vendredi 6 décembre 2024

"Énergie libre", le Thorium



Jean-Christophe de Mestral, physicien, est un fervent défenseur de ce qui pourrait être une révolution énergétique : l'énergie nucléaire issue du Thorium. Conscient des enjeux technologiques et économiques, il s'engage pour que tous les acteurs du secteur disposent d'une information complète pour un véritable débat sur le nucléaire. Il est également membre fondateur de l'international Thorium Energy Committee dont le siège est à Genève. Vidéo sur YouTube.


Les centrales au thorium seraient-elles candidates au titre d'option moralement souhaitable ? 
En effet, les diverses variantes de réacteurs possèdent des caractéristiques tout à fait extraordinaires : 

- Sécurité : les particularités des réacteurs examinés plus loin dans ce livre démontrent des qualités de sécurité intrinsèques exceptionnelles, que ce soit par leur forte capacité autorégulatrice, leurs systèmes de sécurité passive, la facilité des arrêts d'urgence, l'absence de risque d'explosion et de fonte du réacteur ainsi que par la possibilité de recourir à la convection naturelle pour l'extraction de la chaleur. 

- Abondance : le thorium est quatre à cinq fois plus abondant que l'uranium dans la croûte terrestre. En tenant compte du fait que 100% du thorium extrait du sol est utilisable dans un réacteur (comparé à 0,5% de l'uranium dans un réacteur à eau légère), il a une densité énergétique 200 fois supérieure par kilogramme. Nous disposons de réserves mondiales, réparties sur tous les continents, pour 10'000 ans au moins, de quoi voir venir une troisième ère. L'uranium, quant à lui, devrait être épuisé dans 80 ans. 

- Durée de vie des déchets : elle n'est plus de plusieurs centaines de milliers d'années, mais de 300 à 500 ans. La combustion du thorium ne produit qu'une infime partie des actinides mineurs fabriqués par la combustion de l'uranium. La radioactivité diminue beaucoup plus vite. De plus, le volume des déchets issus du thorium est 250 fois moindre que celui issu de la combustion de l'uranium. Aujourd'hui, on sait très bien construire des petits dépôts qui peuvent durer 500 ans, mais on ne sait toujours pas construire des grands dépôts qui doivent abriter des déchets pendant 100 000 ans. 

- Non-prolifération : en se basant sur le combustible ou ce que l'on peut en extraire d'un réacteur, il est quasiment impossible de fabriquer une arme atomique. La manipulation des déchets issus du thorium présente des difficultés techniques très difficiles à surmonter, aujourd'hui à la portée d'un petit nombre de nations seulement. En ajoutant à cela la volonté de construire un nombre très limité de centrales de retraitement afin de ne pas disséminer la technique, on réduit considérablement le risque de prolifération tout en permettant à d'autres nations de bénéficier de cette source d'énergie. 

- Élimination des déchets actuels : on a pu lire qu'il fallait être pro-nucléaire pour se réjouir du fait que ces centrales génèrent des déchets qui ne dureront «que» 500 ans. Mais ce n'est pas vrai. Car ces centrales viennent aussi avec la capacité de faire disparaître les déchets encombrants et dangereux actuels en les incinérant, technique applicable également aux stocks de plutonium issus de la démilitarisation de l'Est et de l'Ouest. L'incinération permet de réduire la durée de vie de ces déchets et produit en plus de 1'électricité. Sans incinérateur, nous sommes condamnés à vivre avec des déchets longue durée. Avec les centrales au thorium, nous pouvons répondre au critère moral de préservation de l'environnement des générations à venir. Les écologistes devraient voir cela comme du pain bénit.

On peut encore ajouter qu'il est possible d'utiliser du thorium à la place de l'uranium dans plusieurs types de centrales actuelles, sans modifications majeures et que le thorium, contrairement à l'uranium, n'a pas besoin d'être enrichi avant d'être utilisé dans un réacteur. C'est une installation de moins, une procédure en moins et des coûts en moins. [...]

Les réacteurs au thorium démontrent des qualités de sécurité intrinsèques exceptionnelles, que ce soit par leur forte capacité autorégulatrice, la facilité des arrêts d'urgence, l'absence de risque d'explosion et de fonte du réacteur. Avec une densité énergétique au kilogramme 200 fois supérieure à celle de l'uranium, nous disposons de réserves mondiales de thorium, réparties sur tous les continents, pour 10 000 ans au moins. La durée de vie des déchets se compte en centaines d'années, et non en centaines de milliers d'années, et leur volume est considérablement inférieur. Les caractéristiques du thorium rendent la fabrication d'une bombe atomique pratiquement inaccessible et, cerise sur le gâteau, les déchets actuels et le plutonium militaire peuvent être incinérés dans le cœur des centrales au thorium.

Plusieurs gouvernements s'y intéressent de près. L'Inde et la Chine ont entrepris de développer des centrales au thorium à l'échelle industrielle. Si cette technologie est encore méconnue du grand public, il est cependant indispensable qu'elle soit intégrée au débat. Elle présente trop d'avantages pour être ignorée. Il est indispensable que les politiciens, tout comme les citoyens, aient connaissance de cette technologie.

Jean-Christophe de Mestral, "L'atome vert". PDF gratuit ICI.

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"Pour ce qui concerne l'énergie nucléaire (issue de l'uranium), d'une part la radioactivité accroît la nervosité et, d'autre part, elle doit créer une sorte de barrière contre des influx cosmiques jugés dangereux pour les intérêts des loges planétaires qui se protègent ainsi d'influences supérieures tout en nous affaiblissant. Je veux dire qu'ils connaissent la science des rayonnements cosmiques, et qu'ils sont en guerre contre quelque chose de supérieur à eux et, sans doute, de beaucoup plus puissant." J L.