chez nous, car la pression des trois grands est trop forte, et l’Europe, donc la France, n’est pas de taille à résister à ce renversement.

Alors, se désintéresser de la politique en attendant la libération ?

Au contraire, liquider la politique de surface pour se consacrer à la politique profonde, qui demande plus de temps, et qui ne connaît pas de Grand Soir, même si l’élection de Trump a mis le chaos dans le chaos. Mathématiquement, le chaos dans le chaos, c’est la possibilité d’un ordre. Nous sommes à l’aube d’un nouvel ordre mondial, mais les disciples du chaos ne se laissent pas faire : ils feront tout pour replonger le monde dans le chaos, la guerre, la maladie et la mort. C’est ainsi qu’on peut résumer les séquences de terrorisme oligarchique en France depuis dix ans :

terrorisme sous faux drapeau islamiste (pour détruire la gauche anti-israéliste) en 2015-2016 ;

terrorisme social avec la répression de la révolte des Gilets jaunes en 2018-2019 ;

terrorisme sanitaire avec la fausse pandémie et le faux vaccin en 2020-2022 ;

terrorisme de guerre avec la mondialisation du conflit ukrainien en 2022-2025.

Par-dessus tout, on peut évidemment ajouter le terrorisme économique, qui, lui, est permanent depuis 1983. La classe dominante n’a eu de cesse de détruire le pouvoir de nuisance ou la résistance de la classe dominée. Aujourd’hui, en 2025, c’est au moment où l’oligarchie, après toutes ces phases répressives, pense avoir gagné, qu’elle est la plus fragile. Les signes ne trompent pas.

Faire France grande à nouveau

Le pouvoir est plus que jamais aux abois, et le pouvoir invisible a dû intervenir plusieurs fois à la place du pouvoir visible, s’affaiblissant ainsi aux yeux de tous, même des plus aveugles ou des plus lâches. Le moment où Kalifat tord le bras du Président restera un grand moment de notre histoire politique, une révélation de l’organigramme réel de notre république.

Mais alors, comment changer de pouvoir profond ? Y a-t-il des élections pour nommer les membres ou le boss de ce conclave ? Euh, eh bien, oui, en quelque sorte, mais c’est un autre sujet, un peu plus dangereux à développer. Disons que la montée de la conscience collective sera suffisante pour changer la donne, éliminer les élections-pièges, et rebâtir un État souverain.

C’est pourquoi un président « neuf » en 2027, un pape noir, gay ou tradi dans les prochains jours, sont le cadet de nos soucis.


vendredi 25 avril 2025

La Pédocratie à la française



La pédocriminalité en France n’est pas l’affaire de quelques individus isolés, mais d’un système verrouillé par des intouchables. Dans son livre "La Pédocratie à la française", le journaliste Jacques Thomet, ancien rédacteur en chef à l'AFP, révèle dix ans d’enquête sur des scandales étouffés, des complicités judiciaires et une omerta médiatique persistante.

Un système judiciaire défaillant

Entre circulaires ordonnant la destruction de plaintes et expertises biaisées, Jacques Thomet expose une justice qui sacrifie les victimes. Les chiffres sont accablants : seulement 3 % des viols sur mineurs aboutissent à une condamnation. Pire, des enfants sont parfois placés chez leur agresseur, sous couvert de « syndrome d’aliénation parentale », une théorie inventée par un criminel américain.

De Matzneff à Epstein, en passant par des figures politiques et intellectuelles, Jacques Thomet dresse un tableau noir des complicités. Malgré les preuves, les grands médias ignorent son travail, préférant l’indifférence au scandale. « C’est une chape de plomb », dénonce-t-il, évoquant des rituels sordides et des réseaux protégés au plus haut niveau.

L’espoir malgré tout ?

Si Jacques Thomet se dit « optimiste », il alerte sur l’urgence d’agir : suicides de victimes, mères « désenfantées » et budgets pharaoniques de l’Aide Sociale à l’Enfance (10 milliards d’euros) illustrent un système à bout de souffle. Son prochain livre, « Une Rafle française », promet de nouvelles révélations.


L'omerta sur la pédophilie vient d'être brisée par une vague de témoignages accablants pour les violeurs. Ce livre montre l'ampleur en France de ces atteintes à l'intégrité de l'enfance par des pédocriminels. Un Français sur 10 en a été une victime. C'est un pédocide. La conspiration du silence a été favorisée par une bienveillance, voire une complicité historique des élites avec cet interdit depuis mai 68. Ce livre analyse la montée de ce dérapage et en situe les responsabilités, avec les noms de leurs acteurs.



Jacques Thomet : « Simone de Beauvoir violait certaines de ses élèves pour ensuite les "passer" à Jean-Paul Sartre, qui les violait à son tour dans un hôtel de Saint-Germain-des-Prés. »

https://lemediaen442.fr/interview-du-journaliste-jacques-thomet-pedocratie-francaise-limpunite-des-elites/

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BONUS

Le secret bien gardé du faux résistant : Sartre l'Imposteur


Jean-Paul Sartre, héros de la Résistance, c’est l’image qu’on nous a longtemps vendue. Mais derrière la légende, que reste-t-il des faits ?

Dans cette vidéo, on revient sur le parcours réel de Sartre pendant l’Occupation, son séjour au Stalag, ses pièces de théâtre jouées sous contrôle allemand, et la construction d’un mythe… bien éloigné de la réalité.




mercredi 23 avril 2025

L'EFFONDREMENT du monde MODERNE



On parle souvent de notre monde moderne comme d'une époque en crise, voire en voie d'effondrement. Mais qu'en est-il vraiment ?

Que vous soyez curieux de philosophie, de spiritualité ou simplement intrigué par une critique radicale de notre société, cette vidéo est faite pour vous !

On va plonger au cœur de l'œuvre de René Guénon, un penseur incontournable qui dénonçait dès les années 1920 les dérives du monde moderne. À travers une introduction accessible, nous explorons les grandes idées de son livre phare : la perte des valeurs traditionnelles, l'illusion du progrès, et la crise spirituelle de notre époque, le déclin de l’Occident.

Pourquoi ses analyses résonnent-elles encore aujourd'hui ? Et comment peuvent-elles nous aider à comprendre le chaos contemporain ?




La crise du monde moderne
René Guénon

Extraits :
"Donc, si l’on dit que le monde moderne subit une crise, c’est que l’on entend par là le plus habituellement, c’est qu’il est parvenu à un point critique, ou, en d’autres termes, qu’une transformation plus ou moins profonde est imminente, qu’un changement d’orientation devra inévitablement se produire à brève échéance, de gré ou de force, d’une façon plus ou moins brusque, avec ou sans catastrophe.”

"La fin pressentie n’est pas la fin du monde, mais d’un monde: la civilisation occidentale sous sa forme actuelle. […] il semble bien que nous approchions réellement de la fin d’un monde, c’est-à-dire de la fin d’une époque ou d’un cycle historique, qui peut d’ailleurs être en correspondance avec un cycle cosmique, suivant ce qu’enseignent à cet égard toutes les doctrines traditionnelles.”

PDF gratuit :

mardi 22 avril 2025

La pilule noire



Selon un sondage réalisé en mars 2021 par le Public Religion Research Institute, 15 % des Américains et 23 % des électeurs républicains sont d’accord avec l’affirmation suivante :

« Le gouvernement, les médias et le monde de la finance aux États-Unis sont contrôlés par un groupe de pédophiles adorateurs de Satan qui dirigent un trafic sexuel d’enfants à l’échelle mondiale. »




Je suppose que, si on leur demandait anonymement leur avis, une partie de ces croyants cocherait aussi l’affirmation selon laquelle « le gouvernement, les médias et le monde de la finance aux États-Unis sont contrôlés par les juifs ». Mais si on leur demandait de choisir, ils diraient probablement que les pédo-satanistes sont au-dessus des juifs dans la hiérarchie occulte des Illuminati. Dans la hiérarchie de la méchanceté aussi, évidemment. Par comparaison avec les pédo-satanistes, tous les autres méchants semblent plutôt gentils.

Je pense que c’est précisément leur fonction. Nous avons affaire à une opération réussie d’infiltration cognitive de la complosphère, consistant à faire croire que « le gouvernement, les médias et le monde de la finance aux États-Unis » sont dominés par les adorateurs de Satan plutôt que par les adorateurs de Yahvé. L’idée que les élites américaines ont juré allégeance à Satan permet de faire oublier qu’elles jurent allégeance à Israël.

Cette secte de satanistes opérant en toute impunité au plus haut niveau d’Hollywood, de Wall Street et de Washington, torturant, violant, sacrifiant et mangeant des enfants et des bébés, est un mythe dont l’une des fonctions est de détourner l’attention de la communauté qui contrôle Hollywood, Wall Street et Washington.

Le pentagramme inversé serait alors la fausse bannière de l’étoile de David. Ceux qui veulent nous faire croire que les adorateurs de Satan veulent détruire les valeurs de l’Occident sont les mêmes que ceux qui veulent nous faire croire que les adorateurs d’Allah ont détruit les tours jumelles.

La différence est que les adorateurs de Satan n’ont pas d’existence significative. Il existe bien aux États-Unis des églises sataniques. La plus ancienne, l’Église de Satan, a été fondée en 1966 par Anton LaVey, un fils de juif ashkénaze qui se vante dans son autobiographie d’avoir participé à de la contrebande d’armes au profit d’Israël. Quant à Malcolm Jarry, qui a fondé en 2013 (à Salem dans le Massachussetts) le Temple satanique, il se décrit comme un « juif laïc » attaché à Israël, et dit ne pas voir de contradiction entre son judaïsme et son satanisme. He’s got a point, comme on dit : dans la Bible hébraïque, Satan n’est qu’un auxiliaire de Yahvé. Ainsi, le rédacteur du premier livre des Chroniques, chapitre 21, hésite entre « Yahvé envoya la peste en Israël », « l’Ange de Yahvé ravagea tout le territoire d’Israël », et « Satan se dressa contre Israël » (1Chroniques 21 : 1-14).

Ces mouvements, de toute manière, font plus de bruit que de mal. Surveillés par les autorités, ils se distraient avec des gadgets et des invocations, et ne se livrent à aucune activité criminelle [1]. Et ils n’intéressent pas nos élites.

Alain Escada a récemment déclaré que selon le rapport de 2008 de la Miviludes (Mission interministériel de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), il y aurait en France 25 000 satanistes. Vérification faite, ce chiffre est introuvable dans le rapport en question, qui présente le satanisme comme marginal et peu préoccupant. Pour justifier encore son inquiétude, Escada cite un article du Parisien daté du 21 novembre 2018 et titré : « Paris : de macabres découvertes chez un "galeriste sataniste" » : il y est question d’un homme aux antécédents psychiatriques chez qui l’on a découvert des fœtus dans du formol et une momie de nourrisson. C’est bien dire que le satanisme relève en réalité du fait divers. On me signale parfois, à titre d’objection à mon « déni » du satanisme, des histoires sordides de crimes sataniques : David Berkowitz dit « Fils de Sam », les West Memphis Three, sans oublier bien sûr Charles Manson. Nous sommes, là-encore, dans le registre des crimes de forcenés. Il n’est pas exclu, surtout dans le dernier cas, que des criminels de ce type ait subi des expérimentations de type MK-Ultra, mais nous sommes encore loin du roi des Belges sacrifiant des bébés sous la pyramide du Louvre.

La panique satanique comme outil politique

Si, aux États-Unis, près d’un électeur républicain sur quatre croit que « le gouvernement, les médias et le monde de la finance aux États-Unis sont contrôlés par un groupe de pédophiles adorateurs de Satan », c’est en grande partie à mettre au crédit de QAnon, cette opération psychologique lancée pour soutenir Trump en 2016, dont l’un des messages était – et est encore, semble-t-il – que le monde sera sauvé dès que Trump aura neutralisé le réseau des pédophiles satanistes, plus ou moins identique à « l’État profond » que Trump dit combattre, ou au « marais » qu’il prétend vouloir assécher, ou encore tout simplement au Parti démocrate.

Ce n’était pas la première utilisation politique connue du satanisme. Richard Jenkins, sociologue à l’université de Sheffield, a écrit un livre passionnant ("Black Magic and Bogeymen") sur une opération psychologique menée par le renseignement militaire britannique en Irlande du Nord entre 1972 et 1974, visant à « diaboliser » la violence entre les groupes paramilitaires catholiques et protestants, en plaçant des objets et des inscriptions sataniques dans certaines zones de guerre de Belfast, et en faisant circuler par la presse des rumeurs de messes noires et de sacrifices rituels. L’objectif, partiellement atteint, était, dans une population très religieuse de part et d’autre, de salir l’image de leurs luttes armées [2].

Ce qui a été particulièrement efficace dans l’opération QAnon, et dans des films de la même mouvance comme Out of Shadows, c’est la fusion de la pédophilie et du satanisme. Car si l’existence du satanisme des élites est douteuse, en revanche l’existence de réseaux pédocriminels impliquant des hommes très puissants ne l’est pas. L’affaire Pizzagate, déclenchée par la mise en ligne des emails de John Podesta, recouvre une réalité terrifiante. Mais il n’y a pas, dans cette pédocriminalité de réseau, de culte de Satan au sens propre, même si on peut évidemment la jugée satanique (voir ici ma distinction entre le satanique et le satanisme).

Pour faire du satanisme l’ennemi civilisationnel suprême, QAnon a réactivé la « panique satanique » qui avait submergé les États-Unis et d’autres pays anglophones dans les années 1980-90. Le cœur de cette psychose collective était la croyance dans l’existence d’un culte satanique pratiqué secrètement de génération en génération dans certaines familles, dont les rituels incluaient la torture, le meurtre et le cannibalisme d’enfants et de nouveau-nés, et la programmation des adeptes par des techniques de dissociation ou fragmentation de la personnalité. Ces satanistes seraient si nombreux que des dizaines de milliers d’enfants seraient sacrifiés par eux chaque année. Et ils seraient si puissants qu’ils auraient neutralisé toutes les enquêtes policières.

L’origine de cette hystérie collective est bien documentée, et a fait l’objet de nombreux livres et de plusieurs documentaires en anglais, dont le tout récent Satan Wants You. Le film Régression d’Alejandro Amenábar, basé sur plusieurs histoires vraies, est aussi intéressant.

Comme je l’ai déjà expliqué, la vogue des thérapies dites régressives (ou « thérapies par les souvenirs récupérés ») a été le déclencheur. Mais le phénomène n’aurait pas eu l’ampleur qu’il a pris sans l’écho favorable que lui ont donné les grands médias. En fait, comme le montrent Debbie Nathan et Michael Snedeker dans "Satan’s Silence : Ritual Abuse and the Making of a Modern American Witch Hunt" (Basic Books, 1995), « une panique morale d’une telle ampleur ne peut être obtenue que par des efforts concertés pour l’institutionnaliser » [3].

Inévitablement, avec le soutien de certaines féministes, l’accusation de pédo-satanisme a été habilement exploitée par certaines femmes vengeresses contre leurs anciens maris. L’exemple typique est l’affaire Hampstead, près de Londres, déclenchée par des enregistrements vidéos des enfants de Ella Draper accusant leur père Ricky Dearman de diriger un culte satanique et de les avoir forcés à tuer des bébés et à boire leur sang. Il s’est avéré que les accusations des enfants avaient été obtenues sous la torture et la menace par le conjoint de la mère, Abraham Christie [4]. Cette affaire rappelle les accusations portées par Dalila Sadok contre le père de ses enfants, dans le film Les Survivantes et dans ses interviews.

Dans les années 1990, la littérature sur le pédo-satanisme s’est enrichie de la thématique MK-Ultra, à partir notamment du livre "Trance Formation of America", basé sur les « souvenirs » de Cathy O’Brien « récupérés » par hypnose [5]. Mélanger pédophilie, satanisme et MK-Ultra, telle est la recette de base d’un nombre incalculable de livres, qui naguère n’auraient même pas trouvé place dans les arrière-salles des librairies New Age, mais poussent aujourd’hui sur la plateforme Amazon comme des champignons hallucinogènes. Admirez par exemple la production de Fritz Springmeier (non, ce n’est pas de la parodie).

QAnon a encore garni cette mythologie protéiforme de détails particulièrement horribles, avec notamment l’adrénochrome, un élixir de jouvence prétendument consommé par nos élites pédo-satano-psychopathes, extrait de l’hypophyse d’enfants sous la torture (une rumeur qui trouve son origine dans le roman et le film "Las Vegas Parano"). Cette théorie satano-vampirique de la « récolte d’adrénochrome », a été relayée par des personnalités comme l’acteur Jim Caviezel (qui tient le rôle principal dans le film récent "Sound of Freedom") [6]. En France, Cyril Hanouna accrédita cette rumeur en donnant la parole à l’escroc Gérard Fauré, présenté comme « l’ancien dealer du tout-Paris », le 9 mars 2023.

La pilule noire

Cette mythologie pédo-satanique constitue ce que j’appelle la « pilule noire ». La métaphore de la « pilule rouge », tirée du film "Matrix", est aujourd’hui si répandue qu’elle est passée dans le langage courant. On est redpilled quand on a compris que les grands médias mentent sur à peu près tout. La pilule noire est, si l’on veut, une overdose de pilule rouge. Ayant échappé à l’univers du mensonge médiatique avec la pilule rouge et ainsi pris pied dans la réalité, vous allez, si vous prenez la pilule noire, sentir le sol s’effondrer à nouveau sous vos pieds et vous enfoncer dans un monde totalement fantasmatique, aussi noir et angoissant que le monde d’avant la pilule rouge était rose et rassurant.

La pilule noire ne libère pas, elle aliène. Elle vous fait perdre votre capacité de raisonner. Elle vous enferme dans une sorte de religion inversée. Elle vise à générer un climat de dépression et d’impuissance collective. Elle vise aussi à détourner l’attention. Car à côté de ces adeptes de Satan violeurs et dévoreurs de bébés, les adeptes de Yahvé font figures de doux agneaux ! Si l’internationale pédo-sataniste dirige le monde, alors rien d’autre n’a plus d’importance.

La pilule noire exploite notre tendance à considérer les super-riches et les super-puissants comme intrinsèquement différents de nous. Elle nous fait oublier que nous avons affaire à des hommes. Des hommes corrompus, comme nous le serions peut-être à leur place, mais des hommes tout de même, des fils et des pères, avec des besoins sociaux et le souci de leur réputation et de leur héritage.

La mythologie des pédo-satanistes qui gouvernent le monde n’est pas très différente de la théorie reptilienne de David Icke, selon laquelle les dirigeants du monde n’appartiennent pas à l’humanité ordinaire, mais sont liés aux « grands humanoïdes reptiliens buveurs de sang et changeurs de forme, originaires du système stellaire Alpha Draconis, aujourd’hui cachés dans des bases souterraines, [qui] sont à l’origine d’une conspiration mondiale contre l’humanité » (Wikipédia). Selon un sondage réalisé en 2013, 4 % des électeurs américains inscrits sur les listes électorales croyaient aux idées de David Icke (que lui-même, précisons tout de même, a abandonnées). Ils font certainement partie des 15 % qui croient à l’Internationale pédo-sataniste.

La cerise nazie sur le gâteau sataniste

Le satanisme international, avec ses « esclaves sexuelles programmées par MK-Ultra » et autres fantasmagories, est un épouvantail qui sert à éloigner les curieux du sionisme international. C’est l’un des nombreux masques que revêt le sionisme international pour enfumer et décerveler les Goyim. Il existe de cela un indice qui ne trompe pas : la volonté de systématiquement ramener les nazis dans cette mythologie. Pour les concepteurs de cette imposture, il est important d’amalgamer satanisme et nazisme.

J’ai déjà signalé la présence suspecte de ce thème dans le film "Out of Shadows", et dans le livre d’Alexandre Lebreton. Dans le premier, il est question de Himmler et de ses expérimentations maléfiques visant à créer une race de seigneurs, avec pour preuve une photo de son château d’allure gothique. Dans le second, c’est Klaus Barbie qui est cité : « Un homme politique qui est lié de très près à ces programmes de MK m’a dit un jour que c’était Klaus Barbie qui était à l’origine de cette programmation. » Constatez le niveau d’argumentation.

Le Néerlandais Robin de Ruiter, qui défend l’idée que le monde est dirigé depuis des siècles par treize lignées sataniques, affirme quant à lui que le médecin nazi Joseph Mengele « a joué un rôle crucial dans le développement du programme du Contrôle Mental Monarch. Il était non seulement le concepteur de ce programme, et il l’a également introduit dans le monde de la science », et « faisait partie de la hiérarchie occulte en quête d’un contrôle total du monde » (propos extraits de sa préface au livre de Nathalie Augustina, "Confession d’une top model", au délicieux sous-titre : "Contrôle Mental Monarch, Esclavage et Abus sexuel"). De Ruiter a aussi collaboré avec Laurent Glauzy, fondateur de Pro Fide Catholica et auteur de "Une élite sataniste dirige le monde" (2017).

Aujourd’hui dans le monde francophone, la nouvelle pilule noire s’appelle "Les Survivantes". Il n’est pas étonnant d’y retrouver encore les nazis complices des satanistes. Anne Bilheran, qui a préfacé le livre de la « survivante » Anneke Lucas, a écrit elle-même "L’Internationale nazie", préfacé par Slobodan Despot et Jean-Dominique Michel. Elle a publié dans la revue du premier, Antipresse, un article dans lequel elle me critique indirectement, et écrit :

« Selon les témoignages de réseaux pédocriminels, notamment satanistes, que j’ai étudiés, environ la moitié dit venir de familles franchement nazies ou sympathisantes, quel que soit le niveau de l’échelle sociale ou le pays. […] D’après mes recherches, les nazis avaient une grande tolérance envers la pédocriminalité […]. Et leurs pratiques rituéliques comportaient de nombreux marqueurs du satanisme et de ses dérivés, avec un mélange d’occultisme inspiré des structures anglaises comme la Golden Dawn et de la culture germanique et nordique, comme le "Soleil noir". »

Comme je trouve que Bilheran manque d’imagination, je lui dédie cette image qui illustre bien les choses dégoûtantes que les Nazis faisaient (et font encore) avec des bébés.


Laurent Guyénot

Notes

[1] C’est ce qui ressort de l’étude historique et sociologique la plus approfondie sur ce sujet, due au très catholique Massimo Introvigne, Enquête sur le satanisme, Dervy, 1997.

[2] Richard Jenkins, Black Magic and Bogeymen : Fear, Rumour and Popular Belief in the North of Ireland 1972-74, Cork University Press, 2014.
Lire en ligne son article "Spooks and spooks" tiré du livre Witchcraft Continued, dir. Willem De Blecourt et Owen Davies, Manchester University Press, 2004.

[3] Debbie Nathan et Michael Snedeker, Satan’s Silence : Ritual Abuse and the Making of a Modern American Witch Hunt , Basic Books, 1995 (sur archive.org), p. 5.

[4] Écouter les podcasts “Hoaxed” d’Alexi Mostrous sur www.youtube.com/watch ?v=97a9...

[5] Je ne nie évidemment pas l’existence des expérimentations MK-Ultra, puisque je les évoque dans mon enquête sur l’assassinat de Robert Kennedy. Mais les capacités de programmation et de dissociation que prête à la CIA cette sous-littérature sont le fruit d’une exagération grotesque.

[6] Le fait que Caviezel soit surtout connu pour son rôle de Jésus dans La Passion du Christ de Mel Gibson n’est pas sans importance, puisque le mythe des pédosatanistes qui dirigent le monde est particulièrement bien accueillie dans les cercles chrétiens fondamentalistes.

https://www.egaliteetreconciliation.fr/Laurent-Guyenot-La-pilule-noire-77180.html

lundi 21 avril 2025

Fuir ailleurs n’est plus une solution


Le piège global est désormais tendu, chaque territoire étant relié par cette toile de données



Fuir ou combattre ?

par Philippe BROQUERE


Dans ce monde où la toile du contrôle technologique s’étend partout, chaque coin de la planète semble désormais sous surveillance, chaque individu scruté, chaque transaction observée. Les États, devenus des acteurs de la tyrannie mondialisés, semblent fusionner dans une bureaucratie impitoyable, dirigeant un marché sans fin vers l’esclavage. L’Union Européenne, présentée comme un bastion démocratique, n’est qu’un miroir déformé de cette réalité omniprésente basée sur une technocratie invisible, mais bien réelle. La monnaie numérique, loin d’être un simple moyen d’échange, devient le fer de lance de cette domination insidieuse. Le passeport, outil de liberté autrefois, se transforme en prison numérique, une barrière invisible qui se dresse entre nous et le monde extérieur. Dès lors, où chercher refuge ? Fuir ailleurs n’est plus une solution. Le piège global est désormais tendu, chaque territoire étant relié par cette toile de données et d’algorithmes, transformant le monde en un espace sans échappatoire. La véritable question est-elle donc de fuir ou de résister à l’origine même de cette domination ?

Voilà une question qui s’impose de plus en plus à l’âme désillusionnée d’un peuple pris en étau entre la corruption tyrannique de ses dirigeants et le lâche aveuglement, sinon le déni total de la majorité de son propre peuple de voir la dictature technocratique se mettre en place. Face à ce pays devenu une prison à ciel ouvert, un hôpital psychiatrique où ce sont les fous et les psychopathes qui règnent, où les véritables chaînes ne sont plus visibles mais plus que jamais présentes, se pose la douloureuse interrogation de savoir s’il faut quitter ce terreau de dégradation morale et bientôt physique (avec la paupérisation et une médecine tueuse), ou, s’il faut au contraire, s’acharner à réveiller ce monstre sans âme qu’est devenu un peuple trop longtemps anesthésié par le confort matériel, l’égoïsme et l’égocentrisme ?

Fuir, certes, semble la solution la plus évidente, la plus prudente, mais aussi la plus lâche. Le peuple, assis sur un trône de cendres, tétanisé par des années de soumission et d’inertie, s’est habitué à la honte. Ses dirigeants, parasites se vautrant dans le luxe et l’impunité, nourrissent une corruption tellement profonde qu’elle se révèle désormais systémique. Ces bourreaux de la démocratie, protégés par une armée de gendarmes transformés en mercenaires à leur service, ne connaissent plus de frein, ni de conscience. Alors, dans ce contexte, il est légitime, pour tout esprit sain, de se demander pourquoi rester dans ce marécage nauséabond qui va nous engloutir ? Pourquoi ne pas fuir vers un ailleurs plus sain, plus pur, plus digne et laisser les abrutis inaptes, que plus rien n’émeut, se suicider en regardant leurs séries télé, avachis sur leurs canapés ?

Alors, Fuir, oui, mais vers où ? Dans un monde où la toile du contrôle technologique se tisse un peu plus chaque jour dans chaque recoin de la planète, où chaque mouvement, chaque transaction, chaque pensée ou « post » sur les réseaux sociaux délateurs est scruté, où les États, devenus des entités globalisées, fusionnent sous l’égide d’une bureaucratie impitoyable et d’un marché mondial en constante expansion, où aller ?

L’Union Européenne, avec son système prétendument démocratique, n’est qu’un des multiples visages de cette technocratie omniprésente et tyrannique. Un monstre aux mille têtes, qui, sous les prétextes fallacieux de prospérité et de liberté qu’il n’a jamais apportés, impose une soumission d’autant plus efficace qu’elle est invisible, immatérielle et douce. Elle est arrivée en proposant la paix mais n’a de cesse de faire la guerre aux peuples, elle a proposé la prospérité et chacun des résidents est ruiné, elle a déclaré la libre circulation, mais a imposé plus de contrôles et de surveillance qu’aucun autre régime autoritaire auparavant. De plus, aucun agent de ce système carcéral, aucune petite main, aucun acteur de cette pièce macabre n’est à portée de main, aucun technocrate n’est punissable ou arrêtable, puisqu’ils sont tous partie d’une chaine de fonctionnaires anonymes et pourtant tous tueurs. Comme le conducteur du train pour Auschwitz ou le garde sur les miradors, ils ne font que suivre les ordres… Et aucun ne se sent responsable de ce « tout », qui ne finit que par la mort !

La monnaie numérique, qui aurait pu être un simple outil de commodité, se transforme dans leurs mains en un piège parfait. Un outil de l’esclavage moderne au même titre que le smartphone qui permet à ce système d’exister. Ce n’est plus l’homme qui contrôle sa vie, mais des algorithmes assujettis aux puissances financières. Le passeport, ce sésame qui permettait jadis de voyager à travers la planète entière, devient une prison numérique, un fardeau invisible qui nous enferme dans un monde sans frontières réelles, mais où chaque mouvement est tracé par des lignes invisibles de contrôle. Où Chaque évadé du système n’a plus le loisir de disparaitre, de se cacher de cette gangrène, d’échapper au joug de leur dictat où qu’il soit.

Et puis fuir, oui, mais vers quoi ? Vers quel Eldorado ? Fuir dans un autre pays, un autre continent ? Chaque territoire, chaque recoin de la planète est désormais relié par cette toile technologique qui lie les États et les multinationales dans une danse macabre, dans un suicide imposé aussi moral que physique. Partir à la recherche d’une liberté illusoire ne ferait que reporter le problème à une autre latitude, et dans une poignée d’années, les mêmes chaînes invisibles seraient tissées autour de nous, encore plus solides et indestructibles, forgées par les erreurs passées. Ces erreurs que les peuples refusent d’étudier et se complaisent à réitérer à chaque siècle qui avance. Les tyrans eux, n’oublient pas et se préparent, ils se souviennent et nous enferment dans leurs délires, encore et encore.

Les pays dits « souverains » ne le sont pas véritablement, pris dans cette toile interconnectée et mondialisée de chantage et de corruption. Les souverainetés nationales ne sont plus qu’une façade décrépie, un écran de fumée politique, derrière lequel se cache une gouvernance supranationale de plus en plus unifiée et centralisée. Gouvernance qui n’existe que par la faute des peuples à ne pas avoir su se réinventer, se prendre en main, être souverains jusque dans leur intimité première et proposer une gestion du pays logique où ce serait les individus qui sont les maîtres et les politiques les serviteurs.

Fuir, mais jusqu’à quand ? Puisque dans ce monde globalisé, techno surveillé, numérisé, algorithmisé, la véritable fuite n’existe plus. Mais à l’heure actuelle, il est peut-être déjà trop tard pour une véritable échappée. Le système est déjà partout, et dans chaque décision quotidienne, chaque échange, chaque mouvement, il nous contrôle, nous façonne, nous réduit à des marionnettes. Et puis, fuir à quel prix ? Renier ses racines, ses ancêtres, son humanité, sa propre volonté de survie ?

De plus, où pourrait-on aller ? Aux confins de la Terre, dans un désert reculé ou une montagne perdue ? Cela semble n’être qu’une solution d’évasion, un ermitage aussi sclérosant que la vie d’avant, un exil provisoire. Mais l’exil n’est-il pas aussi une forme de défaite, une fuite devant la réalité, une lâcheté de plus qui ne fait que retarder momentanément l’inéluctable ? Et si, après réflexion, la question n’était pas de fuir le système pour vivre sereinement et sainement, mais plutôt de vivre sans accepter ce système ? Oser se regarder, oser se dresser à chaque instant contre cette infamie, lutter et ne jamais rien lâcher à ces chiens enragés ? Car finalement fuir, dans ce monde interconnecté, revient à fuir en cercle, enfermé dans un labyrinthe où les murs sont faits de données et d’algorithmes. Et oui, Fuir, n’est plus possible, tant leurs pions sont avancés et ce monde verrouillé.

Ainsi, le salut de l’humanité, comme de chacun d’entre nous, se trouve-t-il dans l’évasion physique ou plutôt dans la résistance à la source, là où la domination se tisse et se déploie ? Le véritable combat, de la vie ici-bas, n’est-il pas de vraiment reprendre le contrôle de nos propres existences face à ce système omniprésent, oppressant et invisible ? Pourtant, comment réagir face à une société qui est devenue elle-même complice de ce système dont on connait déjà l’issue suicidaire ? En réalité, la seule véritable fuite possible serait celle d’un éveil collectif et radical, une rébellion de l’esprit, une résistance consciente face à l’implacable. Le monde, désormais, n’est plus qu’un grand jeu de miroirs, une illusion où chaque tentative de s’échapper semble aussi illusoire que la liberté promise par le système lui-même.

Mais, au fond, est-ce vraiment un acte de salut que de fuir, ou une simple abdication ? Fuir, ce n’est pas seulement s’échapper de l’horreur d’un pays, c’est aussi, et surtout, se dérober à sa propre responsabilité. Que dire de ce peuple qui abandonne son sol, qui se laisse écraser par la terreur et l’avidité de ceux qui le dominent ? Ce n’est pas un acte de courage, mais un renoncement à l’honneur, un ravalement de l’âme. Fuir, c’est consentir à la défaite, à l’humiliation d’un peuple qui préfère se soumettre à la barbarie plutôt que de se dresser contre elle.

Certes, le peuple, en grande partie, n’a ni les outils, ni la volonté, ni la conscience pour se soulever contre un ennemi qu’il ne comprend même pas pleinement. Il est devenu une masse anesthésiée, dépendante, aveugle à sa propre aliénation. La révolte ne pourra naître que dans une prise de conscience collective radicale, mais comment éveiller des consciences quand la plupart des Hommes sont déjà plongés dans la torpeur de la passivité, confortés dans leur ignorance, ou, pire, dans leur acceptation de ce système comme étant inéluctable ? Peut-être la solution réside-t-elle dans la création d’espaces de résistance, non dans des terres sauvages mais dans des niches encore préservées de l’influence totale du système, des communautés résilientes qui refusent d’accepter ce contrôle technologique comme une fatalité. Ces niches sont partout, exactement là où vous êtes en ce moment !

Alors si la fuite est exclue, il nous faut combattre… Est-ce une alternative raisonnable, ou simplement un suicide idéologique dans un monde où la lutte semble aussi inégale que vaine ? Car, oui, combattre serait noble si la volonté de révolte était partagée par tous. Mais l’Histoire nous montre que dans ces moments de ténèbres, les masses restent sclérosées, figées dans leur résignation, pleines de peur, de confort et de conformisme. Les résistants n’ont jamais été qu’une poignée. L’individu seul, fût-il aussi audacieux et déterminé qu’un lion, n’aura jamais la force de renverser la bête sans la participation du peuple tout entier. Et ce peuple, trop occupé à se nourrir de ses illusions et de ses privilèges minuscules, mérite-t-il d’être sauvé ? Lui dont on sait qu’il n’aura jamais le courage de se soulever, jamais l’audace de se révolter, jamais l’idée même de dire « assez ! » . Endoctriné par l’idée que la milice, aussi décérébrée que surarmée, aux ordres des tyrans comme toujours, saurait écraser les petites révoltes comme des moustiques.

Quand le peuple est pourri jusqu’à la moelle, résigné et soumis au-delà de l’acceptable, la rébellion ne reste qu’un cri étouffé, une lueur dans un abîme sans fin. Alors, peut-être faut-il fuir, non pas par lâcheté, mais par un sens du devoir de préserver son humanité, loin de la souillure d’un pays devenu trop malade pour être sauvé. Mais quelle que soit le moment, le lieu ou la raison de la fuite, ce système, s’il n’est pas contré, finira tôt ou tard par vous rattraper et vous écraser !

Mais que ferait-il, ce système, si c’était le peuple qui attaquait en premier ? Si les casernes des gendarmeries brûlaient de nuit, comme les voitures des élus ? Si les commissariats ou cantonnements s’effondraient sous les tracteurs et les tas de fumiers, si les préfectures étaient assaillies par une masse unifiée et déterminée ? Et si cela se produisait de concert, de façon simultanée et sur tout le territoire ? Si les tours 5G, permettant la surveillance et l’envoi de données étaient cramées en même temps que les caméras de surveillance…comme en Angleterre ?

Face à un tel tableau, la question du combat devient alors plus complexe et aussi plus pertinente. Certes, une confrontation violente et frontale semble clairement vouée à l’échec, une rébellion dans la rue, le peuple regroupé et massé, serait écrasée avant même d’avoir eu la chance d’éclore. Des gilets jaunes aux paysans, tout le monde en a déjà fait les frais. Mais un peuple qui, aux quatre coins du pays s’attaquerait aux symboles et structures qui font la puissance illusoire des tyrans, c’est-à-dire leur milice, n’y aurait-il pas là la possibilité de renverser cette dictature ? Les formes traditionnelles de lutte, qu’elles soient armées ou organisées dans des manifestations de masse, sont pratiquement inapplicables dans un monde où l’arsenal de répression est aussi vaste que l’est le pouvoir du contrôle numérique. Il ne suffit pas de se révolter, de crier dans la rue, d’appeler à l’insurrection.

De nos jours, la lutte contre les tyrans ne se mène plus avec des fusils ou des barricades, mais avec l’intelligence, la ruse, et la capacité à désorienter ce système qui nous surveille et nous manipule. Avec l’envie de le saturer par le nombre et la rapidité des actions, par le mouvement soudain et la décentralisation orchestrée. Allumer un feu par-ci, verrouiller une préfecture par-là, bloquer les entrées d’un commissariat avec des tonnes de fumier, attendre que les CRS soient en manœuvres pour piller les casernes, encercler les gendarmeries… partout, tout le temps ! Agir et disparaître. Face à la guerre des tyrans, il n’y a que la guérilla des peuples qui pourrait fonctionner…

Car combattre dans un tel contexte, où la surveillance est omniprésente, où les instruments de contrôle sont aussi sophistiqués que les technologies qui les sous-tendent, peut sembler une tâche insurmontable pour une masse, mais si facile pour des groupes épars et mobiles. Les caméras, les drones, les smartphones, tous ces instruments d’éradication de la vie privée, semblent réduire toute forme de résistance à une illusion. Mais tout cela n’a besoin que d’une coupure électrique pour être obsolète. Là où le citoyen devient une donnée dans un réseau global, traqué, enregistré, catégorisé, sans électricité, il disparait !

Les armes, symboles de l’autodéfense et de la résistance, ont été préalablement retirées du peuple, confisquées sous prétexte de sécurité, (sécurité des tyrans, mais pas celle du peuple) tandis que les délinquants, en toute impunité, continuent de vivre dans un univers parallèle, où la loi n’est qu’une farce. La police, c’est un fait avéré, est désormais non pas protectrice, mais milicienne, et les magistrats, corrompus jusqu’à la moelle, n’ont plus aucune vocation à défendre la justice, l’état de droit n’existant pas dans une tyrannie, mais à maintenir un semblant d’ordre par une coercition abjecte au service des puissants.

Seule une forme de résistance, mais aussi de claire subversion, pourrait résider dans l’art de l’invisibilité, de la mobilité et du camouflage. Dans un monde hyper-surveillé, les actions les plus visibles sont les premières à être écrasées, c’est donc dans l’ombre que le véritable combat se joue. Le « hacktivisme », par exemple, offre une réponse puissante contre ces technologies finalement fragiles. Les technologies qui assurent la surveillance peuvent aussi être retournées contre ceux qui les utilisent pour nous asservir. Imaginez si l’on se servait du contrôle pour surveiller les comptes en banque des élus, pour capter les images de surveillance qui démontrent leurs méfaits et les afficher sur les plateformes. Déranger, perturber, pirater les systèmes de surveillance, manipuler les données et utiliser les armes numériques pour renverser les rapports de force pourrait bien être une des formes de lutte efficaces.

Là où le système nous oblige à être visibles, il faut savoir devenir invisibles. Ils nous ont obligés à porter des masques pour nous museler. Alors portons les pour nous camoufler, nous déguiser, disparaître de leurs écrans. Le véritable combat ne réside pas seulement dans l’affrontement physique, mais surtout dans la désorientation du pouvoir. Perturber les communications, semer la confusion parmi les forces de l’ordre, intercepter leurs messages, protéger les identités de ceux qui résistent, utiliser la technologie contre elle-même, agir partout à la fois et en même temps. Le cyberespace devient un champ de bataille privilégié, un terrain où les tyrans, malgré toute leur surveillance et toute leur domination, sont finalement vulnérables. Faire sauter un « nœud numérique » et c’est toute une région qui se libère. Empêcher la réparation en s’occupant de saboter les entreprises qui installent ces systèmes aussi !

En sabotant l’électricité des data centers, nous nous attaquons directement à l’âme du système de surveillance moderne. Ces centres, véritables cerveaux de la surveillance globale, hébergent les données qui permettent de tracer chaque individu, de surveiller chaque geste, chaque parole, chaque mouvement. Sans électricité, ces machines s’éteignent, et avec elles, toute capacité de stockage et de traitement des informations. Les caméras de surveillance, les serveurs qui alimentent l’armement numérique de l’État, deviennent inutiles, privés de leur carburant essentiel. De même, en coupant les antennes 5G, cette toile invisible qui relie nos téléphones, nos objets connectés, nous rendons aveugles ces yeux numériques qui scrutent en permanence nos moindres actions. Les flux de données qui circulent sur ces réseaux sont alors interrompus, empêchant toute surveillance en temps réel. Enfin, sans smartphones, cet outil de traçage portable, chaque individu redevient intraçable. Ce simple objet, devenu le prolongement de notre propre corps, est la clé de notre soumission. En nous en libérant, nous reprenons le contrôle sur notre anonymat, retrouvons notre liberté de mouvement et d’action, redevenons invisibles aux yeux du système. Par ces actes ciblés et déterminés, nous parvenons à rendre le contrôle technologique aussi fragile qu’une maison de cartes.

De plus, si les corps sont surveillés, les esprits, eux, ne le sont pas encore entièrement. Le pouvoir des idées est plus puissant qu’on ne le pense. Les tyrans savent bien que lorsqu’ils contrôlent la pensée, ils contrôlent tout. C’est pourquoi la lutte pour libérer la pensée doit être au cœur de la résistance. Tel est le but des alerteurs, des chaines alternatives, des écrivains dissidents. Il ne s’agit pas seulement de critiquer le système, mais aussi de proposer une alternative, de réveiller les consciences là où elles sont anesthésiées par des décennies de confort, de propagande et de soumission.

L’éducation, la culture, la diffusion de la vérité, sont autant de champs où les tyrans sont à leur plus grande vulnérabilité. Tout comme un virus fait son chemin dans un système informatique, les idées subversives, diffusées discrètement, prennent racine dans l’esprit des citoyens. Les résistants doivent incarner ce renversement, non par l’action violente, mais par la pensée, par l’élargissement du champ des possibles, par la remise en question de tout ce qui paraît immuable, par la motivation de ceux qui hésitent, mais aussi l’abandon de ceux qui nient toujours !

La meilleure forme de lutte essentielle aujourd’hui est la désobéissance civile, qui s’épanouit dans des actions subversives, dans le refus à la soumission, dans le courage de dire non mais de façon non violente. Des grèves, des boycotts, des actes symboliques, des destructions ciblées rapides et sans victimes et surtout de désobéissance généralisée, qui désorganisent le système sans lui offrir un prétexte pour justifier sa violence. Dans un monde où les armes sont rares et où la répression est violente, chaque acte de résistance, aussi pacifique soit-il, perturbe l’équilibre fragile du pouvoir. Chaque sabotage de l’infrastructure peut avoir une répercussion incroyable. En refusant de se conformer aux lois injustes, en refusant d’accepter les diktats imposés par la technocratie, en coupant l’électricité aux caméras et en détruisant les câbles des data centers, les résistants gagnent obligatoirement du terrain. De plus, ils mettent en lumière la supercherie du régime, son mirage basé sur l’électricité et offrent à ceux qui se résignent une nouvelle vision du monde, sans leur confort de la Tv, du smartphone ou d’internet.

Finalement, même si la majorité semble apathique, divisée et sans volonté de lutter, l’un des leviers essentiels du combat réside dans l’unité et la solidarité des dissidents. Dans le mouvement et la multiplication des petites actions. Il ne s’agit pas de faire tomber tout le système d’un coup, mais d’encourager l’émergence de petites cellules de résistance, de petites communautés qui refusent ce contrôle, qui se soutiennent et qui œuvrent de concert mais chacun dans son coin. Le peuple, malgré ses faiblesses, n’est pas une masse homogène. Il y a des individus, des collectifs, des voix qui, dans le silence, préparent la révolution qui viendra peut-être et agiront aussi quand le moment sera le plus propice.

Ainsi, l’idéalisme de la rébellion s’effondre sous la brutalité du réel. Le combat pour la liberté et la justice devient une cause perdue d’avance, une lutte désespérée contre des moulins à vent soutenus par une machine bien huilée et sans cœur. Chaque geste de résistance est écrasé sous le poids de la compromission collective, et chaque tentative d’insurrection se noie dans un océan de trahisons et de lâcheté. Sauf pour ceux qui ont encore une once de conscience, un soupçon de courage, un peu de détermination pour sauver sa vie comme celle de ses enfants. Et si en plus ces gens-là, pacifistes dans l’âme et peureux par habitude, vident leurs comptes en banque tous ensemble, alors, les tyrans n’ont plus aucuns moyens de rémunérer leurs agents. Et que fait un fonctionnaire ou un gendarme lorsqu’il n’est pas payé ? Il reste chez lui !

Dans ce contexte où l’état veut nous envoyer à la guerre en Ukraine, faisons là ! Mais contre les tyrans, contre leurs sbires, contre ce système oppressant qui veut notre mort de toute façon. Lutter contre les fascistes et les tyrans n’est plus seulement une question de force brute, mais bien de stratégie, d’intelligence et de ruse. La lutte, aujourd’hui, passe par la désorientation du pouvoir, la rupture des chaînes invisibles, et la création d’une alternative viable qui puisse un jour se dresser face à cet empire technologique. Mais, avant tout, c’est la conviction, la persévérance et la solidarité qui permettent à cette résistance de ne jamais s’éteindre. C’est par la détermination, le courage, la responsabilité de chacun à vouloir un monde sain que l’on y parviendra.

Fuir ou combattre, telle était la question posée dans ce billet. Mais peut-être que la réponse est-elle dans l’acception d’une vérité bien amère qui veut que dans un monde où le peuple se vautre dans l’indifférence et où les puissants se repaissent de leurs privilèges, la fuite ne sera pas suffisante pour trouver une vie meilleure, ne nous reste alors que le combat. Ce n’est pas de l’agression mais de la légitime défense, issue de l’instinct de survie. Ils ont fait de notre monde une jungle, cessons d’être les proies et devenons les prédateurs. Agiles, rapides, dispersés, perpétuels ! Certes la révolution exige une âme collective, et non une poignée d’héros solitaires, mais comme pour la résistance durant la guerre, ce n’est pas l’égocentrisme qui prime mais bien la réussite et la dissimulation, avant de se réjouir. Dans ce jeu là, il n’y a pas de gagnants, juste des survivants.

En définitive, seul le combat face à l’adversité peut nous délivrer de ces individus qui ne sont forts que parce que nous sommes faibles, parce que nous avons accepté trop longtemps de vivre dans l’ombre de leur pouvoir illégitime. Leur seule puissance réside dans leur milice, cette armée de violence et de surveillance qui les soutient, les protège et leur permet d’imposer leur tyrannie. Mais cette force est fragile, elle n’est rien d’autre qu’un édifice de papier, un château de cartes, qui s’effondrera dès qu’elle sera désorientée, dès qu’elle sera confrontée à la rupture de son pouvoir absolu, à l’élément perturbateur qui fait vaciller l’ordre artificiel qu’elle impose grâce à la corruption par l’argent.

Telle serait donc la manœuvre à suivre pour ceux qui voudraient répondre enfin à la question : « Mais quoi faire ? » La réponse, comme vous venez de le lire, est multiple et pourtant logique : désorienter, dérégler, semer la confusion dans les rangs de cette milice toute-puissante, couper les flux financiers et de données, les caméras, les algorithmes qui sans électricité sont des coquilles vides et vulnérable. Leur puissance n’est qu’illusion ! Une illusion maintenue par la peur et la soumission. Si nous cédons à la peur, ils nous écraseront. Mais si nous faisons face, si nous refusons d’accepter cette domination, alors, et seulement alors, la véritable force émergera. Car la vraie puissance de l’humanité, celle qui peut renverser un tyran, réside dans la volonté de se lever, dans l’unité des résistants, et dans la certitude que ceux qui dominent ne sont puissants que parce que nous leur avons laissé cette illusion.

La fragilité de leur pouvoir devient évidente dès qu’une infime résistance s’organise, dès qu’elle ose briser le silence et prendre forme par des actions concrètes, sans éclats mais avec beaucoup de conséquences. C’est dans la désorientation de leur milice, que nous trouverons la clé de la victoire. Dans la multiplication de petites sanctions, de petits sabotages, dans la répartition sur tout le territoire qu’ils seront immobilisés. En jetant les smartphones, détruisant leurs caméras, muselant leurs data centers, éliminant leurs tours 5G, coupant l’électricité et leurs moyens de communication et de propagande, en se prenant en main seul, sans personne, mais de façon déterminée et cachée, tout est alors possible. Le chemin est surement semé d’embûches, mais moins que de vivre dans leur prison, transformée en asile psychiatrique à ciel ouvert.

Oui, cela exigera de l’audace, de la détermination et de la persévérance, mais surtout après réflexion, il n’y a pas d’autre voie vers la liberté. Chacun ses armes, chacun ses capacités, mais il est temps de combattre, en sachant bien que ce combat, ce n’est pas nous qui l’avons rendu inévitable… 
C’est leur haine de la vie !


https://guyboulianne.info/2025/04/16/phil-broq-fuir-ailleurs-nest-plus-une-solution-le-piege-global-est-desormais-tendu-chaque-territoire-etant-relie-par-cette-toile-de-donnees/


Lecture :
de Philippe BROQUERE

Pâques est une fête religieuse chrétienne qui commémore la résurrection de Jésus. Il semble que le mot Pâques vienne de l'hébreu Pessa'h, le passage. Or, selon les Évangiles, c'est la veille de Sabbat, durant la préparation de Pessa'h qu'eut lieu la crucifixion de Jésus.

L'effort pour intégrer un système eschatologique aux conceptions temporelles attestées par le récit des origines de la Bible, montre bien que la question de la temporalité de l'homme a profondément évolué au cours de son histoire, au fur et à mesure que s'y redéveloppaient des perspectives messianiques. Pâques est une date importante, un point de départ des tribulations de la fin des Temps, prophétisées par ...