lundi 3 mars 2025

Les sages qui viennent en ce monde pour « secouer le cocotier »



Un lecteur :

"J’ai tout rejeté : le catholicisme, le bouddhisme, le new age, les gourous, pourtant j’ai suivi le catéchisme, vécu dans une secte, tout lu sur la philosophie hindoue et autres… Il me reste à part vous (la revue Undercover), Rudolf Steiner, Krishnamurti et c’est tout.

J’essaie de trouver en moi la vérité et le réconfort malgré la pression de mes proches, "moutons" à 100% - mais vivre au milieu de ses "ennemis" va peut-être finir par aboutir un jour ? En tous cas ça stimule !"

Undercover :

Rudolf Steiner et Jiddu Krishnamurti, en voilà deux qui ne recevront jamais les lauriers en ce bas monde. 

L’association de Steiner et de Krishnamurti est intéressante puisque Steiner a rompu avec l’influence orientale précisément lorsque les intelligences derrière la Société Théosophique tentèrent un coup de force en investissant l’enfant Krishnamurti de la mission d’être le Christ revenu sur la terre, dans les années 20 du 20e siècle. C’est une histoire compliquée mais déterminante lors de la naissance du nouvel âge décadent, auquel ces deux hommes s’opposèrent, chacun à sa manière, tout en répandant un souffle annonçant l’ère nouvelle.

Steiner contesta la prétention absurde des occultistes orientaux d’introniser un Christ Maitreya en cette phase de l’âge noir, mais il est mort sans avoir connu le revirement de Krishnamurti qui avait rejeté l’autorité des « maîtres de la loge blanche » - le consortium occulte qui prétend régenter l’ordre mondial. L’un et l’autre ont pris des voies opposées, puisque Steiner s’est recentré sur l’ésotérisme chrétien alors que Krishnamurti a fait table rase des traditions avec une virulence qui a jeté plus d’un chercheur dans une crise profonde.

Les anthroposophes fidèles à la pensée de Steiner objecteront que Krishnamurti prône une libération qui n’est plus d’actualité dans le cycle « michaélique » actuel. De leur côté, les krishnamurtiens répondront sans doute à la légère, que l’ésotérisme alambiqué de Steiner n’est qu’une « création de la pensée ».

Je crois qu’un destin rapprochait ces deux êtres, sachant que le plan de la loge orientale était de faire de Krishnamurti le « Christ » et de Rudolf Steiner son « Jean-Baptiste » qui devait le présenter à l’occident. 

Les théosophes, érudits en bouddhisme ésotérique, manquaient toutefois de la connaissance des mystères du Christianisme, domaine qui leur était peu sympathique à cause de la récupération du Christ par l’église romaine. Comment justifier le retour du Christ si on ne sait rien des mystères chrétiens ? Steiner aurait servi de caution, mais il déclina l’offre.

Pourquoi les loges occultes misaient-elles sur ces deux êtres ? Parce que l’un et l’autre étaient d’un niveau exceptionnel. Pour cette raison, la loge orientale ainsi que les loges occidentales auraient voulu en faire des serviteurs de leur politique.

Les confréries occultes essaient de récupérer les grands esprits, en faisant dévier leur mission supérieure vers des buts politiques. Ainsi, Héléna Blavatsky, inspirée à ses débuts par la fraternité occidentale « régulière », passa ensuite sous l’influence d’une loge (la maçonnerie occulte) qui la mit sous « camisole occulte », ce dont elle fut délivrée par des initiés orientaux, mais pour des raisons intéressées. Ils en firent leur propagandiste internationale jusqu’à ce qu’elle soit délivrée de leurs liens occultes par la mort – révélant finalement qu’elle avait été trompée par ses « maîtres ».

Sur la terre, rares sont les êtres dotés de qualités spirituelles supérieures. La loge orientale voulait le corps de Krishnamurti pour son Maitreya.

Au début du 20e siècle, les jésuites ont dénoncé Steiner comme leur ennemi numéro Un car il divulguait les mystères du Christianisme. Il fut entravé dans sa mission et empoisonné en buvant du thé ! Les groupes occultes qui mirent en place l’idéologie nazie avaient également identifié Steiner comme l’homme à abattre ; « Ce docteur Steiner est le seul en Allemagne qui connaît notre plan », selon des propos d’Hitler dans les années 20. ( ?) 

S’il y a une chose que Steiner savait faire, c’était voir à travers la matière. On tenta de le tuer sur le quai d’une gare où il s’était rendu malgré qu’il ait su ce qui l’attendait. Il déclara tranquillement aux amis venus le chercher in extremis que « sauver sa vie à l’aide de la clairvoyance aurait été de la magie noire ».

Quant à Krishnamurti, son conditionnement de jeunesse pour faire de lui le « Christ », jusqu’à sa révolte à l’âge adulte, avait pour cause sa pureté qui en faisait une proie recherchée par des occultistes cherchant un corps sans karma, ce qui est rare sur la terre. C’est pourquoi, il fut choisi pour incarner le pseudo Maitreya d’un certaine loge orientale. Mais à la suite d’une crise intérieure, il arracha le voile de ses yeux et brisa le sortilège.

Quant à lui, Rudolf Steiner dissimula sans doute le sens de sa véritable mission, en se noyant dans d’innombrables considérations ésotériques secondaires qui avaient peut être pour but de détourner l’attention de ses adversaires. On pense que certaines informations ont été cachées par ses « légataires », ce qui est de règle avec les auteurs spirituels importants. 

Ici ou là, au détour d’une digression, Steiner nous livre une information secrète de très haute importance. Par exemple, il est le seul ésotériste a avoir signalé le but politique d’Ahasverus, le maître secret du Judaïsme. Ses avertissements sur « les mensonges de notre temps » et la robotisation de l’humanité future sont prophétiques. Il a donné à manger à tout le monde : science, médecine, religion, métaphysique, art, agriculture, éducation…

Les sages qui viennent en ce monde pour « secouer le cocotier » doivent se comporter comme des commandos en terrain ennemi. Alors, ils dissimulent leur message sous une forme conventionnelle adaptée à leur époque, la seule qui soit compréhensible par ceux qui les suivent.

Steiner et Krishnamurti, sont comme deux météores qui se croisent. Il n’est pas étonnant que des chercheurs à l’esprit libre reconnaissent la valeur de ces deux enseignements apparemment opposés.